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Côte d’Ivoire: des femmes montrent leur sexe aux gardes républicains armés de Gbagbo

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Jeunes et vieilles voulaient récupérer leurs maris et enfants emprisonnés au QG de la garde républicaine de Treichville, un quartier d’Abidjan. Elles sont descendues dans la rue et se sont retrouvées encerclées par des hommes lourdement armés. C’est alors que…
03 Mars 2011 AgrandirDiminuerImprimerRéagir (0)Les mouvements pacifiques, et efficaces, qui secouent les pays arabes inspirent les populations dans d’autres régions du monde. Notamment en Côte d’Ivoire où le potentat local, Laurent Gbagbo, s’accroche au pouvoir malgré la victoire de son adversaire Alassane Ouattara aux élections présidentielles de l’automne 2010. A Treichville, un quartier de la capitale Abidjan, le Premier ministre d’Ouattara (NDLR: les deux candidats aux présidentielles s’estimant vainqueur, chacun a composé son gouvernement) a appelé ses partisans à manifester sans violence sur le modèle des révolutions arabes. Les Forces de défense et de sécurité (garde républicaine fidèle à Gbagbo) ne sont pas l’armé égyptienne qui observa sans intervenir. Elles n’hésitent pas à utiliser kalachnikovs et lance-roquettes pour disperser les contestataires.

Leurs familles arrêtées

Mercredi dernier, la même garde républicaine est descendue dans plusieurs habitations et a embarqué plusieurs dizaines de personnes. « Des policiers ont forcé l’entrée des cours de nos maisons, ont utilisé des gaz lacrymogènes pour faire sortir les familles dans la rue. Une fois dehors, plusieurs personnes ont été battues puis arrêtées et embarquées dans les fourgons des forces de l’ordre » témoigne une mère de famille sur le site des Observateurs de France 24 .

Elles descendent dans la rue

Pour les femmes, cela en était trop. Le lendemain matin, elles sont descendues dans la rue pour réclamer la libération de leurs maris et enfants. « Sifflets à la bouche, armées d’ustensiles de cuisine, nous avons marché mercredi après-midi dans tout le quartier pour manifester contre les violences et les enlèvements commis par les FDS. Je pense que nous étions près de 500. Un véhicule de la garde républicaine nous suivait » explique la même maman toujours sur le site des Observateurs de France 24.

Vieilles et jeunes ont soulevé leur pagne

La garde républicaine est intervenue lorsque ces centaines de femmes ont commencé à se rapprocher de leur quartier général, là où était enfermé les prisonniers. Des fourgons de la police ont encerclé les femmes. Des hommes lourdement armés se dressaient tout autour des femmes. Face à ce mur, les femmes, armées de leur seul courage, se sont assises par terre. « Tirez-nous dessus, qu’on en finisse ! » criaient-elles. Les soldats restaient de marbre. C’est alors que les femmes se sont déshabillées. Désarçonnés et craignant une malédiction, la garde s’est enfuie! « Chacune de nous, les vieilles et les jeunes, a soulevé son pagne pour montrer son sexe ! En Afrique, la nudité de la femme est signe de malédiction. Nous avons pris le pouvoir parce que les hommes de Laurent Gbagbo partaient en courant en nous voyant nues », raconte la maman. Un peu plus tard, le commissaire de police de Treichville a ordonné la libération des prisonniers.

« Ce sont les femmes qui libèreront la Côte d’Ivoire » a conclu l’Ivoirienne qui a relaté l’histoire.

RTL.be

 

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