« Ni oui ni non parce que ma réponse ne mettra pas fin au débat car elle intéresse énormément de monde. Si je dis que je ne serai pas candidat, c’en est fini de mon gouvernement. Personne ne pensera plus à travailler. Je dis : personne ! Que je le veuille ou non. Ceux des ministres qui veulent être président ne penseront plus qu’aux présidentielles et même ceux qui ne sont pas intéressés n’en seront pas moins entrainés, car démarchés par les autres. »
Ce fut la sibylline et absconse réponse que le président Macky Sall avait donné à un journaliste qui lui demandait si oui ou non il sera candidat à un troisième mandat en 2024.… C’était au soir du 31 décembre 2019.
Deux mois plus tard, un ténu et persistant filet de lumière semble avoir réussi à percer l’opaque cumulus (nuage de forme boursoufflée qui peut atteindre plusieurs kilomètres d’épaisseur) qui enveloppait jusque-là l’agenda du chef de l’état.
Les bulletins politico-météorologiques ne parlent pas encore de ciel dégagé sur les réelles intentions de Macky Sall, mais la visibilité est assez bonne pour distinguer les ombres Chinoises qui se meuvent dans le clair-obscur.
Un théâtre d’ombres qui jusque-là, s’est joué en trois actes.
La mise à l’écart de quiconque défend l’impossibilité d’un troisième mandat de Macky Sall. L’exclusion de Sory Kaba de son poste de directeur général des Sénégalais de l’extérieur et de Moustapha Diakhaté du parti présidentiel ( Apr ) a servi d’exemple. Personne au sein de la mouvance présidentielle n’ose plus développer cette théorie.
La chasse à courre dont sont victimes ceux qui sont suspectés de vouloir être Khalife à la place du Khalife, même s’ils ne l’ont jamais dit publiquement.
En politique le principe de précaution est poussé à l’extrême : Mieux vaut prendre le risque de tuer un innocent que celui de laisser vivre un coupable.
Mimi Touré (présidente du Conseil économique social et environnemental) et Amadou Ba (ministre des affaires étrangères) sont les premiers à essuyer les assauts de la meute lancée à leurs trousses.
Les autres ne perdent rien pour attendre.
La parole libérée pour ceux qui prêchent l’évangile, c’est à dire que Macky Sall a bien droit à un troisième mandat.
La qualité des prophètes de cette nouvelle Foi prouve qu’ils ont reçu l’onction et la bénédiction du maitre des céans avant de livrer leur message Urbi et Orbi (à la ville et au monde) :
Boun Abdallah Dionne ancien premier ministre et actuel ministre d’état et secrétaire général à la présidence qui a estimé que « l’histoire entre le président Macky Sall et les Sénégalais courrait jusqu’à 2035 » et Mbaye Ndiaye, ministre d’état qui croit savoir que « du fait de la nouvelle constitution Macky Sall en est à son premier mandat. »
Les choses ont maintenant le mérite d’être clair :
Le président Macky Sall pense à se succéder à lui-même en 2024. Il devra cependant faire face à une forte résistance de l’opposition, de la société civile, d’une partie de l’opinion et surtout en interne.
Il est en effet peu probable que ceux des siens qui ont des ambitions légitimes se laissent traquer par les veneurs (les chasseurs) jusqu’à l’hallali (l’épuisement) avant de subir la curée ou la mise à mort par un coup de dague.
Pour que le Khalife continue d’être Khalife.
Le fait du jour – Troisième Mandat : » Borom keurgui Néna Waw » (Macky dit oui) (Par Serigne Mbacké Ndiaye)
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J’ai mal quand je pense qu’au Sénégal, en 2020, un homme sans dignité, démasqué publiquement pour son infidélité, faisant l’objet d’un chantage à la publication de ses errements sexuels auquel il a cédé au lieu de porter plainte, ait encore le toupet de parler des affaires publiques de façon tout aussi décontractée. C’est dire donc que moralement cet homme SMN est mort; il s’est éteint.
Un chien leche cul ce mec. Aucune vergogne
Qu’on parle de sujets qui préoccupent véritablement les sénégalais. Macky candidat en 2024 est un non événement parceque insensé , fade et sans saveur. Et même si cette idée saugrenue venait à s’ancrer dans son crâne, il va passer les pires moments de son existence et ne recolterait que l’ire des sénégalais qui en ont assez de son complexe, du bradage de nos ressources, des détournements à n’en plus finir, de ses faiblesses et de son incompétence et de ses errements.
Qui sème le vent récolte la tempête.