XALIMANEWS- Le professeur Ndiaga Loum du Département des sciences sociales, publie un nouvel ouvrage dans lequel il se penche sur un sujet rarement abordé : la places des communications internationales dans l’histoire des sciences sociales. Pour réaliser ce livre, le professeur Loum s’est d’ailleurs entretenu avec un ancien directeur général de l’UNESCO.
Intitulé La communication internationale dans l’univers global des sciences sociales. Suivi d’un dialogue inédit avec l’ancien Directeur Général de l’UNESCO, le livre est publié par JFD Éditions.
« J’ai bénéficié dans le passé de subventions pour étudier le processus de validation de la solidarité numérique dans les champs de la communication, du développement et des relations internationales. Mais après 15 années de travaux et des expériences de collaboration avec des organisations dédiées à ces questions, j’ai constaté que rares ou quasi inexistants sont les ouvrages qui posent la problématique de la place des communications internationales dans l’histoire des sciences sociales. Il y avait donc ici, d’un point de vue épistémologique et heuristique, un manque à combler, c’est le but principal de cet ouvrage », explique Ndiaga Loum.
Le professeur Loum ajoute : « Quand j’ai fini de rédiger 250 pages avec neuf chapitres, un autre constat et un autre questionnement ont resurgi : la première fois dans l’histoire que les États-Unis ont quitté une instance des Nations-Unies, en l’occurrence l’UNESCO, c’était à cause de la communication, je me suis demandé pourquoi cela est très peu traité voire oublié dans la littérature scientifique en relations internationales? Pour résoudre cette question, je me suis dit qu’il ne faudrait pas recourir à des sources secondaires différentes et parfois contradictoires. J’ai décidé alors d’aller à la source directe, interroger un témoin oculaire de ces événements, l’ancien Directeur Général de l’UNESCO de 1974 à 1987, Amadou Mahtar Mbow, concepteur du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC), qui plus est, initiateur de la première Commission dite McBride sur l’internationalisation des problèmes de communication. »
De ces rencontres a émergé l’idée d’un dialogue inédit sur le jeu diplomatique déployé pour inscrire la question du déséquilibre mondial de l’information dans l’agenda de la communauté internationale, les enjeux idéologiques dans un contexte de guerre froide et qui ont contribué quelque part à polluer ce débat sur le nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC), les pressions exercées par les États-Unis qui ont fini par quitter l’UNESCO, la dimension économique des télécommunications, l’indépendance des experts etc.
Au bout du compte, conclut le professeur Loum, « on a un ouvrage de près de 300 pages qui constitue un capital scientifique de départ, pour pouvoir élaborer ensuite sur cette matière complexe et dynamique ».
Ndiaga Loum (Ph.D) est juriste, politologue, communicologue, professeur titulaire à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), responsable du programme de doctorat en sciences sociales appliquées. Auteur de plus d’une centaine de publications scientifiques arbitrées par les pairs, il est le titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie, co-fondateur du Laboratoire PéRICOM (Politiques et régulation interdisciplinaire en communication), membre du comité d’éthique des trois organismes subventionnaires de recherches du gouvernement du Canada (CRSH, CRSNG, IRSC) et du comité de travail sur l’accès aux données gouvernementales par le secteur privé et les organismes à but non lucratif (OBNL) au Québec. Ses travaux actuels de recherches financés par le CRSH et l’OIF portent sur la régulation politique, éthique et juridique des communications. Il a été récipiendaire du Prix d’Excellence Christiane Mélançon en Enseignement (2018). En dehors de ses activités universitaires, il est expert en droit international humanitaire, et a, à ce titre, collaboré avec plusieurs organisations à travers le monde (la Commission de l’Union Africaine, Droits et Démocratie, Equitas, le Tribunal Pénal pour l’ex-Yougoslavie etc.).
Uqo.ca
Chapeau bas cher Professeur. Quel talent! Quel parcours! Machalah.