A 48 ans, Elon Musk, sud-africain, né à Pretoria, naturalisé canadien en 1988 puis américain en 2002, a réussi à envoyer la première mission spatiale habitée d’une entreprise privée sous la supervision et, en partie, les subsides (3 milliards de dollars) de la NASA. La capsule Grew Dragon a réussi son décollage samedi 30 mai à 19 heures 22 GMT et la mise en orbite vers la Station Spatiale Internationale (ISS) où elle sera arrimée comme prévu dimanche à 14 heures 30 GMT.
Cette intrusion d’un privé sous forme d’un partenariat PPP avec l’Etat ouvre-t-il l’orbite terrestre au secteur privé et à la compétition mondiale entre entreprises et aux voyages touristiques ? Trop tôt pour le dire.
Le patron de l’entreprise SpaceX, également patron de la success story Tesla, le montre bien, le meilleur investissement, le plus risqué aussi, est celui réalisé sur le futur. Pendant que d’autres guettent les courbes de Wall Street et du CAC40 sous Covid-19, le milliardaire Elon Musk mise sur les voyages interplanétaires et la colonisation de la planète mars.
La “folie” lui a pris 18 ans avant de se matérialiser sous forme d’une capsule mise sur pied avant celle de Boeing, aligné sur la concurrence dès le départ. Ingénieur avant gardiste, Elon Musk qui a fondé la Space Exploration Technologies Corp., est auteur de plusieurs projets novateurs devenus aujourd’hui indispensable comme Paypal (qui répondait à un hypothétique projet de Banque en ligne X.com en 1999) ou encore la voiture électrique Tesla.
En 2006, sa startup Xspace tenant encore en poche, le jeune entrepreneur cherche des partenaires dans le marché américain de la vente des idées et des innovations. Quatorze ans plus tard, le sud-africain qui a quitté son pays à l’âge de 17 ans est, avec une fortune de 25 milliards de dollars selon Forbes, la 54 ème fortune mondiale. Né pour changer le monde, Elon Musk, alors âgé de 12 ans, avait vendu son premier programme vidéo à 500 dollars. Le patron de Testla (où il est rémunéré en stock options plutôt qu’en salaires) semble toujours avoir une longueur d’avance sur le marché, une marge d’anticipation qui explique son profit. “N’investissez pas quand la réalisation est certaine mais quand elle n’est que probablité” semble dire le sud-africain à ces gestionnaires de fonds conservateurs qui préfèrent un bon vieux puits de pétrole saoudien plutôt qu’une batterie électrique prometteuse mais encore au stade de l’enfance.
Financialafrik
Pas de récupération s’il vous plaît! L’Afrique n’a pas besoin de courir derrière qui que ce soit. Se revendiquer africain est une démarche personnelle.