XALIMANEWS- Souleymane Téliko est allé répondre à la convocation de l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj). Selon les infos de Liberation Online, il a été interrogé, ce vendredi, de 10 heures 30 à 13 heures 45. Une audition qui a été tendue à ses débuts et pour cause, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a débarqué avec deux avocats à savoir Me Ciré Clédor Ly et Me Demba Ciré Bathily. Les inspecteurs étaient contre la présence des avocats mais Téliko a indiqué qu’il pouvait bel et bien se faire assister. Après un débat houleux, les avocats ont été autorisés à prendre part à l’audition. Les questions ont tourné autour des propos du président de l’Ums qui avait indiqué, sur Iradio, que les droits de Khalifa Sall avaient été violé lors de son procès. Il lui est reproché d’avoir, avec ces propos, «jeter le discrédit sur la justice », ce qu’il a formellement nié.Joint au téléphone Me Ciré Clédor Ly confirme : «Le débat qui était posé, à savoir la possibilité pour le juge Téliko de se faire assister a été, heureusement, tranché positivement. Pour le reste, je m’insurge contre la tentative d’intimidation des magistrats par les autorités politiques. Convoquer le président de l’Ums, signifie s’attaquer à tous les magistrats pris individuellement ».
Teliko à l’Igaj: les dessous de l’audition
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Que les magistrats pour une fois dans l’histoire de ce pays prennent leur courage à deux mains et mène la guerre qu’on leur a déclaré. Il faut qu’en tant que fin connaisseurs des lois de ce pays que vous ne lachez pas prise, même si nos imbéciles de dirigeants veulent reculer devant votre détermination. L’Afrique est la risée du monde à cause de ses mauvais dirigeants mais aussi de la docilité des fonctionnaires et des populations. Le développement est avant tout un probléme de volonté.
« En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. », disait justement Georges Orwell. Les magistrats ont fait le serment d’exercer leur métier de lire le droit en toute vérité. Malgré les obstacles qui ne manqueront pas de se dresser devant eux, ils devront absolument s’acquitter de ce devoir au risque de porter préjudice à la société, qui leurs à confier cette haute et noble mission. Pour ce faire, ils devraient s’affranchir de toute sorte de pressions et intimidations et n’écouter que leurs consciences et suivre leurs intimes convictions. Dans cet exercice, la liberté du juge est indispensable et ne saurait se négocier, afin de ne trahir son serment. Ainsi perçue l’indépendance de la justice est une affaire qui ne pourrait être assumée que par les magistrats eux mêmes, qui rendent les décisions de justice. Le pouvoir judiciaire est un pouvoir à part entière comme l’exécutif et le législatif, avec des prérogatives bien définies par la constitution. A ce titre il devrait s’affranchir du pouvoir exécutif et ne pas subir son diktat systémique, pour pouvoir s’exercer en toute équité et transparence pour le salut des justiciables.
En tout cas l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) semble l’appréhender dans ce sens, en menant le combat pour l’indépendance de sa corporation, dans le but d’améliorer sensiblement le système judiciaire. Il est vrai que sa tache n’est pas des plus aisées. A l’opposée, les hautes autorités politiques de l’état, restent toujours disposées à avoir la mainmise sur la justice, pour la contrôler à leur guise, à des fins partisanes.
Ce combat pour la liberté des juges devrait être un combat des citoyens, qui ont tout intérêt à disposer d’un système judiciaire fiable et crédible, qui puisse rendre des verdicts en toute transparence.