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Un Kg de cocaïne scotché sous ses sandales: Dakar, zone de transit

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La cour n’a pas été indulgente à l’endroit du Nigérian, Félix Israël Chukwuma qui a été condamné à 10 ans de travaux forcés. Il avait, selon l’ordonnance de renvoi, dont nous disposons copie, caché deux plaquettes de cocaïne sous la semelle de ses sandales.

Reconnu coupable du crime de trafic international, Felix Israël Chukwuma de nationalité nigériane écope 10 ans de travaux forcés. Présent devant la barre de la cour d’assises pour répondre du délit de trafic international de drogue, Félix a préféré verser dans la dénégation systématique. Sur l’ordonnance de renvoi devant la cour d’assises dont nous disposons copie, Felix expliquait que la drogue lui a été remise à Conakry par un certain Paul de nationalité nigériane pour l’acheminer à Banjul via le Sénégal où il devait transiter par la route.

Mais devant la barre, hier, il s’est cantonné à faire des dénégations. Les chaussures qu’on lui a montrées et renfermant le produit illicite, selon ses dires, ne lui appartenaient pas. Arguments sur lesquels, son conseiller, Me Ibrahima Mbengue s’est appuyé pour plaider l’acquittement de son client. Car selon l’avocat, un problème d’imputabilité se pose.

Selon son intime conviction, il n’y a pas de link entre les sandales et l’accusé. Fondant son argumentaire sur le manque d’indices, après avoir qualifié le crime imputé à son client au délit de Faciès, Me Mbengue a demandé à la cour de requalifier le crime en délit de contrebande qui serait puni en matière correctionnelle ou flagrants délits.

Un peu avant la plaidoirie de la défense, l’avocat général, Antoine Diome, après avoir établi la culpabilité de l’accusé pour les crimes de trafic international de drogue et de contrebande, a requis 15 ans de travaux forcés à son égard. Malgré tout, la Cour ne l’a pas entendu de cette oreille. Elle a finalement condamné l’accusé, qui a purgé plus de deux ans, à 10 ans de travaux forcés.

Pour rappel, les faits qui lui valent sa comparution devant la cour d’assises remontent dans le courant du mois de décembre 2010. Les éléments de la subdivision des Douanes de Dakar Yoff, en poste à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, interpellent l’accusé pour une fouille approfondie.

Au moment de procéder à sa fouille physique, le suspect s’extirpe violemment du poste de garde pour se diriger vers la sortie de l’aérogare en courant, avant d’être arrêté par les agents du service de sécurité. Lorsqu’ils parviennent à le soumettre à cette opération, les douaniers découvrent deux paquets contenant de la poudre blanche soigneusement cousus sous la semelle de ses sandales.

Abdoul Magib GAYE

lepointdujour.sn

 

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