XALIMANEWS- Ceux qui avaient déjà annoncé le pic de la pandémie du coronavirus au Sénégal étaient-ils allés trop vite en besogne ? Tout porte à le croire, si l’on se réfère aux propos du Pr Souleymane Mboup. « Nous menons également des activités de recherche et en particulier sur ces activités de recherche, une en particulier est constante : c’est comment nous suivons l’épidémie au Sénégal. Nous en discutons tous les jours, avec la courbe épidémiologique », note d’emblée le virologie.
Ce dernier poursuit en soulignant que son institut travaille beaucoup sur la modélisation. Et selon Thueydakar, ils ont déjà « un kraft d’articles sur la modélisation », qui donne une idée du rythme d’évolution du Covid-19 et du moment du pic. « Je ne voudrais pas aller dans les détails, mais à l’heure actuelle, cette modélisation semble montrer que l’évolution est encore lente au Sénégal, et que probablement, le pic épidémique serait (atteint) vers le mois d’octobre », révèle-t-il. Ainsi, le Pr Mboup d’ajouter : « l’épidémie pourrait durer beaucoup plus longtemps », comme le montre la « dernière modélisation », qu’ils ont faite. Mais, il s’empresse de faire savoir que tout cela sera adapté en temps réel, à l’évolution de la situation.
Je fais partie de ceux qui pensent qu’on n’est pas loin de la fin de l’épidémie ; oui, l’augmentation des cas graves et des décès enregistrée ces temps-ci n’est certainement pas liée à une augmentation significative des cas positifs ; en effet, le taux de positivité des tests a été depuis plus d’un mois entre 6% et 11% ; il est remonté (‘´artificiellement’´), du fait de la nouvelle stratégie de ciblage des tests (ne concernant que les cas suspects) ; et tout cela témoignerait d’une stagnation de l’épidémie, voire de sa régression (en dents de scie) ; la série de décès et de l’augmentation des cas graves seraient liés à un retard dans la prise en charge thérapeutique (retard de consultation, absence de suivi des maladies chroniques). Et indéniablement, il y’a quelque chose qui bloque l’expansion (explosion) de l’épidémie et qui devrait être élucidée par les chercheurs ; on pourrait avancer l’acquisition d’une immunité (croisée) induite par des infections antérieures liées à d’autres coronavirus – une hypothèse déjà émise par l’équipe du professeur Didier Raoult postulant que 40 à 70% des français seraient immunisés au nouveau coronavirus avant même le commencement de l’épidémie – et ne pouvaient donc pas être infectés par le virus, du fait de la présence d’anticorps dans leur sérum.
Et au delà, de rappeler que le volet médical est certes plus visible dans la gestion d’une épidémie, mais pour un croyant, le volet spirituel est de loin plus important et passe par le repentir et un changement de comportement moral (spiritualité). Oui, la religion a une approche quasi infaillible pour gérer une épidémie – et les calamités d’une manière générale, mais les gens ne semblent plus y croire ; on ne sent pas du tout une mobilisation communautaire au plan spirituel pour enrayer cette épreuve divine. Oui, pour les politiques et les scientifiques, Dieu n’a pas de place dans la gestion de l’épidémie ; et tout laisse croire que c’est cette ingratitude caractérisée envers Allah qui nous a valu les inquiétudes du moment. Qu’ils se ressaisissent donc !
Prédire l’épidémie de Corona est très difficile voire impossible : ceux qui s’y sont aventurés se sont tous cassés les dents : aucun pays ne mesure les données de la même manière et le plus gros problème est que l’on ne connait pas suffisamment ce virus. Le virus au Senegal, la seule mesure fiable que l’on c’est le nombre de personnes en réanimation, tout le reste des données sont discutables. Ce qui est étonnant pour le Senegal c’est qu’on est sur un plateau depuis longtemps ce qui fait penser que l’on est plus en épidémie mais dans une ennemie.