XALIMANEWS : L’ancienne présidente du Conseil Economique Social et Environnemental s’est confiée à Jeune Afrique. Aminata Touré est revenu sur son limogeage mais aussi son avenir politique. Extrait.
« Ce n’est pas la première fois que je prends la porte ! », plaisante-t-elle face à l’imposante porte d’entrée en bois sculpté de son domicile dakarois, qu’elle indique avoir ramenée de Côte d’Ivoire à l’époque où elle y était affectée au Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Depuis son entrée dans le premier gouvernement de Macky Sall, en avril 2012, Aminata Touré aura effectivement connu une trajectoire en dents-de-scie : tantôt aux premières loges, tantôt au fond de la classe.
En mai 2019, au lendemain de la réélection du chef de l’État, sa nomination à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE) semblait marquer son retour en grâce après cinq années de vaches maigres. Mais l’expérience aura été de courte durée. À l’occasion du remaniement ministériel intervenu le 1er novembre, « Mimi » Touré était sacrifiée sur l’autel de la réconciliation entre Macky Sall et son éternel rival Idrissa Seck – qui hérite de cette fonction.
Ce chassé-croisé inattendu, entre cette « mackyste » de la première heure et un ex-opposant jusque-là peu avare de critiques envers le chef de l’État, n’est toutefois pas un cas isolé. D’autres ministres historiques ont eux aussi plié bagages à cette occasion, tandis que des ralliés de la 25e heure, comme Aïssata Tall Sall ou Oumar Sarr, ont fait leur entrée au conseil des ministres.
Depuis son limogeage, fidèle à sa réputation, celle qui fut Premier ministre de septembre 2013 à juillet 2014 fait davantage parler d’elle qu’au cours des 18 derniers mois, évitant de prononcer le nom de Macky Sall lors de son discours d’adieu ou martelant, lors d’une conférence virtuelle, que le deuxième mandat de son mentor ne pouvait qu’être le dernier.
Nominations, déceptions, ambitions… elle s’est confiée à JA.
Jeune Afrique : À l’occasion de votre départ du CESE, on a cru percevoir dans votre allocution – où ni le nom de votre successeur ni celui de Macky Sall n’ont été prononcés – une certaine désapprobation des récentes nominations qui ont entraîné le départ de plusieurs fidèles du président de la République, dont vous-même…
Aminata Touré : Le chef de l’État nomme aux fonctions civiles et militaires, conformément aux prérogatives que lui accorde la Constitution. Cela n’appelle pas de commentaires particuliers de ma part : c’est cela la vie politique et la vie tout court, et les éventuels ressentiments personnels doivent rester personnels. Les hommes et les femmes passent, les institutions demeurent. Et j’ai adressé mes remerciements au chef de l’État dans les formes que recommande la courtoisie républicaine. Tout le reste n’est qu’animation journalistique.
Après avoir exercé de hautes fonctions officielles, je ne saurais me laisser aller à des appréciations sentimentales. C’est au président de choisir ses collaborateurs. Le plus important, que l’on appréciera au cours des semaines et des mois à venir, ce sont les conséquences de ces choix pour le pays. Quant à moi, je resterai mobilisée, au contact des jeunes et des femmes notamment, afin de surmonter l’année difficile que nous avons connue. En ce qui me concerne, ce n’est pas la fin de l’histoire…
Akhou wade dina la toop ba ci sa bamele
Akhou wade dina la toop ba ci sa bamele
ATTENDS QUE LES RETROUVAILLES DE LA GRANDE FAMILLE LIBÉRALE SE CONCRÉTISE POUR CONSERVER LE POUVOIR PENDANT 50 ANS, TU SERAS JETÉE À LA POUBELLE COMME UN KLEENEX USÉ.