Qu’on se le tienne pour dit. Le patron du mouvement ‘Yemale’, Bara Tall ne sera pas candidat à la présidentielle de 2012. Faisant dans l’humour, le patron de Jls se dit plutôt candidat pour la reprise de son entreprise. Il l’a fait savoir, jeudi, à Kaolack, en marge de la cérémonie de remise de signatures dans le cadre de la pétition sur les 20 milliards de commissions à l’opérateur Sudatel. Toutefois, il entend soutenir le candidat qui se soucierait de l’intérêt du peuple.
KAOLACK- Interpellé sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2012, la réponse du président du mouvement ‘Yemale’ est nette et précise : ‘Je ne suis candidat à rien sinon pour reprendre mon entreprise.’ Bara Tall était en visite, avant-hier, à Kaolack pour une cérémonie de remise de signatures de son mouvement dans le cadre d’une pétition sur les fameux 20 milliards de commissions pour l’attribution de la troisième licence à l’opérateur Sudatel. Toutefois, le président-directeur général de l’entreprise Jean Lefebvre-Sénégal (Jls), précise que son mouvement est prêt à soutenir le candidat qui se soucierait de l’intérêt du peuple sénégalais.
Revenant sur l’objet de sa visite qui l’a conduit dans la cité religieuse de Médina- Baye, Barra Tall se dit satisfait et comblé du nombre de signatures qui ont été collectées au niveau de la région de Kaolack et qui se chiffrent à 35 mille. A l’en croire Kaolack, comparé aux autres localités du pays a, à cet effet, battu le record. Toutes choses qui font qu’il a tenu à rendre un vibrant hommage à ses concitoyens du bassin arachidier. Un signe encourageant, un embryon, une preuve parfaite d’implication dans la marche de la société beaucoup plus large, dit-il, Et d’ajouter qu’à présent le mouvement dont il est le principal animateur a des orientations plus nettes, précises et assumées. Pour Tall, la citoyenneté est au début et à la fin de toute action humaine.
Invité à se prononcer sur les délestages et la flambée des prix, le patron de Jls ne manque pas d’exprimer son indignation. En effet, soutient-il, pour un pays qui se dit émergent, une telle situation ne saurait s’expliquer. Pour lui, il est temps de ranger les gros mots comme ‘émergence’, ‘démocratie’, etc. dans les tiroirs et s’attaquer à l’essentiel. Non sans indiquer que, parlant de la baisse des prix de certains produits, il ne sert à rien de les imposer. Selon Bara Tall, il faut plutôt agir sur les facteurs de production que d’imposer des prix qui posent un véritable problème aux opérateurs économiques, notamment. ’C’est du tape-à-l’œil!’, s’exclame le président du mouvement ‘Yemale’.
Bara Tall confie, par ailleurs, que l’état désastreux de la route Fatick-Kaolack n’est pas à l’origine de ses déboires avec l’Etat du Sénégal. Il s’agit plutôt, selon lui, des chantiers de Thiès. Et de conclure que le mouvement ‘Yemale’ a pour ambition d’être un contre-pouvoir. Cependant, précise-t-il, jamais il ne s’alignera derrière un quelconque autre parti politique.
El Hadji Thiendella FALL
walf.sn