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Répression en Côte d’Ivoire : 26 personnes ont été « exécutées » selon Guillaume Soro

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« Depuis le 06 août 2020, date à laquelle le Président de la République sortant de Côte d’Ivoire, M. Alassane OUATTARA a fait, à l’occasion de la traditionnelle adresse à la Nation à la veille de la Fête nationale, l’annonce de sa volonté de briguer un troisième mandat en flagrante violation de la Constitution ivoirienne, les populations ont, de façon spontanée lancé un mouvement de protestation générale sur toute l’étendue du territoire national.

Malheureusement, en lieu et place de la protection dont ces populations auraient dû bénéficier en vertu de la liberté d’expression et de manifester garantie par la Constitution, c’est à une répression démesurée et violente orchestrée par des milices encadrées que l’on a assisté de la part du régime en place. Les initiatives pacifiques de la société civile et des partis politiques de l’opposition contre ce troisième mandat anticonstitutionnel sont depuis lors systématiquement dispersées ou empêchées, tandis que les partisans du RHDP bénéficient d’une tolérance bienveillante pour s’exprimer.

Devant la mobilisation qui ne faiblit pas malgré cette situation de terreur, les autorités ivoiriennes vont recourir à des mesures réglementaires supplémentaires, dont le seul dessein est d’écraser cette liberté d’expression des populations, par la prise d’un décret de suspension des manifestations sur la voie publique pour les autoriser seulement dans les « enceintes closes », jusqu’au 15 septembre 2020. Tout ceci, sous le prétexte fallacieux de l’état d’urgence instauré dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

Le bilan de cette répression est lourd. De nombreuses familles ont été brutalement endeuillées par la répression du régime du Président Ouattara. Dès les premiers jours l’on déplore une dizaine de morts ; un chiffre qui va s’accroitre rapidement et qui, aujourd’hui, s’élève à vingt-six (26) morts enregistrés dans les villes de Daoukro (8 morts), Toumodi (2 morts), Divo (6 morts), Gagnoa (3 morts) et Bonoua (7 morts). A cela, il faut ajouter les nombreux blessés et biens détruits.

En outre, plus d’une centaine d’arrestations arbitraires ont été également recensées à Abidjan et à l’intérieur du pays au nombre desquelles Madame Anne-Marie BONIFON, Coordonnatrice de la Délégation GPS Côte d’Ivoire ainsi que trois de ses collaboratrices, Madame Naminata KONE, Madame Kouigninon PAN Epse TODE, Madame Sonnebo Henriette GUEI, ainsi que Mme GBALET Pulchérie, Présidente de l’association de la Société civile ayant lancé le mouvement de protestation. A Korhogo, dans le nord du pays, c’est la quasi totalité des responsables locaux de GPS et plusieurs autres membres qui ont également été arrêtés en pleine réunion.

Il s’agit de :

1- Dr COULIBALY Zoumana, Point focal adjoint Délégation régional GPS PORO ;
2- YEO Klotielema dit Klotio Départemental RACI Sinématiali ;
3- SORO Brahima, Régional ANC ;
4- KONÉ Seydou, GPS ;
5- TUO Kolotioloma Nestor, GPS M’bengué ;
6- SORO Donafologo, GPS Kagbolodougou ;
7- OUATTARA Gbombele Guillaume, chauffeur de Dr Coulibaly Zoumana ;
8- SILUÉ Gninhinninchon Ali, Kagbolodougou ;
9- SILUÉ Seriba, GPS Nebelohokaha s/p Komboro ;
10- SORO Bema, GPS Nebelohokaha s/p Komboro ;
11- YEO Wonvigué, GPS Kagbolodougou ;
12- KONE Ténéloho Rocer, GPS Kagbolodougou ;
13- KONE Zahalo Roger, GPS Kagbolodougou ;
14- YEO Nindji, GPS Kagbolodougou ;
15- KONE Minfonga Bienvenu, GPS Kagbolodougou ;
16- COULIBALY Djakaridja, GPS Kagbolodougou ;
17- SORO Chonfoungo, GPS Kagbolodougou ;
18- YEO Kolotioloman Abdoulaye, GPS Kagbolodougou ;
19- COULIBALY Nambeleserigue Razack, GPS Korhogo quartier Jean Delafosse ;
20- SORO Kedana, GPS Korhogo quartier Premafolo ;
21- YEO Torna, GPS KORHOGO quartier Tiekelezo ;
22- COULIBALY Drissa, GPS Korhogo quartier Tiekelezo.

Au plan moral, l’on observe un glissement dangereux vers une ethnicisation du débat politique insidieusement suscité pour servir à une quelconque cause.

Au total, alors que l’élection présidentielle de 2020 se profile, les autorités ivoiriennes ont clairement pris l’option de bâillonner le Peuple Ivoirien de sorte qu’aujourd’hui plus personne ne peut faire usage de sa liberté d’opinion sans craindre d’être systématiquement arrêté, violenté ou tué.

Plus grave, le recours à des forces parallèles, comme dénoncé par l’ONG Amnesty International, au mépris de l’existence des forces régulières de défenses et de sécurité est une situation qui confirme la terrible dérive dictatoriale du régime en place. Les droits humains élémentaires sont bafoués de mêmes que les règles démocratiques acquises de haute lutte.

Les conditions d’arrestation des membres de la délégation régionale GPS du Poro, le dimanche 23 août 2020, constituent une nette illustration de ce mode opératoire privilégié par le régime RHDP. En effet, alors que cette délégation régionale s’était réunie pour faire le point de ses activités de collecte de parrainage pour le compte de son candidat Guillaume Kigbafori SORO, elle a reçu la visite de plusieurs miliciens du RHDP, les mêmes qui avaient donné la mort au jeune SORO Kognon en 2018. Munis d’armes blanches et d’armes à feu (pistolet), ces agresseurs ont pris à partie les membres de ladite délégation régionale dans la seule intention de semer la mort dans leurs rangs. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à asperger de carburant un membre de la délégation qu’ils s’apprêtaient à enflammer. L’intervention des forces de l’ordre appelés à la rescousse par les membres de GPS assiégés n’a eu pour résultat que de les faire arrêter eux-mêmes et de laisser courir leurs agresseurs qui, poursuivant leur sale besogne, se sont chargé de visiter les domiciles des autres membres de GPS et de procéder, sans motif valable et sans aucune forme de procès, à leurs arrestations et de les conduire au Commissariat.

Générations et Peuples Solidaires dénonce énergiquement ces dérives et en appelle à toutes les organisations internationales des droits humains à suivre de près cette dégradation du climat social en Côte d’Ivoire.

Générations et Peuples Solidaires exige la libération, immédiate et sans condition, des personnes arrêtées dans le cadre de ces marches pacifiques ainsi que tous les autres prisonniers politiques illégalement et injustement détenus par le régime RHDP.

Générations et Peuples Solidaires demande qu’une enquête internationale soit diligentée pour déterminer les circonstances dans lesquelles les 26 personnes ont été exécutées et situer clairement les responsabilités.

Générations et Peuples Solidaires en appelle à l’esprit républicain des forces de défense et de sécurité afin, non seulement, d’assurer la protection des citoyens quel que soit leur bord politique, mais aussi à se démarquer clairement des milices criminelles à la solde du régime RHDP.

Générations et Peuples Solidaires prend à témoin la communauté internationale sur les risques de déflagration que fait planer le Président OUATTARA sur la Côte d’Ivoire dans sa volonté de musellement de l’opposition afin d’opérer un passage en force à la prochaine élection présidentielle.

Génération et Peuples Solidaires invite le Peuple Ivoirien à ne point céder sur ses droits fondamentaux à disposer de lui-même et à aspirer à la liberté et à une vraie vie démocratique.

Fait à Paris, le 25 août 2020
Guillaume Kigbafori SORO
Président de GPS »

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