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Retrait des militaires français à Dakar.Dansokho : Wade est un spéculateur foncier de première classe

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Le retrait des militaires français du Sénégal est un clair-obscur qu’aucun sénégalais ne peut aborder avec certitude. La présence des forces françaises du Cap-Vert au Sénégal ne date pas d’aujourd’hui. Le forum civil souhaite que le chef de l’Etat parle à toute la Nation parce que c’est un problème sérieux.

Un départ n’est jamais simple surtout quand le compagnonnage a duré comme celui du Sénégal et les forces françaises du cap vert. Les bases militaires françaises vont quitter Dakar en vertu d’un accord qui sera signé avant le 4 avril, fête de l’indépendance du Sénégal, par les deux parties. Un départ qui, selon l’Historien M. Fame « devrait se produire depuis longtemps ». Au plan géopolitique, la présence de militaires français sur nos terres est bénéfique pour le pays colonisateur car il contrôle de grands axes maritimes avant et après les indépendances.

La crise mondiale qui sévit actuellement a fait que la France est en train de fermer des casernes sur son territoire parce qu’elle ne peut plus supporter les dépenses militaires. « On réduit le budget militaire. C’est dans ce contexte qu’elle quitte le Sénégal » explique l’Historien.

« Le Parti Socialiste préfère se prononcer après la réunion de son bureau politique mercredi prochain » révèle Serigne Mbaye Thiam, membre de l’instance dirigeante du Ps.

Mouhamadou Mbodji Président du forum civil confie pour sa part, ne pas encore avoir lecture du dossier mais, estime que les liens qui unissaient les deux pays relevaient du structurel. Selon lui, « changer ces relations devraient commencer par une discussion nationale au parlement. Le chef de l’Etat doit mobiliser l’intelligentsia Sénégalaise, opposition comme pouvoir ». Ainsi, M. Mbodji estime que « si on change ces accords ça devrait aller avec des explications de la part du chef de l’exécutif sénégalais ». Mouhamadou Mbodji demande au Président de la République de « parler à la Nation, de livrer l’information sur les tenants et les aboutissants d’une telle décision ». Selon lui, « cette question est tellement importante qu’elle nécessiterait que le Président s’adresse à la Nation » a t-il conclu.

Amath Dansokho, secrétaire général du Pit, voit dans cette décision du chef de l’Etat une volonté de vouloir vendre les terres occupées par les bases françaises. « Wade est un spéculateur foncier de première classe. Il s’est approprié toutes les terres de l’aéroport de Dakar, il veut en faire de même avec celles-ci ». Le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail demande aux étudiants de se lever et parler directement à Abdoulaye Wade « pour que ces espaces soient consacrées à la construction d’une nouvelle Université pour décongestionner celle de Dakar qui ne peut plus contenir ses étudiants ».

Le site de la 23e BIMA aiguise des appétits. Il est même annoncé, le transfert du camp Dial Diop sur les lieux pour récupérer l’espace qui jouxte l’hôpital A Le Dantec.

M. Dansokho rappelle que « ses camarades de parti et lui se sont toujours opposés à la présence des militaires Français sur le sol sénégalais » mais ignorent totalement ce qui se passe derrière la tête d’Abdoulaye Wade. Selon l’ancien ministre de l’habitat, le Président Nicolas Sarkozy avait envisagé de réduire l’effectif des militaires au Sénégal. « C’est en ce moment que Wade a dit qu’il va récupérer ces terres. Il va les vendre alors que le pays a besoin de réserves foncières ».

Selon le journal Français le Nouvel Observateur, « C’est une diminution, ce n’est pas une disparition ».

africanglobanews.com

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