« Mais je n’ai pas le choix », s’est lamenté IBK. Malheureusement, vous l’avez eu. Après plusieurs manifestations, qui ont montré à la face du monde que les Maliens vous ont totalement désavoué, vous auriez pu saisir votre chance. Vous aviez alors le choix d’organiser des Assises nationales avec toutes les forces vives de la Nation. De désigner même un président intérimaire accepté par tous et annoncer votre démission à la télévision. Alors, en dépit de vos larcins antérieurs, votre partiriez la tête haute.
Seulement, vous avez choisi de vous accrocher au Pouvoir. Au Peuple qui gronde souffrant de voir vos fils danser autour de leur misère, vous avez opposé votre police qui a déjà fait 14 morts. Imam Dicko a failli être le 15e. Fallait-il laisser le Peuple faire face, tous les vendredis, aux forces de l’ordre qui n’hésitent pas à utiliser des balles réelles ?
Dans un tel contexte, l’Armée, au risque d’être considérée comme complice, se doit d’intervenir. L’entente qui a permis d’éviter une effusion de sang montre que l’évincement d’IBK fait l’unanimité au sein même de l’armée.
Au Peuple de soutenir son Armée pour éviter que ceux qui attendent leur tour chez le coiffeur et leur maître Macron ne parviennent à semer les germes de la Discorde.
Mame Birame Wathie
Journaliste