De Diass à Sandiara, en passant par Malicounda, Nguéniène et autre localité, il n’existe une seule localité de la Petite Côte qui ne fasse l’objet de contentieux fonciers. Derniers en date : le bras de fer entre Babacar Ngom de la Sédima et les populations locales à Ndingler et Djilakh. Aperçu de cas controversés sur le foncier communal et rural. |
Diass, la commune abritant le nouvel aéroport Blaise Diagne, malgré toutes les dispositions prises par la loi a vu des prédateurs fonciers tourbillonner tout autour pour faire des opérations ou des transactions sur des terrains au bout du compte non affectés ou attribués à des ayants-droit. Popenguine Ndayane devant la scène, un port de haut standing est au centre de tiraillements. Une délimitation du site du port fait n’est pas encore acceptée. Les habitants de Ndayane semblent ne pas être d’accord avec l’espace ciblé à côté de celui officiellement attribué à ces fins. A Sindia, la commune a la chance d’être au cœur de l’actualité. Si dans sa partie nord, l’équipe municipale n’a pas encore fini avec les populations de Bandia, sur l’extension des Ciments du Sahel à travers des sites d’exploitation de matière première, des associations de la société civile font corps avec ces dernières pour la protection de la nature et la sauvegarde d’une forêt vieille de deux ans avec ses caïlcédrats. Au sud-est de cette collectivité territoriale, le village de Djizak est au centre d’un contentieux avec un promoteur agro-industriel, sur des dizaines d’hectares de terrain. Une délibération sur des terres réclamées par la commune de Ndiaganiao, à travers le village de Ndingler fait les choux gras de l’actualité. Des jeunes y ont fait une marche demandant la restitution des terres et l’annulation de toute délibération, bail et titre foncier sur des dizaines d’hectares pour disposer des lieux pour des exploitations familiales. A Djilakh, une localité ayant des problèmes de délimitation de frontière avec le village de Takhoum dans la commune de Malicounda, une bande de terre litigieuse reste une source de discorde. Si le sous-préfet de Sindia est du reste parvenu à faire arrêter les habitants de Takhoum de cesser d’exploiter les dits lieux dans l’attente d’une solution consensuelle, de grosses pontes de la République et promoteurs y ont déposé leur baluchon et occupent de gros espaces avec des titres administratifs. Le collectif « Mbour debout » cherche pour sa part vaille que vaille à protéger son marigot « le Mballing ». Aujourd’hui, déclassé et attribué à un promoteur immobilier. Malicounda, Mbour et Saly-Portudal ont le charme de constituer le cœur de l’agglomération ou de la ville mbouroise. L’équation la plus irréductible est de trouver leurs limites. Les communes de Sandiara, Malicounda et Nguéniène sont également au centre de la polémique sur un décret de déclassement de la forêt de Balabougou pour l’érection d’un Agropole devant être géré de manière intercommunautaire. Des exploitants traditionnels non encre convaincus de la nécessité de vivre avec des systèmes d’exploitation intensifs disent non à une telle vision. A Nguéniène, une famille paysanne dit non aussi à l’implantation d’une exploitation agricole embauchant plus d’un millier d’ouvriers agricoles saisonniers. Pointe-Sarrène devant abriter la nouvelle station balnéaire et touristique dans le département de Mbour voit encore des propriétaires de terre s’agrippant à leur dû en évoquant des titres acquis de la défunte communauté rurale de Malicounda. Joal-Fadiouth et Nguéniène cherchent encore un accord autour de terres dans le Faial et le Bang Faial car ces dernières bien qu’en étant loin de l’île aux coquillages et de la ville du président Senghor sont des tenures coutumières exploitées par les habitants de Joal-Fadiouth. Des projets de morcellement y ont soulevé l’ire des paysans de la localité. sudonline.sn |
Ndingler, Diass, Popenguine, Malicounda… La Petite Côte Au Centre De Convoitises
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