Idrissa Seck n’est pas du même avis que certains leaders de l’opposition et analystes qui pensent que la révolution tunisienne et égyptienne peut survenir au Sénégal. Le maire de Thiès qui était en visite à Tivaouane dans le cadre de la 119ème édition du Maouloud ( célébration de la naissance du prophète Pls) fonde son optimisme sur les transitions démocratiques survenues au Sénégal. Il pense que Wade fera preuve de sagesse pour être à la hauteur de ses prédécesseurs.
« Je ne souhaite pas que ce qui est arrivé en Tunisie et en Egypte arrive au Sénégal. D’ailleurs je ne crois pas que cela puisse nous arriver car nous n’avons pas la même tradition. Au Sénégal, nous avons assisté à deux changements de président qui sont intervenus dans la paix, la stabilité et la tranquillité », a déclaré le maire de Thiès à l’issue de sa visite chez le khalife général des Tidianes, Serigne Mansour Sy, « Borom dara dji ».
Très catégorique et optimiste, le président de Rewmi qui était accompagné d’une forte délégation estime qu’il n’y a pas de risque que le vent de la révolution ayant emporté les présidents Tunisien et Egyptien puisse souffler au Sénégal. « Le risque est très faible et je suis convaincu que la sagesse va prévaloir et qu’au moment venu le peuple choisira le 4ème président de la République dans des conditions », a lancé Idrissa Seck à l’endroit du président Abdoulaye Wade. Aussi estime-t-il que ce dernier « devra être à la hauteur de ses prédécesseurs ».
« Nous ne pouvons pas attendre moins de Wade », assène le maire de Thiès qui rappelle que « le président Senghor après 20 ans de pouvoir, a abrégé son mandat quand il a senti qu’il n’avait plus la force, ni la santé de gouverner à 74 ans ».
Abdou Diouf poursuit-il, « il s’est élégamment soumis au souhait des populations sénégalaises en quittant le pouvoir ». « Nous ne pouvons pas attendre moins de l’occupant actuel du siège qui naturellement avant d’aller chercher des références ailleurs devra être à la hauteur de ses prédécesseurs », soutient M. Seck.
Sur sa lancée, Idrissa Seck a pris le contrepied de Moustapha Niass qui a reste convaincu que le Sénégal risque le même sort que la Tunisie et l’Egypte. « Je ne pense que pas qu’un leader politique puisse souhaiter cela car notre responsabilité première est de veiller au respect de la paix et de la stabilité et au respect du calendrier électoral et de la Constitution », fait-il remarquer.
Et de poursuivre : « les Sénégalais font preuve de patience face toutes les difficultés actuelles parce qu’ils sont conscients qu’à l’échéance personne ne pourra se dérober à leur verdict et qu’ils ont suffisamment de maturité pour dire leur volonté en 2012 »
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