XALIMANEWS- Les arrestations de pro-Sonko se multiplient. Et ce n’est pas fini puisque la police s’est lancée aux trousses des auteurs de messages audio appelant à la violence et proférant des menaces de mort contre des proches du pouvoir et des journalistes.
Depuis quelques jours, des responsables et militants de Pastef sont interpellés. Lundi, c’est l’épouse de l’Administrateur général de ce parti, Biram Soulèye Diop, qui a été cueillie par la Division des investigations criminelles (Dic) et placée en garde à vue. D’autres noms sont sur la liste des services de renseignement qui investissent aussi la toile. Auparavant, c’est le coordonnateur de Pastef Dakar, Abass Fall, et une militante de Frapp, Fatima Mbengue (libérée dans la soirée du dimanche), qui avaient été interpellés. Mais aussi, le responsable patriote de Pikine qui a été interrompu par la police en pleine conférence de presse. Le Quotidien a appris que la police a repéré des messages audio qui ont fuité des groupes restreints WhatsApp dans lesquels des jeunes se réclamant de Pastef appellent à «mener la vie dure aux Forces de l’ordre, à mettre le feu aux entreprises françaises comme ils ont eu à le faire le 8 février dernier, mais aussi à incendier des maisons de proches du pouvoir». Le directeur de Cabinet de président de la République, Mahmout Saleh, en a déjà été victime et ce serait le motif de l’arrestation de l’épouse de Biram Soulèye Diop. C’est donc une stratégie savamment planifiée et qui ne se limitera pas à Dakar. C’est le même mot d’ordre envoyé aux militants des autres régions et départements. Certains auteurs de messages incendiaires et de menaces de mort à l’endroit de personnalités du pouvoir et de journalistes seraient identifiés et devraient être cueillis dans les prochaines heures. Mardi, c’est la directrice de 7 Tv, Maïmouna Ndour Faye, qui a «projeté» à l’écran le post d’un jeune qui s’identifie comme «juriste» et qui écrit ceci : «C’est une femme dangereuse. On doit l’abattre.» L’animatrice de L’invité de MNF a alerté les autorités et annoncé une plainte.
Une vingtaine de jeunes se réclamant de Pastef ont été placés sous mandat de dépôt vendredi dernier pour association de malfaiteurs, incendie criminel, entre autres. Ousmane Sonko risque, en plus des accusations de viol et de menace de mort par Adji Sarr, le délit d’appel à l’insurrection ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Les autorités estiment que les violences du 8 février ont été la réponse à son appel à la résistance lors de sa déclaration du 7 février.