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« Maîtresse d’un homme marié ou le nouveau visage de la colonisation « , par Moustapha Badji

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La série Maîtresse d’un homme marié, qui rencontre une grande audience chez le public sénégalais, expose des modèles en opposition violente avec nos valeurs.

Malgré la dénonciation des injustices subies par beaucoup des femmes, les modèles proposés contiennent un énorme danger : ils sont en forte opposition avec les valeurs de notre société, de notre identité, jusqu’à mettre en question les principes de la démocratie elle-même. Ce sont des modèles qui viennent de l’Occident et qui risquent d’être un nouveau visage de la colonisation.

Et les femmes en sont les premières victimes.

La femme est le pilier de notre société. C’est elle qui éduque nos enfants, qui les nourrit, qui les aime inconditionnellement. Le bonheur de la femme dans le foyer et la paix au sein du mariage, sont essentielles pour que notre société soit prospère. Ils sont tous autant nécessaires pour que nos jeunes puissent grandir dans le respect du prochain et contribuer à leur tour pour l’épanouissement de la communauté et de leurs enfants.

Mais au cœur de la série (Maîtresse d’un homme marié), on assiste trop souvent à la discorde, à la violence dans le foyer, à la lâcheté, au concubinage. L’image d’une femme en guerre contre les hommes, d’un homme infidèle, lâche et violent, risquent de semer la discorde, d’installer la violence là où on devrait normalement camper le respect.

Ces modèles sont un visage nouveau de la colonisation.

Ils n’ont rien à voir avec l’histoire de l’Afrique. Ils ont pour effet de détruire les familles, de réduire la femme à un objet de prédation sexuelle. Ils conduisent à expulser la femme du rôle sacré qu’elle remplit, à faire écrouler le pilier qui soutient notre société. Les femmes sont nos mères, nos sœurs, nos épouses. Il faut que le venin de la haine ne soit pas injecté, si on veut contribuer à ce que notre société soit régie par la paix et la justice.

Zygmunt Bauman a décrit ce qu’est devenue la société occidentale : le concubinage et les divorces sont devenus la règle. Les affections durables et l’amour sont devenus clandestins. La débauche, la violence, la consommation d’alcool sont maintenant ordinaires. Des réformes récentes ont vu la normalisation de l’homosexualité et on va vers la possibilité de louer de l’utérus – l’affaire des « mères porteuses ».
Il faut à tout prix protéger notre peuple des dangers venant de l’extérieur. L’utérus n’est pas un appartement, il faut expulser la violence et la débauche de nos foyers. On a conquis la liberté de l’Afrique avec le sang et nous ne devons pas jeter aux orties cette liberté que nos pères ont conquis pour nous.

Dangereux pour la démocratie aussi.

Les premiers épisodes de la nouvelle saison présentent le sujet : l’emprisonnement à vie pour un violeur, réduisant au silence celui qui en serait contraire. Mais si le viol est un acte affreux qui doit être sévèrement puni par la loi, nous ne devons pas oublier deux principes fondamentaux de la démocratie : la proportionnalité des peines et l’égalité devant la loi. La disproportion dans les peines transforme la justice en une vengeance, alors que l’égalité devant la loi doit assurer que tous les citoyens soient traités sans distinction de genre.

Il est essentiel de ne pas traiter différemment un crime qui lèse une femme et un crime qui lèse un homme ; il est également nécessaire que la justice soit dissuasive et non pas punitive. En cas contraire, c’est la démocratie elle-même qu’on est en train de renier et ceci au détriment des hommes tout autant que des femmes.

Déjà Guy Debord et Jean Baudrillard avaient compris le danger intérieur au cinéma comme à la télévision : plus que s’inspirer de la réalité, c’est la réalité qui tend à les imiter. C’est pour cela qu’il est d’une extrême importance de veiller à ce qu’on propose des modèles et des conduites exemplaires à nos jeunes. Il faut nous écarter du danger de la colonisation culturelle, protéger les femmes et l’avenir de l’Afrique. C’est-à-dire ce qu’on a de plus cher…

Badji Moustapha,
Panafricain / Web- Journaliste



3 Commentaires

  1. J’hésite entre le rire et les larmes. Mais je penche quand même vers les larmes. Purée quel ramassis de conneries cet articles. Et encore je suis gentil ! On veut clairement mettre un frein à la création et la créativité en le saupoudrant d’arguments plus que falacieux. Que vient faire la colonisation ici ? Dammmm ! Fallait vraiment se creuser la tête pour sortir pareil analogie ! Bref article hors sujet, inintéressant voir con !

  2. Votre critique est trop facile et simpliste. Je m’attendais à une petite démonstration de ce que ce sont nos valeurs traditionnelles. Ce sont celles de l’Islam ?
    Il faut arrêter d’entretenir volontairement le rejet systématique, d’africains vivant avec leur époque (modernité), sous le prétexte fallacieux de colonisation(que je comprends occidentale).
    qu’on le veuille ou pas l’influence extérieure va continuer à prendre de l’ampleur : nous avons été successivement dominés par d’autres cultures depuis plusieurs maintenant et ça continue.
    Alors, au lieu de les critiquer si méchamment, faites une série relatant « nos valeurs » et ce que nous vivons réellement et, vous vous rendrez compte que ça ne sera pas loin de Maitresse d’un homme marié.
    NB : Je suis contre le xessal et les cheveux indiens ou brésiliennes!

  3. L’homme sénégalais est trop docile. Ces filles moches xessalisee et puantes ne valent absolument rien . C pk ya trop de célibataire dans ce pays.

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