XALIMANEWS-Amadou Ngom Gueye risque six (6) mois de prison de ferme pour avoir agressé professeur Moussa Seydi, chef de service des malades infectieuses de l’Hôpital Fann de Dakar. Jugé, ce lundi 3 août 2020, au tribunal des flagrants délits de Dakar, pour « outrage à un agent dans l’exercice de ses fonctions et mise en danger », Amadou Ngom Gueye de son état ingénieur à Renault (France), né le 14 juin 1969 à Dakar, divorcé et père d’un enfant de 10 ans a nié les faits qui lui sont reprochés.
Attrait à la barre, le prévenu déclare : « Je n’ai jamais eu une seule fois intenté à la vie de qui que ce soit. Je reconnais avoir interpellé Pr Seydi dans des moments difficiles et de l’avoir traité de fuyard. Ce que je voulais c’est juste avoir une discussion scientifique avec lui. Je lui ai également pas traité de lâche mais plutôt son comportement », s’explique-t-il.
Le prévenu de s’adresser solennellement au Juge pour lui demander un instant pour dit-il faire une « déclaration préliminaire et spontanée » avant l’ouverture des plaidoiries. Chose que le président du tribunal lui a accordé.
« Je souhaite présenter mes sincères regrets pour avoir interpellé Pr Seydi dans un moment qui n’était pas opportun. Je regrette vivement ce qui en est suivi. Monsieur le juge, je vous présente mes plates excuses pour tout ce qui s’en suivra également. Ce que je dis est sincère », soutient le prévenu.
Au juge de démarrer l’interrogation d’audience en ces termes : Mais pour quoi vous avez harcelé Pr Seydi avec des questions le traitant même de lâche ? « Non je ne l’ai pas harcelé. Nous avons eu des échanges avec des mots qui étaient un peu virils. La question que je lui avais posée est ceci: quelle était le soubassement scientifique sur le non rapatriement des corps des personnes morte de la covid-19 ? Mais, la réponse qu’il m’a servie n’était pas scientifique. Le Pr Seydi m’a simplement dit que la France hésité… le Sénégal hésité.
Chose qui l’a agacée, l’amenant à toquer à la porte de quelqu’un qui venait de se recueillir sur la tombe de sa fille. Selon toujours le prévenu, qui daigne dans sa quête scientifique, il a juste voulu posé une question au Pr Seydi, mais pas pour intenter à sa vie.
Le juge d’enchaîner ses interrogations. Au prévenu s’adresse-t-il ; comme vous n’êtes pas satisfait de la réponse mais pourquoi vous avez insisté avec vos questions ? D’autant plus que le Pr Seydi n’était pas habilité à répondre à ses questions. Ce n’est pas lui qui gère les rapatriements ? Où vous avez un proche décédé de la Covid qui n’avait pas été rapatrié ?
Le prévenu de faire encore profil bas brandissant des regrets pour sa défense. » Je m’excuse. Et vous êtes censé savoir que nous sommes dans une période difficile et tout le monde souffre », lâche t-il à voix basse.
Mais, les regrets du prévenu ne semblent ébahir la procureur qui souhaite sa condamnation. En effet, dans son réquisitoire, la représentante du ministre publique estime que l’honneur de celui qui est en première ligne la lutte contre le Coronavirus, a été atteint. Et que les mots tenus à son encontre pouvaient lui occasionner un accident. « Donc je requiers, avoir l’avoir reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, de condamner le prévenu à six mois de prison ferme », soutient-elle.
L’audience se poursuit toujours.
Pressafrik
C’est quand même exagéré, c’est l’équivalent de la sanction du chauffeur de camion qui vient de tuer il y’a juste 3 semaines trois personnes à yoff . Ce n’est pas parce qu’on parle du professeur seydi qu’on doit se laisser emporter par l’émotion. Il faut des sanctions justes et appropriées. Un amande pécuniaire avec 3 mois de sursis ça suffit largement.