XALIMANEWS- Le Mali n’a officiellement plus de chef d’Etat. Le pays est secoué depuis des mois par une profonde crise politique après des élections législatives contestées. Des militaires ont pris le pouvoir, mardi 18 août, à Bamako, la capitale. Ils ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (surnommé IBK), qui a annoncé sa démission dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon le journaliste-écrivain, Abdoulaye Fall qui s’est confié à nos confrères d’Africactu, « aucun légaliste ne peut cautionner une transition non démocratique du pouvoir, encore moins un coup d’Etat. Mais, force est de reconnaitre que le Président IBK devait avoir la grandeur d’écouter son peuple avant d’en arriver à ce point de non-retour.
Toutefois, précise-t-il, « Il faut éviter que le Mali ne devienne une seconde Libye avec la chute d’IBK. La CEDEAO doit peser de tout son poids pour que la transition se fasse rapidement et que le pouvoir revienne entre les mains des civiles. La place des militaires est dans les casernes. L’armée malienne doit s’atteler à libérer le nord du mali des mains des rebelles Touaregs et des islamistes, afin que le Mali retrouve sa totale souveraineté, comme tout Etat qui se respecte. C’est cela sa mission première ».
Et l’auteur du livre « la perversion de la vérité », de s’insurger contre ce qu’il qualifie de maternage ou d’infantilisme de l’Afrique.« Le problème du Mali s’inscrit dans un cadre africain. Il faut alors une solidarité agissante entre africains pour sortir ce pays du gouffre dans lequel il se trouve. Il faut arrêter de compter systématiquement sur la France pour régler nos problèmes. L’Afrique doit guérir de son infantilisme chronique qui le ridiculise et humilie son peuple constamment », conclut-il.