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3ème mandat de Macky Sall, le Barreau de Paris en parle

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Dans une vidéo postée sur les Réseaux sociaux, Me Soulèye Macodou Fall, avocat au barreau de Paris, veut sonner l’alerte pour avertir les Sénégalais et le monde entier qu’une éventuelle candidature à la Présidentielle de 2024 serait dans l’ordre du possible. A l’en croire, ce problème a été réglé par le Conseil Constitutionnel dans sa décision rendue en février 2016. C’est pourquoi Me Fall estime que sa conscience ne lui permet pas de rester muet sur un futur contentieux électoral alors même qu’il peut apporter un éclairage technique en la matière pour éviter que son pays ne sombre dans le chaos. « L’article 27 de la Constitution dit que la durée du mandat du président de la République est de 5 ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » a rappelé d’emblée l’avocat.

Il poursuit en disant que le président Macky Sall avait posé la question au Conseil Constitutionnel avant l’élection présidentielle de 2019 pour lui demander s’il peut appliquer la nouvelle durée de 5 ans du mandat présidentiel à son mandat en cours ? Dans sa décision numéro 1-C-2016 du 12 février 2016, le CC lui répond dans le paragraphe 30 des motifs : « (…) le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision, par essence intangible, est hors portée de la loi nouvelle ».

En terme clair, selon l’avocat au barreau de Paris et comme signifié dans les dispositifs, « la loi nouvelle sur la durée du mandat du Président de la République ne peut pas s’appliquer au mandat en cours ». « On n’est pas dans le contexte où Abdoulaye Wade demandait au Conseil constitutionnel à la veille de la présidentielle de 2012, un avis s’il peut être candidat à un troisième mandat » a-t-il ajouté. Pour conclure, Me Soulèye Macodou Fall pense que Macky Sall peut briguer un autre mandat en 2024 qui constituera son second mandat conformément à l’article 27.

Le Pr Babacar Guèye en phase avec Me Soulèye Macodou Fall
Le professeur de droit constitutionnel Babacar Gueye abonde dans le même sens que Me Soulèye Macodou Fall. Selon lui, la question n’est pas nouvelle chez lui car il avait sonné l’alerte depuis 2017 pour dire que les nouvelles dispositions de la charte fondamentale du Sénégal, telles que libellées actuellement, n’interdisent pas au chef de l’Etat, Macky Sall, de briguer un troisième mandat présidentiel. «Si nous appliquons la Constitution à la lettre, on peut considérer que le mandat actuel ne fait pas partie du décompte. Ce qui fait que le président Macky Sall, en 2024, peut envisager de briguer un troisième mandat comme l’avait fait le président Wade (…) Quand a été rédigée la Constitution, on a dû oublier certainement de prévoir des dispositions transitoires. Il fallait ajouter des dispositions transitoires pour préciser que le mandat en cours fait partie du décompte des deux mandats que l’actuel président peut avoir » a expliqué le professeur Babacar Guèye qui pensait pouvoir alerter afin d’éviter une effusion de sang comme ce fut le cas en 2011.

Il fustige l’attitude de certains Sénégalais qui l’ont accusé soit d’être un opposant, soit de rouler pour le pouvoir. Selon lui, le législateur n’a pas prévu une disposition transitoire. Ce qui rend nébuleux et complexe cette affaire du troisième mandat. Toutefois, soutient-il avec force, moralement le président Macky Sall ne doit pas se présenter pour un troisième mandat. « C‘est un problème fondamentalement d’éthique. Ce n’est pas acceptable sur le plan moral qu’il fasse un troisième mandat » martèle l’éminent constitutionnaliste.

Rappelons toutefois que le Pr Ismaïla Madior Fall s’était inscrit en faux contre l’argumentation de son collègue, le professeur Babacar Guèye, qui avait soutenu qu’en l’absence de dispositions transitoires, rien n’interdit à l’actuel président de se porter candidat en 2024. « La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat présidentiel et ne laisse place à aucune interprétation. L’article 27 de la Constitution (de 2016) dit clairement : Le président de la République est élu pour 5 ans renouvelable une fois. Donc, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Il n’y a pas lieu d’interprétation », avait tranché le Pr Ismaïla Madior Fall.

Mayoro Faye, le chargé de communication du Pds, principal parti d’opposition, a refusé de se prononcer sur la question au motif que le débat n’est pas encore posé au sein du parti libéral.

Le Témoin

5 Commentaires

  1. Dans tout c est mensonge et conery mr a repeter plusieur foi troisieme mandat consecutif n’avai vous pas honte de vous dir que Troi ne pas Troi e nul mapas le Droit d’abrigue 3 consicuti tous c ‘est conery con dans le sensse de nous faire croir que c’est conery sons aceptable no no no Troi c’est Troi

  2. Salut.
    Dommage. Mais ce n’est pas par hasard que ce soit un nègre qui sert ses Maitres blancs (avocat à Paris) qui tente de faire passer dans nos têtes cette f….
    On vous attend de pied ferme.

  3. Salut.
    Dommage.
    Mais ce n’est pas par hasard que ce soit un nègre qui sert ses Maitres blancs (avocat à Paris) qui tente de faire passer dans nos têtes cette f….
    C’est toujours pareil. Il y’a toujours un nègre « médaillé » qui fait le sale boulot à la place du blanc qui garde ses mains « exsanguées » blanches.
    On vous attend de pied ferme.

  4. Le professeur Babacar Gueye doit cesser de ramener ce spectre de la troisième candidature pour entretenir un débat qui n’a pas lieu d’être
    Ces praticiens du droit ne sont là que pour manipuler les textes pour le compte du prince .Les élections législatives frauduleuses au Mali avaient été pourtant validées par le conseil constitutionnel On sait ce qui en est suivi ,les peuples Africains n’ont plus aucune confiance aux professionnels du droit.

  5. Tant qu’à y aller s’il gagne en 2024, il pourrait faire un référendum en 2026 pour dire que 5 ans c’est peu pour un mandat présidentiel (surtout pour un potentiel nouveau président en 2029) et qu’il faut remettre le mandat de 7 ans renouvelable une fois et que nul ne peut faire 2 mandat de 7 ans successifs. Alors, en 2029 il pourra dire que le mandat de 5 ans en cours en 2026 au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision est hors de portée de la nouvelle loi. Par conséquent en 2029 il pourrait rempiler pour un autre mandat de 7 ans soit jusqu’en 2036.
    Dans l’autre exemple si un opposant gagnait les élections en 2024, il pourra faire aussi comme Macky. En 2026 toujours il organise un référendum pour changer le mandat à 7 ans renouvelable une fois. Il utilisera le même motus
    operandus que Macky et ses menteurconsitutionalistes pour dire que le premier mandat ne compte pas. A ce rythme on mentira tout le temps au peuple et on oubliera de travailler pour le peuple mais plutôt pour sa famille et ses amis

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