Il y’a 1 400 ans le Prophète Seydina Mouhammad Psl préconisait l’isolement sanitaire c’est-à-dire la mise en quarantaine, la distanciation physique, la dispersion des populations, l’interdiction rassemblements, de quitter ou de se rendre dans des zones touchées par une épidémie comme moyens de lutte contre la propagation d’une pandémie.
C’est ce qu’avaient fait Serigne Touba et son frère Mame Thierno Mbacké Ibra Faty lors de la peste de 1918 et qui leur ont permis casser la chaîne de transmission de l’épidémie à Diourbel et à Daroul Mouhty.
Pendant ce temps, moins de 100 ans après, paradoxalement le Sénégal où 95% de sa population revendique son appartenance à l’Islam accepte de se priver de pèlerinage à la Mecque mais laisse annihiler tous les sacrifices consentis durant l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu pour la Tabaski.
Ce n’est pas le Coronavirus qui est une malédiction pour le Sénégal mais notre obscurantisme.
Sénégal mooy loolu !
Vive la République !
Qu’Allah sauve les Sénégalais !
Comble de l’hypocrisie ! Oui, pour ces disciples de Jules Ferry, rouvrir les écoles est une exigence républicaine ; par contre les mosquées doivent être fermées, les cérémonies religieuses supprimées, pour éviter la propagation du coronavirus – Quelle incohérence ! Quelle iniquité ! Mais rien d’étonnant, si on considère que notre République a toujours stigmatisé la Religion ; c’est ce que la gestion de cette épidémie du Covid-19 est en train de révéler. Et nous sommes tous responsables de cette situation qui est directement ou indirectement à l’origine de tous nos maux. En effet, en cautionnant une Constitution qui exclut totalement Dieu dans la gestion de notre pays, nous avons délibérément choisi la voie de la perdition. Oui, dans l’article 1er de notre Constitution, il est mentionné que notre République est laïque – c’est à dire qu’elle respecte toutes les religions – ce qui est une bonne chose -, mais s’interdit de s’en inspirer ; pour ces républicains (laïcs), le Coran et les autres Livres Sacrés (Thora et Évangile) n’ont aucune espèce d’importance ; bref, pour eux, Dieu n’a pas sa place dans la République !
A ce stade de l’épidémie, il faut nécessairement vivre avec le virus ; l’essentiel, c’est de respecter les gestes barrières (port de masque, lavage des mains, distanciation physique autant que possible. Il n’est pas rationnel de verser dans les restrictions qui impacteront négativement notre économie et même notre système de santé.
Et indéniablement, la véritable priorité dans la riposte contre le coronavirus doit être la protection des sujets à risque (personnes âgées et ou présentant des maladies chroniques) ; et pour être pragmatique et donc plus efficace, il faut qu’ils se chargent eux-mêmes de leur propre sécurité sanitaire en s’auto-confinant (limitation de leurs déplacements et contacts, port de masque, suivi médical de leurs maladies chroniques) ; une vigilance de rigueur, certes, mais il est tout aussi fondamental qu’ils gardent leur sérénité ; oui point de panique ! En vérité, si les sujets à risque sont bien protégés, le nombre de cas graves et de décès seront significativement minorés, en dépit de l’augmentation des sujets infectés (cas contacts ou commentaires). Et c’est là, la stratégie la plus simple et la plus cohérente pour vivre avec le virus sans impacter négativement le système de santé et l’économie du pays, en attendant que l’épidémie s’éteigne, par la grâce d’Allah.
Au demeurant, le volet médical est certes plus visible dans la gestion d’une épidémie, mais pour un croyant, le volet spirituel est de loin plus important et passe par le repentir et un changement de comportement moral (spiritualité). En vérité, la religion a une approche quasi infaillible pour gérer une épidémie – et les calamités d’une manière générale, mais malheureusement les gens ne semblent plus y croire ; oui, on ne sent pas du tout une mobilisation communautaire au plan spirituel pour enrayer cette épreuve divine ; en réalité, pour les politiques et les scientifiques, Dieu n’a pas de place dans la gestion de l’épidémie ; et tout laisse croire que c’est cette ingratitude caractérisée envers Allah qui nous a valu les inquiétudes du moment. Qu’ils se ressaisissent donc ! Et que les religieux jouent aussi véritablement leur partition.