La société civile réagit à la publication des rapports de l’Inspection générale d’etat (Ige) déposés, hier lundi, 13 juillet 2020, sur la table du président de la République. Dans ces rapports, les Inspecteurs généraux ont épinglé des personnalités et institutions de la République poussant le chef de l’Etat à réagir, sur son compte twitter, appelant à une introspection et à la responsabilité individuelle.
Pour le leader de Leg Africa, Elimane Kane, il faudrait voir au-delà. Selon lui, ces rapports se suivent et se ressemblent. « Les mêmes faits qui reviennent dans les rapports sont des échantillons de la façon dont sont gouvernées les institutions et ses deniers publics », a-t-il laissé entendre sur Iradio.
Pour M. Kane, ceux qui sont fautifs de mal gestion, même s’ils ne sont plus aux affaires, doivent être sanctionnés. « Ils doivent être sanctionnés sur le plan administratif s’ils sont toujours au poste. S’ils ne sont plus aux affaires, il y a toujours la possibilité d’entamer une action judiciaire au cas où la faute que l’agent aurait commise serait assez grave », a-t-il indiqué.
Un avis qu’il partage avec Valdiodio Ndiaye, membre du Collectif des organisations de la société civile. « Si nous voulons asseoir un Etat de droit, il est absolument nécessaire d’aller dans le sens qu’il n’y ait plus d’impunité. Il faudrait que le principe de la reddition des comptes soit totalement institué. Et que chaque responsable qui a en charge ces genres des questions soit appelé de manière objective à répondre de ses actes », a déclaré Valdiodio Ndiaye.
Toutefois, il pense aussi qu’il faudrait toujours avoir la possibilité de donner la parole aux responsables épinglés. Et que leurs réponses soient mises en évidence pour le respect du principe de parallélisme des formes ».
Emedia