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DISCOURS : Guirassi parle du projet de la Radio Télévision Africaine qui sera financé à prés de 2 milliards FCFA

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Il m’échoit aujourd’hui l’honneur de prononcer ces quelques mots pour d’abord remercier Le Président de la République pour avoir accepté de recevoir la famille des médias en ces moments de communion et de vœux pour une année de paix et de concorde.

Monsieur le Président, permettez moi aussi de remercier les membres du CDEPS et tous les acteurs des médias qui, malgré les vicissitudes de leur métier, ont tenu à venir vous présenter les vœux de nouvel an.

Monsieur le Président, sur vos instructions, nous avons travaillé à raffermir les relations entre la presse et le pouvoir, à créer les conditions d’un dialogue fécond entre deux leviers d’une même famille. Cet esprit a permis à notre pays d’être cité encore en exemple pour le travail consensuel mené entre l’Etat et les acteurs des médias dans l’élaboration du code de la presse, votre initiative je le rappelle.

C’est ainsi que la récente réunion des Ministres de la Communication des Etats membres de la CEDEAO tenue à Abuja du 14 au 15 janvier 2011, a invité les Etats de la Communauté à s’inspirer du Projet de loi portant Code de la Presse au Sénégal tant en ce qui concerne la suppression des peines privatives de liberté que de la nécessaire protection des citoyens, du statut et des droits et devoirs du journaliste et du régime de soutien économique aux entreprises de presse. En ce qui concerne l’Acte additionnel au Cadre juridique relatif à la liberté d’expression et le droit à l’information en Afrique de l’Ouest et les Normes et Standards à l’intention de la Presse pour la promotion de la Paix et la Sécurité en Afrique de l’Ouest, les Ministres ont, respectivement, appelé les Etats membres à œuvrer pour le respect des règles démocratiques édictant la liberté de la presse, et les Professionnels des médias à adopter une attitude responsable et promouvoir la paix et la sécurité indispensables à l’accélération du développement de la Communauté.

La réunion des Ministres a adopté trois autres recommandations du Sénégal portant sur:

1- la mise en place d’une Commission Communication au sein de la CEDEAO, proposition acceptée par la Commission des experts et adoptée par les Ministres. La Commission Communication sera ainsi l’organe communautaire investi de la compétence politique en matière de communication et devra s’appuyer, sur le plan opérationnel, sur un bureau de coordination de la communication communautaire.

2- la création d’un Fonds de développement de la presse dans chaque Etat membre ;

3- la nécessité pour les Etats membres de prendre des mesures urgentes afin de faciliter le passage de l’analogie au mode de diffusion en numérique avant 2015 pour la télévision et 2020 pour la radio tels qu’édictés par l’Union internationale des télécommunications.

Enfin le Sénégal a noté l’intérêt suscité par la CEDEAO à propos du grand projet du Chef de l’Etat Me Abdoulaye WADE de création de la Radio Télévision Africaine (RTA) au service de l’intégration des peuples africains et de l’avènement de l’union africaine.

Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour aussi célébrer cet esprit et ce sens du management intelligent dans la conduite des affaires du pays.

Monsieur le Président de la République,

Messieurs les membres du Conseil des éditeurs de Presse du Sénégal,

La nécessité d’un nouveau code de la Presse au Sénégal s’inscrit, Monsieur le Président de la République, en droite ligne de vos directives visant à dépénaliser les délits de presse et à mettre les journalistes dans les conditions idoines d’exercer leur métier en toute liberté mais aussi en toute responsabilité. Autrement dit avoir l’un des meilleurs codes de la presse au monde.

Cela est aussi, Monsieur le Président, la suite logique de votre engagement historique à œuvrer pour la pérennisation de l’initiative de la presse.

Est-il nécessaire de rappeler que vous êtes le pionnier de la presse privée après avoir, dans votre tendre jeunesse, alors que vous étiez pensionnaire de la mythique école William Ponty, crée « A l’ombre du Baobab ». Plus qu’un journal d’écolier, il annonçait les prémices de votre engagement pour une presse libre, juste et en phase avec les préoccupations du peuple ; cet engagement précoce, cet amour de la liberté est une suite logique de cette après-midi qui nous réunit ici.

Excellence Monsieur le Président de la République

Messieurs les membres du Conseil des Editeurs de presse du Sénégal,

Certaines préoccupations des Editeurs et des Diffuseurs de Presse de notre pays, ont trait aux investissements lourds, que nécessitent l’audiovisuel analogique.

L’obligation d’obtention de licences de diffusion et les redevances qui y sont attachés pèsent également lourd, sur l’audiovisuel en mode analogique.

Nous nous sommes attelés à préparer l’horizon 2015, qui marquera le passage mondial à l’audiovisuel numérique. L’atteinte de cette nouvelle frontière médiatique sera doublement bénéfique.

Aux populations d’abord, par l’augmentation de l’offre de programmes. Aux entreprises de presse ensuite, grâce aux bienfaits de la multidiffusion. Cette technologie permettra des économies d’échelle. Elle vous offre la possibilité de toucher des publics différents. Elle vous permettra de modeler plusieurs offres, en fonction des besoins spécifique de chaque cible.

Nous nous trouvons à la jonction d’un moment historique. Des tensions dans le monde témoignent, toujours plus, de la soif d’information et du désir d’expression des peuples. En particulier, sur notre continent.

Le paradoxe veut qu’au moment où nous voulons toujours plus de libertés plurielles, certains veulent tout simplement la liberté.

Nous n’en sommes pas là, nous n’en sommes plus là, depuis longtemps.

L’actualité récente, les crises qui perdurent, éclairent ce constat.

Nous en sommes épargnés, grâce aux espaces de respiration et aux plages de convergence des opinions, qui existent dans notre pays.

C’est cela le secret de la stabilité de la pirogue Sénégal, au milieu des flots, parfois impétueux, de la marche de notre monde.

La presse y contribue grandement.

A cet égard, il nous faut nous préparer, d’ores et déjà, à la bataille des contenus. En effet, il nous faudra être capables d’alimenter les canaux de diffusion qui s’ouvriront avec l’audiovisuel numérique. Nous devrons être en mesure, d’y faire prévaloir, les expressions du génie culturel de notre Nation.

C’est dire que les enjeux sont énormes. L’une de vos préoccupations Monsieur le Président est le vote d’une loi consacrant le droit à l’information. En nous donnant le courage d’élaborer avec les acteurs des médias et de la société civile cette loi révolutionnaire, vous mettez, Monsieur le Président, notre pays sur le piédestal des grandes démocraties du monde. Avec cette loi, le citoyen devient le principal acteur du jeu démocratique.

Le code de la presse, la loi sur le droit à l’information, la maison de la presse, la rallonge de l’aide à la presse, la création du fonds de soutien à la presse, la remise gracieuse fiscale, la régulation des contenus des médias, la libéralisation des ondes par l’octroi de nouvelles fréquences radio et télé jalonnent aujourd’hui, Mesdames Messieurs acteurs des médias, la contribution de Monsieur le Président de la République à l’avènement et au développement d’une presse nationale libre, indépendante, responsable capable de répondre aux multiples défis de notre pays.

Mon département va s’attaquer à des chantiers tels que la question de droits de retransmission télé, la loi sur les sondages, la loi sur la publicité, la numérisation des archives de la communication, la télédistribution, etc.

A l’adresse des acteurs des médias, je vous exhorte donc à mériter les efforts de la Nation, et ceux du Président de la République qui reste plus que jamais un allié sûr et militant convaincu de la liberté de presse.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Messieurs les membres du CDEPS,

Je ne saurais terminer mon propos sans adresser mes vives félicitations à la corporation de journalistes de manière générale, aux éditeurs de presse en particuliers, pour avoir initié cette cérémonie empreinte de cordialité et qui est l’exemple le plus achevé de la vitalité d’une démocratie ; la nôtre.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Moustapha Mamba Guirassy

Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement

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