Pr. Abdoulaye Bathily les partis de la mouvance présidentielle ont déclaré qu’ils pourraient saisir le Parlement afin de faire voter par leur majorité une loi dite interprétative des dispositions de la Constitution de sorte à valider la candidature de Abdoulaye Wade pour la présidentielle de 2012. N’est-ce pas là la parade à votre opposition à sa candidature ? Que leur répondez-vous ?
Non, ce qu’ils envisagent de faire, nous pouvons l’analyser sous le prisme du dicton wolof, l’aphorisme wolof qui dit que : “dagnou reep. Louniou djign rek, kheep ko“. (ils sont suicidaires et comme les griots qui vont mourir à la guerre, ils ne savent retenir leurs battements de tam-tam. Traduction approximative. Ndlr). Avec tout ce qui est en train de se passer autour de nous, en Afrique, (allusion faite au Niger, en Côte d’Ivoire, en Tunisie et en Egypte, Ndlr), s’ils en arrivent encore à vouloir modifier la constitution pour imposer la candidature de Wade, c’est à désespérer d’eux. Cela veut dire qu’ils ne comprennent rien à l’évolution actuelle du monde et de l’Afrique. C’est pitoyable ! On peut en connaître d’ores et déjà les conséquences. Le pays n’accepte pas ça. Je ne dis même pas l’opposition ; mais c’est tout le pays, ce sont tous les citoyens qui n’acceptent pas ça. J’ai dit depuis très longtemps que la candidature de Wade était indécente. Car au-delà des aspects juridiques et constitutionnels un homme de 90 ans ne peut pas, ne doit pas être candidat à une élection. C’est indécent à tout point de vue.
Maintenant, on verra ce qui va se passer. En tous les cas, la page Wade est terminée. Je ne m’attarderais plus sur cette question. Ce qui me préoccupe c’est comment organiser l’après-wade pour que le Sénégal ne sombre pas dans le chaos comme on l’a vu ailleurs ?
Est-ce à dire que la situation du Sénégal est suffisamment “chahutée“ pour que l’on coure des risques d’un chaos ?
Tous les ingrédients d’un chaos sont là : l’échec économique, la crise sociale qui n’a jamais été aussi profonde, la crise de l’énergie etc. Regardez ce qui se passe en Casamance ! Jamais, le Sénégal n’a atteint un niveau de dégradation de sa situation intérieure aussi avancée. Et eux, ils n’ont d’autres remèdes que de tenter de modifier encore la Constitution pour permettre à un vieillard de 90 ans d’être candidat. Cela veut dire, que ce sont des gens qui résonnent en dehors du temps.
Le fait que la mouvance présidentielle pense soudainement à une loi interprétative pour valider la candidature de Wade alors que son discours a toujours été d’attendre la décision du Conseil Constitutionnel, n’est-il pas un aveu de sa part ?
Ils le savent. Wade même le sait. Beaucoup d’entre eux au Parti démocratique sénégalais (Pds) savent que la Constitution interdit à Abdoulaye Wade d’être candidat. Malgré tous les discours qu’ils ont faits, le fait d’ailleurs qu’ils en arrivent à vouloir faire une loi interprétative est la démonstration manifeste, qu’il n’a pas le droit d’être candidat. Je n’ai jamais eu de doute là-dessus.
Que peut-on attendre de l’Opposition si jamais, ils font le « forcing » ?
Ce n’est pas seulement de l’Opposition qu’il faut attendre quelque chose. C’est un problème des citoyens sénégalais. J’ai dit qu’il ne faut pas parler toujours en termes d’opposition, c’est un devoir citoyen que de s’opposer à ça. L’opposition ne regroupe qu’une partie des citoyens et pas tous les citoyens. Regardez ailleurs, quand il y a des problèmes ; ce sont les citoyens qui s’en chargent. En Tunisie, en Egypte et partout ailleurs. Je refuse que l’on veuille toujours que “l’opposition n’ait qu’à faire“. L’opposition n’est pas une donnée abstraite. Elle est une composante des citoyens. L’ensemble des citoyens doit exiger que le pays soit gouverné selon des normes démocratiques, éthiques et des principes moraux. En dehors de ces normes, l’histoire a toujours montré que les pays sont exposés au chao.
Parlons de la vie de votre Ld, si vous le voulez bien. Votre formation politique en est où aujourd’hui ?
La Ld se porte très bien. Nous sommes un parti qui est fondé sur des principes, malgré les turbulences de la vie politique, nous avons maintenu le cap. La tournée que j’ai faite au Fouta a montré la vitalité du parti dans cette région. A Dakar, il y a un immense travail d’organisation qui est en train de se faire, de développement du parti, d’élargissement de ses bases. Je vais poursuivre mes tournées dans les semaines à venir, à travers tout le pays. Avant fin avril, je ferais le tour de tout le Sénégal pour mobiliser les troupes à nouveau, les mettre en ordre de bataille pour que la Ld apporte sa contribution à l’alternative qui est en train d’être construite. Et la Ld se veut un élément essentiel de cette alternative.
Dans le cadre de cette alternative, peut-on s’attendre à une candidature à l’élection présidentielle de 2012 d’un de ses responsables ou du Secrétaire général soi-même de votre parti?
Je vais vous dire une chose : La Ld n’est pas obsédée par l’élection présidentielle. La Ld estime aujourd’hui que la question principale du Sénégal, ce n’est pas que Abdoulaye Bathily ou quelque membre de sa direction ou du parti soit président de la République. La Ld est préoccupée par la nécessité de construire une alternative à partir d’une équipe, à partir d’un programme commun. Et dans cette perspective, elle est préoccupée par la nécessité de faire jouer à chacun un rôle. Pour nous, ce rôle-là, ce n’est pas principalement la présidence de la République.
D’ailleurs, les Assises nationales ont campé de manière très claire, cette perspective en disant qu’il nous faut une refondation des Institutions de la République. Cette refondation des Institutions porte une réforme fondamentale : à savoir que le président de la République n’est plus l’animateur principal de la vie politique, sociale, économique du pays. Le Sénégal doit être gouverné par une base plurielle, des institutions équilibrées.Si on comprend, si on a vraiment adhéré aux assises nationales, de manière sincère, honnête, comme la Ld, on ne peut pas être obnubilé par la présidentielle.
Que répondez à ceux qui pensent que la Ld, à l’instar de plusieurs autres partis de Gauche sont plutôt des “faiseurs de Roi“, mais ne sont pas assez représentatifs au niveau national pour porter leurs secrétaires généraux à la Magistrature suprême ?
Non, nous ne voulons plus faire des Rois. Nous voulons construire des institutions démocratiques dans notre pays. C’est terminé ! Nous ne sommes pas là pour faire des rois. Le temps des rois est passé. N’importe qui peut être président de la République. Toutes les destructions qui ont été faites depuis 2000, n’importe qui aurait pu les faire. N’importe qui aurait pu faire ça ; faire de l’escroquerie. Arriver au pouvoir et faire ce qu’ils sont en train de faire là n’importe qui peut le faire. Mais, c’est un choix. Pour nous, en politique. Un choix pour des valeurs, pour une éthique dans la conduite avant et une fois au pouvoir. Nous ne disons pas une chose et, une fois arrivée au pouvoir, on fait autre chose.
Estimez-vous que le régime parlementaire est aujourd’hui meilleur pour le Sénégal?
C’est fondamental aujourd’hui d’avoir un régime de type parlementaire. Je ne me focalise pas sur les termes. Mais, c’est le contenu qui m’importe. Toutes les crises que vous voyez aujourd’hui, sur le continent africain, proviennent justement du régime présidentiel, du système présidentiel. Un individu s’accapare du pouvoir, autour de lui, se construit, un mécanisme de privatisation de l’Etat. Soit par un groupe familial, soit par un petit groupe politique qui exclut tout le reste de la société. Tant qu’on ne mettra pas fin à cela, on ne développera pas le continent africain. Il nous faut rompre avec le système présidentiel qui veut que la direction du pays soit entre les mains d’un homme qui décide de tout, qui s’installe en conquérant et non pas en serviteur.
Est ce que vous vous donnez les moyens d’y arriver ? La question de la candidature unique au sein de Benno à la présidentielle est quasiment en l’état et divise.
Il y en a qui n’ont que ça comme préoccupation. Je vous jure non seulement que nous à la Ld, nuit et jour, nous travaillons à appeler les gens à la sérénité, à la responsabilité et au respect des engagements qu’ils ont signés au sortir des Assises nationales. Nous, nous le faisons. La grande masse des citoyens, aussi. Quand je suis en ville, à Dakar, ici, quand je suis dans les tournées à l’intérieur, il n’y a qu’un seul son de cloche que j’attends : “Nous sommes avec Benno. Restez Benno. Organisez vous pour rester ensemble“. C’est pourquoi, je trouve que c’est tout à fait irresponsable aujourd’hui, ayant adhéré aux conclusions des Assises nationales de considérer : un, le système présidentiel comme l’enjeu principal de l’alternative. Deux, de disloquer par ces comportements, Benno. Cela ne me paraît pas responsable. A défaut d’une candidature unique, je suis convaincu que nous trouverons une candidature commune de forces assez responsables pour rester ensemble. Construire, non seulement entre partis politiques, mais avec la Société civile, les citoyens qui ne sont pas dans des partis politiques qui doivent être parties prenantes, cette alternative que nous devons réaliser.
D’aucuns pensent qu’il faut des candidatures « rationalisées » de l’opposition au 1er tour pour maximaliser ses chances de remporter l’élection. Qu’en pensez-vous ?
Ce sont des histoires, je ne crois pas à ça. Ce sont de petites ambitions, qui consistent à dire : “Ouais, il faut plusieurs candidats“. Pourquoi limiter les candidatures tant qu’on y est ? Une fois, qu’il y a deux ou trois, pourquoi, il n’y en aurait pas dix ? Pourquoi il n’y en aurait pas 15, 20 etc ? Parce que chacun va dire qu’il y a mon village qui ne votera pas pour l’autre. L’autre va dire, moi, je suis Toucouleur. Les Toucouleurs ne voteront pas pour le Wolof qui est candidat ? L’autre va dire : “Ah non, non, non. Les Diolas sont ceci“. Avec cette logique-là, on va où ? La politique, c’est un bien collectif, ce n’est pas pour des intérêts particuliers. Aujourd’hui, les Assises nationales, nous ont donné un programme commun auquel nous devons nous adosser. Les Assises nous ont donné une perspective institutionnelle commune et, tout cela, dans l’intérêt global du peuple sénégalais. Si nous sommes des politiques, qui menons nos actions sur la base de valeur, nous devons mettre de côté ces considérations. Le peuple sénégalais n’adhère pas à nos petites ambitions. Regardez les élections locales, qu’est ce qui s’est passé ? Quand nous sommes allés ensemble immédiatement, les gens ont dit : “voilà la perspective“. Il ne faut pas prendre le peuple comme des gens irréfléchis, ou des gens qui ne pensent qu’à leurs petits intérêts de village ou de clan, ethnique ou régional, ce n’est pas vrai. Le peuple est même plus mûr que ces dirigeants. Ce sont ces responsables, pour leurs petites ambitions, qui veulent faire prendre au peuple des positions sectaires et identitaires. Il s’agit là de tentative de manipulation des bas instincts des masses. C’est ça qui est fait tous les malheurs aujourd’hui, de l’Afrique.
Est ce qu’il est possible d’avoir une candidature en dehors des secrétaires généraux des partis ?
Tout est possible, je suis ouvert aux discussions. Le candidat est d’ailleurs moins important que ce que nous aurons ensemble décidé de faire. Le pacte que nous aurons conclu et les mécanismes pour faire respecter ce pacte, pour faire respecter nos engagements, c’est ça qui est le plus important. Une élection présidentielle c’est une élection présidentielle, il faut présenter un candidat. Que ce candidat s’engage une fois élu, à organiser un référendum pour faire adopter la nouvelle constitution, la nouvelle architecture institutionnelle du pays, le peuple sénégalais va se mobiliser autour de cette perspective, j’en suis convaincu.
Avec un tel schéma, est ce qu’on ne risque pas d’avoir un remake de 2000 ? Votre candidat, Me Wade, l’actuel président de la République s’était engagé sur beaucoup de choses. Une fois élu, on connaît la suite…
Oui, bien sûr ! Les conditions actuelles sont cependant différentes. 2000 n’est pas 2012. En 2000, nous venions de sortir de 40 ans d’un seul système. Le pays n’avait connu que ça. Les forces politiques n’étaient pas aussi organisées qu’aujourd’hui. Il y avait le Pds qui avait au maximum 20 voire 25 % de l’électorat. Vous avez les autres forces de Gauche avec leur électorat, mais surtout, leur capacité de mobilisation, d’organisation et de propagande. L’un dans l’autre, avec le mécontentement populaire face au régime socialiste de 40 ans, la mayonnaise avait pris. Nous n’avions pas non plus l’expérience d’une alternance au sommet de l’Etat. Nous avons fait signer certes, un programme commun. Abdoulaye Wade l’avait signé, mais ce qui était le plus mis en avant, c’était le désir de changement. Nous n’avions pas prêté attention aux mécanismes qu’il fallait mettre en place pour contrer le gagnant à respecter ses engagements. Nous pensions seulement que Wade allait honorer sa signature. Nous sommes maintenant instruits par l’expérience qu’il ne faut pas simplement faire signer.
Qu’est ce qu’il faut faire alors ?
Il faut mettre en place tout un dispositif. En 2012, nous partons avec l’expérience des Assises nationales, c’est très important. Ce n’est pas seulement, un arrangement entre les partis autour d’un programme commun comme cela avait été avec les programmes de la CA 2000 et du Fal… Nous avons capitalisé toute l’expérience de 2000, c’est-à-dire de l’Alternance trahie. Nous avons une lecture des conditions dans lesquelles, cette trahison de Abdoulaye Wade s’est opérée. Partant de cette expérience, nous voulons construire, en tenant compte de ce qui est arrivé. L’alternative ne doit pas être seulement une affaire entre partis politiques. Quand, je parle de candidat commun, je ne parle pas seulement des membres structurés des partis politiques. Je veux dire un candidat commun aux partis politiques, à la Société civile et à des citoyens indépendants qui ont adhéré aux Assises nationales et à ses perspectives, qui pensent que c’est la mobilisation commune qui peut nous faire triompher. Non seulement contre ce régime, mais surtout le plus important, construire, reconstruire le pays, parce qu’il est à reconstruire dans tous les domaines, sur le plan économique, social et moral. Ce ne sont pas seulement les partis politiques qui peuvent le faire.
L’économie nationale semble au creux de la vague. Les questions sociales sont extrêmement tendues. Au plan politique, les digues semblent rompues. Le dialogue aussi bien au sein des coalitions et dehors est pratiquement interrompu. Last but not least, la Casamance. Trop de choses assurément qui font du pays une chaudière. Comment y remédier ?
Le Sénégal est aujourd’hui une sorte de chaudière. Nous sommes vraiment au bord du précipice. C’est pourquoi, nous appelons à l’esprit de responsabilité face à une telle situation. Je salue la montée de la conscience citoyenne. Cette conscience qui s’exprime à travers l’émergence de nouvelles organisations pour la plupart. Je ne parle pas des organisations construites uniquement pour l’ambition d’un individu, mais, il y a incontestablement une émergence de la conscience citoyenne au Sénégal depuis ces dernières années. Ça c’est amplifié après 2000, il y a également cette conscience citoyenne qui s’exprime non pas seulement à travers l’émergence de nouvelles organisations, mais dans la lutte, dans les mouvements spontanés de lutte et de résistance contre les agressions du pouvoir, comme les coupures d’électricité, la cherté de la vie etc. Toutefois, ces mouvements de révolte ne suffisent pas. Il faut autre chose. C’est comment préparer la relève, parce que de toute façon, le régime de Wade est terminé. Il a fini son cycle. Après Abdoulaye Wade, le système Pds est fini. Il faut par conséquent, construire un nouveau système. C’est ce qui me parait le plus important. A la Ld, nous ne faisons pas de la politique du : “Ôte toi que je m’y mette“. Nous disons qu’il faut construire une alternative économique, sociale et politique. Comment reconstruire l’agriculture sénégalaise, détruite par dix ans de tâtonnement ; l’échec de la dernière campagne et celle de la présente campagne en sont une illustration. Comment refonder le secteur de l’énergie qui est essentiel ?
Vous avez quand même été ministre de l’Energie en 2000. Vous avez même piloté la rupture avec Hélio et Hydro Québec. Et l’on semble aujourd’hui mettre sur le dos de cette rupture, tout ce qui est en train de se passer.
Dix ans après, ça me paraît rigolo (éclats de rires). Ça me semble ridicule. J’ai expliqué en quoi, en 1998-1999, le régime du Parti socialiste (Ps), pris dans l’étau de la grève du Sutelec, a plié, a succombé à la politique de privatisation, imposée par le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm) qui comme partout d’ailleurs sur le continent africain ont imposé ce credo libéral. Le secteur de l’énergie est un secteur essentiel pour l’économie. On ne peut pas le laisser entre les mains purement et simplement du secteur privé, l’Etat doit s’impliquer. Aujourd’hui, je suis dans un « finktank » qu’on appelle CODA (Coalition pour le dialogue sur l’Afrique). Dans le conseil d’administration de cette fondation, dont je suis le coordonnateur, nous avons l’ancien président du Botswana qui en est le président. Nous avons Mohamed El Baradai (ancien président de AIEA) qui est en Egypte aujourd’hui, au front. Nous avons Cheikh Modibo Diarra, président de Microsoft. Nous avons le président de la BAD. Nous avons le Secrétaire exécutif de la CEA et l’ancienne présidente de l’Ouganda. CODA est en train d’aider les institutions africaines, l’Union africaine, la BAD notamment à mettre en place un projet énergétique pour tout le continent africain. Par exemple comment construire le barrage d’Inga, en Rd Congo qui pourrait donner l’équivalent de 44.000 mégawatts. C’est-à-dire résoudre pratiquement près la 80 % de l’énergie.
Nous, nous sommes rendu compte que ce ne sont pas les privés qui peuvent faire ça. Ils peuvent y contribuer, mais ce sont les Etats qui doivent se coaliser pour faire ce travail-là. Les privatisations telles qu’on les a faites dans les années 1980, 90, dans le cadre des plans d’ajustements structurels, c’était uniquement, pour donner du beurre aux multinationales. C’est dans ce cadre-là, que la Senelec avait été privatisée en 1999. Ça ne pouvait pas marcher. Tout le monde le savait, parce qu’on a donné la société, à deux multinationales concurrentes dans le secteur, une société française et une autre canadienne. Demandez aux travailleurs de la Senelec, tous les ingénieurs qui étaient très bien formés avaient mis de côté pour des consultants qui venaient et qui étaient payés dix fois plus que des ingénieurs qui étaient mieux formés et plus expérimentés.
Quand nous sommes venus, effectivement, j’ai réfléchi à ça. D’autant plus qu’Hélio et Hydro Québec n’étaient pas prêts à investir. Ils attendaient le retour pour prendre l’argent qui coulait à la Senelec. Vos factures que vous payez, pour petit à petit, investir. Quand on a discuté, on s’est bien vite rendu compte qu’ils n’avaient pas un plan clair, alors qu’il nous fallait nous, relancer au plus vite le secteur. J’ai organisé les journées de l’énergie en février 2001 pour aller vers une privatisation qui donnerait à l’Etat, les moyens de relancer le secteur avec le concours du privé sénégalais. L’Unacois, le Cnp, la Cnes étaient tous d’accord. A l’époque, les ICS fonctionnaient très bien. C’était un des principaux consommateurs. Ils étaient prêts à être actionnaires. La Sonacos qui fonctionnait également très bien était prête à être actionnaire aussi. On avait mis en place un plan. Au mois de mai 2001, nous sommes allés aux élections. J’ai quitté le gouvernement. Qu’est ce qu’ils ont fait de ce plan-là ? Je n’en sais rien. Dans tous les cas, ce n’est pas dix ans après, à supposer que c’était une erreur, qu’ils doivent évoquer cela au lieu d’apporter à temps les correctifs nécessaires. Le fait est qu’ils n’ont pas pu trouver un plan alternatif.
Exergues :
“Au-delà des aspects juridiques et constitutionnels, la candidature de Wade est indécente. Un homme de 90 ans ne peut pas, ne doit pas être candidat à une élection. C’est indécent à tout point de vue“.
“Aujourd’hui, il y a une menace sérieuse sur l’armée nationale“
“Si l’on a vraiment adhéré aux Assises nationales, de manière sincère, honnête, comme la Ld, on ne peut pas être préoccupé fondamentalement par le poste de Président de la République“
« Je trouve que c’est tout à fait irresponsable, aujourd’hui ayant adhéré aux conclusions des Assises nationales, un de considérer le système présidentiel comme l’enjeu principal de l’alternative. Deux, disloquer par ces comportements Benno“
Le Pr. Abdoulaye Bathily, Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld) estime que « dagnou reep“ (suicidaires), les membres de la mouvance présidentielle qui ont laissé entendre qu’ils pourraient saisir le Parlement aux fins de faire voter par leur majorité une loi interprétative des dispositions de la Constitution, tendant à valider la candidature de Abdoulaye Wade à la présidentielle 2012. Abdoulaye Bathily trouve en outre, “qu’au-delà des aspects juridiques et constitutionnels, la candidature de Wade est indécente“. “Un vieillard de 90 ans ne peut pas, ne doit pas être candidat à une élection ! C’est indécent à tout point de vue“, a-t-il martelé. Avec un franc-parler dont il ne se départit, le « Jallarbiste* » en chef a également abordé plusieurs autres questions de la vie nationale et internationale, notamment, la candidature au sein de la coalition de l’opposition : « Benno » en direction de la présidentielle, la crise énergétique, la question casamançaise, la vie de son parti et les taches de l’heure, la nécessité de la création d’un grand parti de Gauche. Il s’est aussi, intéressé à la situation dans la sous-région notamment la Côte d’Ivoire et plus largement en Afrique. |
Un Peuple, Un But, Une Foi.
La Devolution monarchique qui est sur toutes les levres aujourd’hui, est une vieille pratique socialiste. Nous ne sommes pas des amnesiques politiques, encore moins des nostalgiques du passe du feu regime socialiste. Abdou Diouf est devenu President de la Republique du Senegal, non pas par accident, ni que le Peuple souverain en avait decide ainsi, mais par simple coup-d’Etat constitutionnel.
Nous avons l’inconditionnelle obligation en tant que Negres et dignes fils et filles du Continent Noir (Afrique) de nous enraciner dans nos valeurs positives avant de nous ouvrir au reste de la Famille de l’Humanite. Nous devons nous sortir de l’enfermement dans lequel les colonialistes, les Puissances de Babel nous ont mis en nous injectant une Instruction qui banalise notre propre Culture et Histoire et nous transforme en “Petits-Blancs”. Cette instruction n’a fait qu’aliener l’homme noir. Aujourd’hui sur le Continent, nos gouvernants pillent sans pudeur aucune, les deniers publiques et s’autoproclament meilleurs que ceux qu’ils gouvernent, parce que tout simplement, ils se pavanent a longueur de journee avec un morceau de tissu autour du coup (cravate) et qu’ils ressemblent plus a leurs Maitres Occidentaux. Acceptons freres et soeurs de vivre Africain, parce que, c’est la seule facon pour nous Negres de vivre libres et dignes. La voie du Salut qui garantit a la fois, la Dignite de l’homme Noir et une Afrique Unie et Indivisible, passe incontournablement par la mise en pratique de la Pensee de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Kouameh Kourouma, Cheikh Anta Diop…
• Les Socialistes, avec le fameux Gaston De Fer a leur tete, n’ont reussi que la Balcanisation du Continent Noir et la dilapidation de son Immense Richesse politico-economique et culturelle.
• Les Liberaux ont fini de mettre en agonie les Valeurs Positives Negro-Africaines et, marchandent a coup de Papier imprime (cfa…) nos Ames au Diable.
Dans le cas précis du Senegal, les derives du Pouvoir liberal en place, sont dues en majorite a l’opposition fantome et non republicaine. Cette derniere, en boycottant les dernieres legislatives, a laisse le libre choix aux liberaux d’utiliser a leur guise l’Assemblee Nationale, la Cour Supreme et le Conseil constitutionnel pour finalement installer d’une maniere non-moins republicaine, leur Dauphin a la Majustrature Supreme.
Si une telle chose se passait demain, la faute incomberait largement aux adeptes de la Politique de la chaise vide, notamment les partis politiques qui ont benevolement choisi de boycotter les dernieres legislatives, afin de punir le Peuple Senegalais de leur avoir refuse les portes du Palais de la Republique. L’Assemblee parlementaire est le maillon le plus incontournable dans une democratie, surtout directe… Arretons les marchandages et les mascarades politiques.Unissons-nous veridiquement autour de l’essentiel, parce que l’histoire juge toujours ses hommes.
Prenons l’exemple du Senegal,tant qu’on aura pas regle le probleme de la candidature a la majustrature Supreme, la misere des peuples reste sans solution. Le Senegal a une population estimee a environ 13 millions. L’Assemblee Nationale doit voter une loi selon laquelle tout pretendant a la tete de l’Etat, doit pouvoir justifier devant la Commission Independante du Fichier Electoral (CIFE), l’adhesion du 1/5 des citoyens(2 millions) a son projet de societe. Cela permettrait de regrouper les micro-partis en partis representatifs et significatifs et ainsi l’on habillerait l’echequier politique du Senegal d’environ 3 a 5 partis politiques legalement constitues.
Ceci ferait place a beaucoup plus de transparence et sur la meme lancee, reduirait les depenses electorales. Cherchons ensemble le Candidat qui passerait en revue de facon transparente, les Grands-Dossiers du Senegal de 1960 a nos jours, afin de combattre de maniere effective et efficiente l’impunite et de restituer Justice aux ayant-droits.
S’il y a un veritable Leader dans la presente Classe politique Senegalaise, il faut bien le chercher dans le cercle restraint de l’opposition republique qui n’ a jamais abandonne le Peuple a la merci, ni du Pouvoir actuel liberal, ni celui precedent socialiste.
La conviction de la Ligue des bons esprits demeure que le Candidat qui reunirait autour de lui les qualities et les personalites requises, se demarquerait des Maniaques du Pouvoir qui ne pensent qu’au partage du Butin, “Bennoo Siggil Senegal” ou “Bennoo Seddoo Senegal”, “Alternance Sopi ou Alter-noce Soupee”.
Les voleurs de la Republique doivent payer de leurs crimes politico-economiques.
“La Patrie ou la Mort, nous vaicrons”. Thomas Sankara
“La Politique est la gestion saine de la Cite”. Papa Latyr Faye
PLF
http://www.youtube.com/thebaayfaal
La Devolution monarchique qui est sur toutes les levres aujourd’hui, est une vieille pratique socialiste. Nous ne sommes pas des amnesiques politiques, encore moins des nostalgiques du passe du feu regime socialiste. Abdou Diouf est devenu President de la Republique du Senegal, non pas par accident, ni que le Peuple souverain en avait decide ainsi, mais par simple coup-d’Etat constitutionnel.
Nous avons l’inconditionnelle obligation en tant que Negres et dignes fils et filles du Continent Noir (Afrique) de nous enraciner dans nos valeurs positives avant de nous ouvrir au reste de la Famille de l’Humanite. Nous devons nous sortir de l’enfermement dans lequel les colonialistes, les Puissances de Babel nous ont mis en nous injectant une Instruction qui banalise notre propre Culture et Histoire et nous transforme en “Petits-Blancs”. Cette instruction n’a fait qu’aliener l’homme noir. Aujourd’hui sur le Continent, nos gouvernants pillent sans pudeur aucune, les deniers publiques et s’autoproclament meilleurs que ceux qu’ils gouvernent, parce que tout simplement, ils se pavanent a longueur de journee avec un morceau de tissu autour du coup (cravate) et qu’ils ressemblent plus a leurs Maitres Occidentaux. Acceptons freres et soeurs de vivre Africain, parce que, c’est la seule facon pour nous Negres de vivre libres et dignes. La voie du Salut qui garantit a la fois, la Dignite de l’homme Noir et une Afrique Unie et Indivisible, passe incontournablement par la mise en pratique de la Pensee de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Kouameh Kourouma, Cheikh Anta Diop…
• Les Socialistes, avec le fameux Gaston De Fer a leur tete, n’ont reussi que la Balcanisation du Continent Noir et la dilapidation de son Immense Richesse politico-economique et culturelle.
• Les Liberaux ont fini de mettre en agonie les Valeurs Positives Negro-Africaines et, marchandent a coup de Papier imprime (cfa…) nos Ames au Diable.
Dans le cas précis du Senegal, les derives du Pouvoir liberal en place, sont dues en majorite a l’opposition fantome et non republicaine. Cette derniere, en boycottant les dernieres legislatives, a laisse le libre choix aux liberaux d’utiliser a leur guise l’Assemblee Nationale, la Cour Supreme et le Conseil constitutionnel pour finalement installer d’une maniere non-moins republicaine, leur Dauphin a la Majustrature Supreme.
Si une telle chose se passait demain, la faute incomberait largement aux adeptes de la Politique de la chaise vide, notamment les partis politiques qui ont benevolement choisi de boycotter les dernieres legislatives, afin de punir le Peuple Senegalais de leur avoir refuse les portes du Palais de la Republique. L’Assemblee parlementaire est le maillon le plus incontournable dans une democratie, surtout directe… Arretons les marchandages et les mascarades politiques.Unissons-nous veridiquement autour de l’essentiel, parce que l’histoire juge toujours ses hommes.
Prenons l’exemple du Senegal,tant qu’on aura pas regle le probleme de la candidature a la majistrature Supreme, la misere des peuples reste sans solution. Le Senegal a une population estimee a environ 13 millions. L’Assemblee Nationale doit voter une loi selon laquelle tout pretendant a la tete de l’Etat, doit pouvoir justifier devant la Commission Independante du Fichier Electoral (CIFE), l’adhesion du 1/5 des citoyens(2 millions) a son projet de societe. Cela permettrait de regrouper les micro-partis en partis representatifs et significatifs et ainsi l’on habillerait l’echiquier politique du Senegal d’environ 3 a 5 partis politiques legalement constitues.
Ceci ferait place a beaucoup plus de transparence et sur la meme lancee, reduirait les depenses electorales. Cherchons ensemble le Candidat qui passerait en revue de facon transparente, les Grands-Dossiers du Senegal de 1960 a nos jours, afin de combattre de maniere effective et efficiente l’impunite et de restituer Justice aux ayant-droits.
S’il y a un veritable Leader dans la presente Classe politique Senegalaise, il faut bien le chercher dans le cercle restraint de l’opposition republique qui n’ a jamais abandonne le Peuple a la merci, ni du Pouvoir actuel liberal, ni celui precedent socialiste.
La conviction de la Ligue des bons esprits demeure que le Candidat qui reunirait autour de lui les qualities et les personalites requises, se demarquerait des Maniaques du Pouvoir qui ne pensent qu’au partage du Butin, “Bennoo Siggil Senegal” ou “Bennoo Seddoo Senegal”, “Alternance Sopi ou Alter-noce Soupee”.
Les voleurs de la Republique doivent payer de leurs crimes politico-economiques.
“La Patrie ou la Mort, nous vaicrons”. Thomas Sankara
“La Politique est la gestion saine de la Cite”. Papa Latyr Faye
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