Nous sommes passés des mesures de rigueur le 23 mars à celles de relâchement le 11 mai pour finalement assister à leur levée pure et simple ce 29 juin 2020.
Les mesures de rigueur prises dès la déclaration de la Covid-19 dans le pays étaient excessives par rapport à notre contexte (avec 79 cas et zéro décès). C’est pourquoi, dès le 30 mars, nous nous exprimions en ces termes : « Il faut revenir sur l’état d’urgence et le couvre-feu dont l’objectif est, pour Macky Sall, de mettre tous les Sénégalais au Garde-à-vous ».
Lorsque les mesures de relâchement étaient prises, là encore, le constat était que la situation, telle qu’elle nous était présentée, était en déphasage avec celles-ci (avec 1886 cas et 19 décès). Cela ne veut nullement dire qu’il ne fallait pas les prendre. Non ! Seulement, il y avait une incohérence dans la démarche de l’autorité étatique.
Aujourd’hui encore que leur levée pure et simple est devenue une réalité (avec 6698 cas et 108 décès), il y a lieu de se questionner sur les vraies intentions de nos autorités au départ. Leur souci premier était-il d’endiguer la pandémie ?
Nous estimons que nos localités respectives sont le Sénégal en miniature. Or, dans celles-ci, nous ne voyons pas le Coronavirus qui nous est communiqué dans les médias.
En plus, nous nous sommes posé un certain nombre de questions. Les gens meurent-ils plus qu’avant ? Tombent-ils plus malades qu’avant ? La réponse est non si l’on se fie à notre environnement immédiat. Maintenant, où est ce Coronavirus qui n’est que tympanisation, apeurement ou encore diabolisation ?
Et même si ce Coronavirus dont on nous parle existait réellement, il y a une question qui mérite d’être posée. Qui sont les principaux vecteurs de la Covid-19 dans le pays ? La réponse coule de source. Ce sont, à vrai dire, nos autorités qui sont les principaux vecteurs de ce Coronavirus. Ceci pour la bonne et simple raison.
PRIMO, en interdisant la vente de pain dans les boutiques, nos autorités ont encouragé des rassemblements devant les boulangeries.
SECUNDO, faisant preuve de laxisme, elles ont occasionné des entrées clandestines partout dans le pays. Sans parler de la fraude sur les autorisations de circuler qui s’échangeait contre espèces sonnantes et trébuchantes.
TERTIO, en décidant de politiser la distribution des « Corona vivres » et le déplacement des enseignants pour l’ouverture ratée des classes d’examen, elles ont encore occasionné de la pagaille partout dans le pays.
Donc si ce Coronavirus dont on nous communique dans les médias existe réellement, alors, les principaux vecteurs restent nos autorités. C’est ça qui fait mal aujourd’hui de voir que ceux qui devaient nous sauver sont ceux-là même qui nous font pâtir. Et nous sommes déçus de voir que nos autorités nous ont fait perdre beaucoup de temps pour rien.
Les dégâts sont, aujourd’hui, incommensurables à tous les plans. Les Sénégalais ont faim, ils se sentent bernés par ceux qui leur avaient promis cette aide illusoire, ils ne savent pas à quel saint se vouer, ils sont face un lendemain sombre et partout, ils sont abandonnés à eux-mêmes. Mais, à quelque chose malheur est bon ! Au moins, cette crise et sa gestion chaotique ont permis de voir les Sénégalais dans leurs diverses facettes.
La cupidité des médias classiques a été mise à nu. Ils ont chanté le « Restez chez vous » aux Sénégalais sans se soucier de leurs conditions de vie parce que simplement leur aide à la presse a été doublée passant à 1,4 milliard. Il a fallu le scandale sur la répartition de cette enveloppe par le ministère de tutelle pour que certains des médias classiques reviennent à la réalité.
La naïveté d’une certaine opposition à laquelle Macky-président a tendu des sucettes se dévoila. Rien ne justifie le fait que ceux qui ne reconnaissaient pas sa victoire puissent retourner se mettre à plat vendre devant lui.
La versatilité du peuple n’est pas en reste. Cette obole de « Corona vivres » lui a fait oublier l’essentiel alors que les 1.000 milliards du FORCE-COVID-19 pourraient être utilisés autrement et utilement.
Et aujourd’hui, on est en droit de se dire « TOUT ÇA POUR ÇA »
Soumaila MANGA, président Debout Pour La Patrie-DLP
Membre du Mouvement JUSCA
Candidat à la mairie de Ziguinchor
« Tout ça pour ça » dirait-on sur les mesures de lutte anti-19 (Par Soumaila Manga)
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