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De Mamadou Dia à Khalifa Sall, personne n’a jamais été Guy Marius Sagna (Par Papa Ibrahima Diop, journaliste Xalima)

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Les hommes passent, les institutions demeurent.
Depuis l’existence de l’Etat du Sénégal, la manière de faire de la politique n’a jamais changé. Ceux qui s’opposent au régime, vont directement prendre la voie de « l’abattoir ».
Le Président Léopold Senghor pourtant au moment de la lutte était un véritable ami de Mamadou Dia. Foncièrement opposés du point de vue idéologique, les deux chefs du premier exécutif sénégalais, Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal et Mamadou Dia, président du Conseil de gouvernement, du Sénégal indépendant, étaient déjà en désaccord à la veille de l’indépendance du pays. Une rupture entre les deux hommes d’Etat qui s’est accentuée avec leur divergence sur la manière de gouverner le pays, conduisant à l’arrestation de Mamadou Dia avec plusieurs de ses amis, le 18 décembre 1962. Beaucoup de sénégalais à l’époque avaient dénoncé cette arrestation. Mais jamais ils ont réussi à faire trembler Senghor. Mamadou Dia devient cependant un « otage politique ».
Après, Abdou Diouf est venu. Face à lui comme un opposant, un homme « têtu », « intelligent », « faim de pouvoir », qui a été le cauchemar de son maître Senghor, durant la fin de son règne. Cet homme n’est personne d’autre que le fondateur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS): Me Abdoulaye Wade. Mais Diouf ne se posait pas de question et appliquait la stratégie de Senghor: « liquider les adversaires politiques ». Wade était à plusieurs reprises enfermé. Les cris de ses partisans ne parviennent pas à le libérer mais « intelligent « l’était », il croyait un jour faire tomber le régime socialiste dans la voie légale.

En 2000, Diouf tombe, Wade, le grand opposant qui a subi autant de stratagèmes du régime précédent arrive au pouvoir. Début d’une alternance, mais rien a changé. L’histoire se répète, les tentatives de liquidation des adversaires politiques continuent. Idrissa SECK défie Wade et finit à la Mac de Rebeuss. Début d’une tentative de liquidation dont le patron de Rewmi ne l’oubliera jamais. Macky Sall, à l’époque, président de l’assemblée nationale, était l’homme à abattre selon les libéraux. Grâce à l’intervention de Touba, il échappe à la prison. Comme Senghor et Diouf, Wade aussi emprisonne sans que la population réagisse.
En 2012, Wade quitte le pouvoir. Macky Sall, qui a échappé la prison grâce à l’intervention de Touba, arrive à la tête de la magistrature suprême. Né après l’indépendance, les Sénégalais croyaient vivre la démocratie du temps moderne avec lui. Début de son règne, le régime précédant est attaqué par une puisse stratégie mise en place surnommée Cour de Répression des Enrichissements Illicites (Crei). Karim Wade, le fils de l’ex Président Abdoulaye Wade est mis en prison. Ces partisans qui manifestaient, ont subi une forte répression policière. Les menaces de son père n’ont pas fait peur à Macky. Les jours passèrent, Karim reste en prison jusqu’à ce qu’un deal politique l’envoie au Qatar. En 2017, c’était autour du puissant maire de Dakar de l’époque Khalifa Sall de passer à l’abattoir. L’IGE débarque à la ville de Dakar, la caisse d’avance est rapidement activée, il est convoqué,puis placé en garde à vue. Avant ses partisans comprennent, il est transféré à la Mac de Rebeuss. Sa mairie est rapidement confisquée. Rapidement jugé, il est condamné à 5ans ferme. Sa condamnation est dénoncée partout mais « pauvres » Khalifistes, ils n’ont jamais réussi à faire trembler le locataire du Palais. Ils sont agressés, gazés, arrêtés, à chaque fois où ils décidaient d’occuper la rue pour exiger la libération de leur leader. Khalifa reste en prison, ses partisans qui n’ont plus la force de lutter tendent leurs mains à Dieu, jusqu’à ce que ce que Macky le gracie après avoir obtenu son deuxième mandat.
Aujourd’hui, un homme a changé l’histoire. Il n’est pas politicien mais activiste. Il devenu l’homme qui incarne la résistance sénégalaise: Guy Marius Sagna.
Hier, une nouvelle page de l’histoire politique du Sénégal est ouverte. Les manifestants de Noo Lank devant la prison de camp pénal, ont crié de toute leur force pour exiger la libération de Guy Marius Sagna détenu à l’intérieur. Une scène belle. Les policiers et les pénitentiaires sécurisent la prison. Les manifestants, nombreux, pacifiquement, ont rendu un grand hommage à l’homme de la résistance sénégalaise Guy Marius Sagna.
Sans doute, la palais est ému par cette scène. Noo Lank a fait trembler Macky hier. Le préfet que j’ai repéré hier à côté des policiers, n’arrêtait pas de parler au téléphone. On dirait qu’il est ému par ce qu’il a vu hier.
Guy Marius Sagna a obtenu hier ce que les “grands” politiciens n’ont jamais eu.

6 Commentaires

  1. Les données ne sont plus les mêmes .
    . Les 6 millions de Sénégal de 1979 ne sont pas comparables à nos 16 millions d’aujourd’hui auxquels il faut ajouter les 4 millions de la Diapsora.
    Mamadou DIA a trop fait pour la Nation puisqu’il le père de l’Etat. De loin, il a été son plus grand concepteur constructeur …
    Sedar Senghor est indubitablement le père de la Nation sénégalaise. Le pouvoir lui a échu en juin 1951. Il s’y est maintenu jusqu’au 31 décembre 1980
    Il faut toujours rappeler que le continuateur consolidateur de la République Wade a été militant UPS et complice de Senghor.
    Donc , beaucoup d’entre eux sont donc du même moule.

    Vous faut -il plus de détails.

  2. Ceux qui parlent d’anarchiste sont des incultes.quel acte violent a posé guy. Soyons objectif c’est un activiste qui se bat dignement pour ses concitoyens.

  3. Que dire des voleurs de la république qui sont protégés par buur Fatick? Que dire de Bougazelli de l’APR ? Guy Mary Sagnan est un héros digne même si on ne l’aime pas on doit reconnaître qu’il n’a peur de personne fût-il président de la république. Il assume haut et fort ses actes. Macky Sall a son trouble-sommeil.

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