Mettre les pieds dans la crise casamançaise pour une recherche de paix définitive, a été bien pris en compte par le bureau des Assises nationales. Le professeur Amadou Makhtar Mbow, président des Assises nationales, après un travail fourni, a fait ses propositions. Une manière de tendre la perche de la paix au Président Wade. Mansour Kama, président de la Commission spéciale de la Casamance, a révélé les composantes du document stratégique devant conduire au retour d’une paix globale dans une région considérée comme le grenier du Sénégal. Il a fait allusion à la mise sur pied d’un groupe de contact comportant deux phases dont un groupe de contact national et une commission nationale de la paix. Deux segments avec deux contenus assez exhaustifs, non sans préciser le rôle que Wade doit jouer…
Les Assises nationales, qui n’ont laissé aucune composante dans la vie du pays sous toutes ses composantes ont trouvé (leur) solution pour la recherche de la paix en Casamance. Le but est d’aboutir à une paix définitive et globale, dans une zone meurtrie par des évènements « têtus » qui se succèdent depuis près de vingt-ans. Une manière, qui selon le président des Assises nationales, est de démontrer la bonne volonté de citoyens qu’ils sont, dans la recherche d’une vie apaisée au Sénégal. Occasion pour tendre la perche de la paix au Président de la République, afin que la verte Casamance ne soit plus la « rouge » Casamance, endeuillée au quotidien. À ce propos, Mansour Kama, président de la Commission spéciale de la Casamance, a révélé les composantes d’un document stratégique devant conduire au retour d’une paix globale et définitive. Occasion pour faire allusion à la mise sur pied d’un groupe de contact national qui va comprendre, un représentant personnel du Président de la République, deux représentants du gouvernement choisis, l’un au sein du ministère de l’Intérieur, le second au sein du ministère des Forces armées. Celui-ci pouvant être un membre des Forces armées. Mais également, un représentant du Parlement, un représentant des partis politiques de la majorité, un représentant des partis politiques de l’opposition. Sans oublier, poursuit Mansour Kama, une représentante de la plate-forme des femmes de Casamance, un représentant de l’association des cadres casamançais et un représentant des ONG et mouvements citoyens.
Ce que Wade doit entériner…
Seulement, au-delà de ses propositions, le bureau des Assises nationales a tenu à faire comprendre que le mandat du groupe de contact doit être entériné par le Président de la République. Ce sera l’occasion pour Me Wade d’établir les contacts nécessaires avec les ailes civiles et militaires du MFDC et avec les principales notabilités masculines et féminines de la Casamance en vue de l’établissement d’un cessez-le-feu et le maintien dans leurs positions des protagonistes. Il y aura également l’élaboration avec les parties prenantes d’une feuille de route des négociations sur le retour de la paix avec la désignation des négociateurs officiels, contenu des négociations, garanties éventuelles des accords. « Le travail du groupe de contact national s’achève dès que ces objectifs sont atteints », Mansour Kama dixit. En ce qui concerne la phase II, le président de la commission spéciale de la Casamance dans le cadre des Assises nationales de rappeler qu’il s’agit de la mise sur orbite de la commission nationale de la paix. Révélant le contenu, M. Kama d’indiquer que son mandat sera de superviser les négociations de la paix, de servir de facilitateur et d’intermédiaire pour surmonter s’il y a lieu les difficultés éventuelles. Mansour Kama de revenir à la charge, pour noter que ladite commission se chargera aussi de veiller, ensuite à la mise en œuvre loyale des accords conclus au terme des négociations. Pour rappel, le bureau des Assises nationales n’exclut pas l’éventualité d’un rejet de ces propositions par le Président de la République. Cependant, Mansour Kama de répéter que les Assises nationales lui tendent la perche pour un retour à la paix dans une région endeuillée. Abdoulaye Mbow
ENCADRE
Projet d’une nouvelle Constitution
Tout est prêt !!!
Les conclusions des Assises nationales ayant conduit à la rédaction d’une Charte de gouvernance démocratique, tiennent beaucoup en compte la refondation des Institutions. D’ailleurs, le professeur Penda Mbow de rappeler qu’il est donc nécessaire de faire la proposition d’une nouvelle Constitution. « Nous attendons juste la réaction des parties prenantes », a révélé la présidente du Mouvement citoyen. Seulement, d’ajouter que tout le monde sait qu’avant son acceptation, il faut un référendum. « Raison pour laquelle, nous allons vers les populations », a encore noté Penda Mbow. Dans le même sillage, Amadou Makhtar Mbow de soutenir qu’ils attendent aussi que Bennoo et les autres partis politiques communiquent leurs travaux dans le cadre du projet de Constitution. Ceci, pour aller vers un contenu qui sera définitif et approuvé par toutes les parties prenantes et les Sénégalais de manière générale, comme l’a signifié le président des Assises nationales. Et de faire savoir : « L’objectif général est d’arriver à un texte fondamental dont le contenu sera très proche des conclusions des Assises nationales ». La date retenue est fin mars, comme l’a dit Cheikh Hamidou Kane. Le Général Mansour Seck de conclure en ces termes : « La Constitution doit être connue du peuple. C’est pourquoi, elle va avoir des versions dans six langues nationales ».
Abdoulaye Mbow
loffice.sn