XALIMANEWS- Il reste moins d’une année à Fatou Bensouda pour arriver au terme de son mandat de 9 ans en qualité de Procureur de la CPI. Quatre candidats retenus dans une short-list viennent récemment de passer le test pour accéder à ce poste aussi bien convoité que délicat.
Qui pour succéder à Fatou Bensouda à la CPI ?
15 juin 2021, date de la prise de fonction du nouveau procureur de la Cour pénale internationale (CPI). À cet effet, la juridiction internationale s’est lancée dans une large audition des candidats à la succession de Fatou Bensouda. Sur les 150 candidatures déposées au départ, seulement seize dossiers ont été retenus à la suite d’une audition tenue en février dernier. D’autres tests se sont par ailleurs tenus par les soins d’un comité de quatre experts pour ne retenir que le quart des postulants, c’est-à-dire quatre candidats.
Il s’agit, selon Jeune Afrique, de Morris Anyah (États-Unis-Nigeria), Susan Okalany (Ouganda), Fergal Gaynor (Irlande) et Richard Roy (Canada). Selon une règle implicite qui régit la Cour, ce poste reviendrait à chaque mandat à une région du monde de façon tournante. Aussi, après l’Argentin Luis-Moreno Ocampo (sud-américain) et la Gambienne Fatou Bensouda (Africaine), il faudrait bien s’attendre à un Occidental (européen) pour occuper ce poste.
Les quatre candidats ci-dessus nommés ont toutefois été soumis à un véritable « entretien d’embauche », les 29 et 30 juillet , confie le confrère. « Pensez-vous qu’il est nécessaire que le procureur soit visible ? » « Aurez-vous des conflits d’intérêts si vous étiez élu ? » « Quels critères doivent guider le choix des cas traités par le bureau ? » Un véritable interrogatoire pendant six heures de temps pour mieux les faire connaître de l’Assemblée générale des États-parties.
Notons qu’en raison de la maladie à Coronavirus, cet entretien s’est tenu lors d’une visioconférence ouverte au public. Le successeur de Bensouda sera donc désigné par consensus avant décembre prochain. Nos quatre fantastiques retiennent donc leur souffle, espérant diriger le Bureau du procureur pour les 9 prochaines années.
Le président rwandais Paul Kabame lui a toutefois fait remarquer : « Ce n’est pas un problème de personne, mais une affaire de réforme structurelle. La CPI a été fondée sur la base d’un consensus et d’un engagement : celui de traiter tous les justiciables sur une base égalitaire. » Avant de prodiguer ce conseil : « En pratique, elle fonctionne comme si elle avait été créée par les puissants contre les faibles, au point d’en être réduite à une cour où l’on ne juge que des Africains ou presque. C’est ce qu’il faut changer en rétablissant les principes fondamentaux. »
Source: Afrique-sur7
Arrêter d’ écrire du n’importe quoi, les États-Unis ne sont pas signataires des conventions de la CPI.