Djibril Diol, sa femme, sa fille de deux ans, sa sœur et son neveu : tous brûlés vifs. Les 5 membres de famille sénégalaise vivaient paisiblement à Denver jusqu’au jour où des gens bêtes et méchants décidèrent d’abréger leurs vies. Rien ne peut compenser la perte cruelle des Diol. Cependant l’arrestation des présumés auteurs de l’incendie criminelle, digne d’un autodafé, soulage. Il s’agit de trois jeunes garçons, l’un âgé de 15 ans et les deux autres de 16 ans. Les deux derniers sont considérés comme des adultes par la loi américaine.
Soulagement des ressortissants sénégalais établis dans le Colorado. Soulagement au Sénégal aussi. Aux États-Unis même l’émotion était vive à l’annonce du crime odieux commis nuitamment le 5 août 2020. Pendant que le monde entier, y compris l’Amérique, luttait pour sa survie face à la pandémie de covid-19, des esprits maléfiques se trompaient de combat en s’en prenant à d’innocentes et paisibles vies. Plus ils continuaient à jouir de leur liberté après leur inhumain forfait, plus était immense la douleur des proches des victimes, de la communauté sénégalaise des Etats-Unis et de tous les êtres épris de justice.
Aujourd’hui qu’ils sont arrêtés, l’attente est grande de les voir jugés et, reconnus coupables, condamnés à des peines à la hauteur de leur crime. Tueurs en toute liberté sous la présidence Trump qualifié de « suprémaciste blanc en chef », les assassins des Diol doivent maintenant subir le sort qu’ils méritent sous l’administration Biden. C’est le minimum qu’on peut attendre du retour des démocrates à la Maison blanche. Capable du pire, à l’image du triste sort des Diol et autres George Floyd, l’Amérique de Biden et Harris doit montrer qu’elle est également capable du meilleur : combattre le racisme dans toutes ses formes d’expression avec plus de détermination. Parions que la vice-présidente Kamala Harris, jadis procureure redoutable et redoutée de Los Angeles, ne restera pas insensible à la criminalité aux côtés du Président Joe Biden.
Cette semaine encore, un compatriote a été tué au Brésil. Ibrahima Amar a reçu cinq coups de pistolet dans l’Etat de Porto Alegre. Amar est la quatrième victime sénégalaise en ce début d’année 2021 au pays de Jair Bolsonaro. Un autre compatriote est retrouvé mort à Milan en Italie. L’enquête ouverte déterminera les circonstances de son décès. Mais comment ne pas souligner en rouge l’acte du jeune sénégalais de 22 ans, Moussa Camara qui a tué froidement sa propre mère qui lui reprochait de ne pas travailler ! Cette autre tragédie familiale a eu lieu dans le quartier chaud de Harlem à New York.
Au regard de ce sombre tableau, le temps, il faut l’avouer, n’est guère clément pour les Sénégalais de l’Extérieur. Faudrait-il tenir des assises pour la diaspora ? Des voix fortes le réclament. En tous cas, cette liste non-exhaustive de drames mettant en scène des émigrés sénégalais et la lancinante problématique de l’émigration clandestine avec son lot de morts et de fonds engloutis, justifieraient amplement l’idée d’un ndeup national. Les Sénégalais de l’étranger sont si précieux au développement économique et social du pays qu’il serait suicidaire de les abandonner à eux-mêmes. La Diaspora déjà au large, c’est notre pétrole bien avant les découvertes de pétrole au large des côtes sénégalaises.
Mr. Kane mericie de cet article. Mais je crois que le jeune qui a tue sa mere n’est pas Senegalais, d’apres les informations qui circulent ici aux USA.
La censure est l’arme des faibles