Mamadou Diop Castro : ‘’Les syndicats vivent les conséquences des politiques édictées dans le pays’’

Le secrétaire général de l’Union démocratique des enseignants (UDEN) du Sénégal, Mamadou Diop Castro, s’est désolé des conditions d’existence des travailleurs, expliquant que les organisations syndicales vivent les conséquences des politiques édictées dans le pays.

Dans un entretien accordé à l’APS, M. Diop, qui est en même temps secrétaire général adjoint de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), a souligné que cette situation est à l’origine des revendications formulées et des propositions faites.

‘’Les orientations politiques, économiques, sociales et culturelles nous affectent et sont à l’origine des revendications que nous formulons et des propositions que nous faisons pour anticiper sur certaines politiques, dénoncer certaines mesures et combattre celles qui ne vont pas avec l’intérêt des populations et des travailleurs en particulier’’, a dit le syndicaliste.

‘’Nous sommes dans le secteur de l’éducation et il va s’en dire que cette politique nous intéresse au premier chef’’, a fait noter Mamadou Diop Castro, ajoutant : ‘’c’est pourquoi, toute notre bataille tourne autour de la définition d’une politique éducative qui prend en compte les aspirations du peuple sénégalais’’.

Il a ajouté : ‘’nous sommes des citoyens. Ce qui explique que la gestion des affaires économiques nous intéresse, la gestion des choses publiques, le respect des droits et libertés tout ce qui est humain qui touche le pouvoir d’achat, qui touche l’expression démocratique nous intéresse’’.

De plus, M. Diop considère que la cherté de la vie constitue ‘’une revendication essentielle dans la mesure où elle doit s’articuler avec la notion de pouvoir d’achat’’.

Selon lui, dans la notion de pouvoir d’achat ‘’se trouve dans la politique salariale, la politique fiscale, les prix de denrées de première nécessité et d’usage courant’’.

‘’C’est pourquoi, a-t-il précisé, quand on nous parle de défense du pouvoir d’achat ou de lutte contre la cherté de la vie, nous voulons agir sur tous ces mécanismes et tous ces leviers qui doivent garantir une meilleure condition de vie aux populations’’.

‘’Le gouvernement nous avait appelés pour nous parler de la situation économique du Sénégal avec des propositions relatives à certains produits mais nous avons jugé que cette démarche devait s’articuler avec celle du chef de l’Etat qui a reçu les centrales syndicales et a donné des instructions pour des négociations avec celles-ci’’, a expliqué le syndicaliste.

‘’Cette audience, a-t-il indiqué, faisait suite à un préavis de grève déposé par les centrales syndicales, articulé autour du respect des accords en date du 11 août 2009’’.

‘’Dans tous les cas, nous avons estimé que les propositions de baisse étaient insuffisantes et elles n’embrassaient pas tout le champ de la revendication car, elles ne concernent ni l’eau, ni l’électricité, ni le téléphone, ni le gaz, ni les transports’’, a dit Castro.

Pour lui, la rencontre avec le Conseil national de la consommation présidée par le ministre du Commerce, devait se pencher sur une articulation de la TVA sociale dans les directives de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), mais aussi sur les exonérations pour faire baisser la fiscalité sur les salaires et sur les produits d’importation.

Il a fait savoir que ce sont ‘’autant de mesures qui devraient nous permettre d’économiser des ressources pour subventionner les produits et supporter une partie des charges qui pèsent sur les populations et les travailleurs’’.

‘’Nous allons nous battre. Un préavis de grève a été déposé par les centrales syndicales’’, a dit le syndicaliste, avant d’ajouter : ‘’si les discussions n’aboutissent pas sur des conclusions acceptables, il va s’en dire que nous allons occuper le macadam afin de pousser le gouvernement à réduire sensiblement le coût de la vie et faire en sorte que le pays puisse vivre’’.

Aps