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Reprise imminente des cours : l’Union nationale des enseignants met en garde

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XALIMANEWS : Dans une lettre ouverte adressée aux enseignants du Sénégal, l’Union nationale des enseignants à mis en garde contre le danger de reprendre le chemin des classes en cette période de pandémie de Coronavirus. Selon l’association, il est plus réaliste de sauver une année en laissant indemne des vies que de sauver une année en faisant des victimes humaines.
« Aujourd’hui, nous pouvons tous tirer sur nos dirigeants. C’est normal. Ils sont impardonnables pour avoir pris à chaque étape de la pandémie des décisions vivement critiquées. Avec tous les moyens mis à leur disposition, certaines erreurs ne devraient être commises. Mais sont-ils les seuls à croire à une possible réouverture des classes sans risque le 02 juin 2020 ? Nous pouvons répondre d’emblée: NON. Qui étaient alors les complices des autorités ? Chères (chers) collègues, nos propres frères du G7, le SG du CUSEMS/A, la COSYDEP, certaines associations de parents d’élèves et j’en passe, ont tous soutenu qu’il suffisait de respecter des mesures barrières pour mettre en sécurité les enseignants et les apprenants le 02 juin. A part le SG du CUSEMS/A qui se targue d’être le premier à demander le retour en classe de ses collègues le plus tôt possible, tous étaient en concertation permanente avec les autorités scolaires pour décider de la réouverture et des modalités de mise en route des enseignants et des élèves. Ils n’ont jamais évoqué le cas des membres des familles des enseignants (femmes, enfants, autres protégés). Ils ignoraient aussi toutes les difficultés liées aux déplacements en masse d’agents quittant différents lieux vers des destinations encore différentes. Et, depuis que leurs carences ont commencé à se dénuder, tous les compagnons de Talla ont trahi. Dès le premier jour d’embarquement des enseignants, ils sont allés occuper les médias pour essayer de sauver leurs peaux. Un célèbre artiste disait : « Ils mettent le feu après ils viennent jouer aux sapeurs pompiers».
Ils vont sûrement retourner à la table des concertations pour essayer de justifier leur fiasco. Ils vont certainement nous demander une autre réouverture dans deux semaines (le 14 juin 2020) ou dans trois semaines (le 21 juin 2020). Qui sait ? Ce qui est sûr, ils ne vont pas se mettre à l’évidence et attendre comme l’ont proposé la majorité des pays du continent, le moment propice c’est-à-dire quand le virus, d’après les projections des spécialistes, aura cessé de circuler en août ou dans le pire des cas en septembre 2020.
Nous sommes dans les délais de sauver l’année. C’est d’ailleurs leur seule préoccupation. Mais il est plus réaliste de sauver une année en laissant indemne des vies que de sauver une année en faisant des victimes humaines.
Au cas où ils opteraient à « vivre avec le virus », nous souhaitons qu’ils nous mettent dans les conditions optimales de sécurité sur tous les plans ainsi que les apprenants.
Chères (chers) collègues, ouvrons les yeux. Nous, nous sommes des femmes et des hommes de terrains qui vivons les réalités du milieu avec nos élèves et leurs parents. Eux côtoient les autorités politiques et ne souhaiteront jamais être en conflit.
Je sais que ce discours peut choquer certains. Mais je suis sûr que ceux qui sont de mon côté seront de plus en plus nombreux. Seule la vérité triomphe ! », lit-on.

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