XALIMANEWS- Les nombreuses interpellations ont semblé avoir irrité le président de l’Assemblée nationale. En effet, Moustapha Niasse a tenu à répondre, ce mercredi, à ceux qui qui demandent à l’Assemblée nationale de se saisir de questions comme celles des inondations, ou de l’affaire Dembourou Sow.
«Vous avez tous constaté qu’au Sénégal, dès qu’il se passe quelque chose, on dit ‘‘qu’est-ce que l’Assemblée attend ?’’ l’Assemblée nationale ne peut être la Cour suprême, elle ne peut remplacer le Cosneil constitutionnel. l’assemblée ne peut pas remplacer le gouvernement. L’Assemblée doit respecter le principe de séparation des pouvoirs et coopérer avec l’exécutif, les pouvoir judiciaires, sans remplacer ni l’exécutif, ni le pouvoir judiciaire en aucun cas.
Nous faisons ce que nous faisons, nous savons ce que nous devons faire, nous le faisons correctement et nous le faisons avec les méthodes, les objectifs qui sont ceux que nous considérons comme étant conformes à nos missions. J’ai tenu à faire cette mise au point.
«L’Assemblée ne peut pas se permettre de convoquer des gens sur des questions judiciaires»
L’Assemblée ne peut pas se permettre de convoquer des gens sur des questions judiciaires, en dehors des procédures qui sont prévues dans le règlement intérieur. Nous le ferons toujours quand il le faudra, mais nous ne pouvons pas remplacer le corps judiciaire, nous n’avons pas le droit. Nous ne pouvons pas remplacer le pouvoir exécutif nous n’avons pas le droit.
L’Assemblée nationale sait ce qu’elle doit faire, elle le fera quand elle devra le faire, et personne ne lui dictera ce qu’elle fait et ce qu’elle doit faire. »
Igfm
La plus ingrate institution de notre « chaos étatique » est son institution parlementaire, dont son chef M. Niasse est un dinosaure politique qui la gère comme sa propriété. A lui seul il symbolise le recul démocratique systémique de ce pays. Je me demande comment un homme qui a cheminé avec les Senghor, Daouda Sow et autres Jean Collin, traversant tous les régimes qui se sont succédés dans ce pays, peut-il encore valablement être opérant? N’est-il pas encore temps pour lui de prendre sa retraite politique et consacrer le peu de temps qu’il lui reste sur cette dernière de s’adonner à la repentance à son Créateur Allah(SWT). En tout cas c’est le conseil le plus pertinent et le plus sage que lui auraient prodigué ses proches et amis.
Mais le Président Sall est un adepte de la gérontocratie, des vieux retraités sont souvent recyclés, pour se voir confier des postes de responsabilité dans la haute administration. Ces vieux aspirant à une retraite dorée seraient mieux disposés à exécuter les ordres iniques de Macky, avec beaucoup plus de zèle. Ce dernier demeure opposer à toute idée de révolution qu’un esprit jeune pourrait susciter, et qui provoquerait des bouleversements redoutables pour le chef, qui voudrait toujours avoir les coudées franches.
M. Niasse par sa longue expérience de pratique d’un régime autocratique est bien averti, pour jouer le jeu son mentor M. Sall. Ce dernier en monarque des temps modernes n’a cure des avancées démocratiques, aptes à devenir un moyen de lui contester constamment son fauteuil très prisé et confortable, à la tête de la première institution du pays. Avec un tel président adoubé par ses inconditionnels, la séparation des pouvoirs restera toujours une chimère dans ce bled, et la démocratie sera un perpétuel leurre, une illusion aux yeux de l’opinion.