La Sénélec: Problème de leadership et de management
Le succès et l’échec des sociétés (publiques ou privées) dépendent en grande partie de la performance et de la compétence des administrateurs et des gestionnaires. Les dirigeants de la Sénélec ont manque plusieurs opportunités de procéder à un changement radical, une restructuration de la société, de transformer la mentalité et la culture du personnel et de promouvoir une entité basée sur la comptabilité, la performance et le succès. Les maux sont infinis : les délestages incessants, le problème d’approvisionnement, le manque de personnel qualifie, la qualité du produit, les dettes massives, un syndicat et un conseil d’administration sous la tutelle du ministre et du Président.
Les grandes sociétés et les administrateurs réputés pour leur excellence apprennent, adaptent et transforment les échecs et erreurs en opportunités pour bâtir une société dynamique et compétitive. La Sénélec, depuis sa fondation, est minée par le statu quo et la rigidité du personnel. Les syndicats modernes sont ceux qui ont un sens de sacrifice, un objectif, une vision et un engagement sans limite pour le développement de leur outil de travail et de leurs compagnies. Les employés de Ford, de General Motors, les employés publics de l’État de Californie etc., ont accepte la baisse des salaires, les retraites anticipées et la réduction des bénéfices et avantages sociaux pour la survie et la sauvegarde de leurs patrimoines. Le syndicat (Sutelec) est un obstacle à toute reforme. Toute reforme est vouée l’échec si la Sutelec est incapable de consentir un sacrifice pour l’intérêt national.
Les administrateurs successifs de la Sénélec que ce soit les ministres et les conseils d’administration ont obtenu ce poste stratégique grâce à leur affiliation politique, leur loyauté ou bien leur relation familiale avec le Président. Les critères de base de nomination tels que l’expérience, l’expertise et la qualification sont relégués au second plan au profit d’une clientèle politique. L’avant dernier et l’actuel ministre de l’énergie sont les exemples typiques d’un pays en dérision et d’un Président aux méthodes autocratiques et un esprit monarchique. Karim Wade est mal place pour régler la crise de la Société malgré tous les moyens à sa disposition et le soutien absolu de son père Président. Le problème de la compagnie est purement un problème de leadership et de management. Le Sénégal dispose de cadres, de visionnaires, d’hommes d’expériences et des experts dans le domaine de l’énergie et aussi dans le domaine de la gestion administrative et des finances pour redresser la Sénélec.
Le Conseil d’administration à sa tète Checkh Tidjane Mbaye, un homme dont la rigueur dans le domaine des télécommunications est reconnu au niveau national et international, est de bonne augure pour la Sénélec. Le seul hic est que Mr Mbaye a obtenu ce poste grâce à Karim Wade. Un Conseil d’administration doit être indépendant et libre de prendre des décisions sans influence du ministre et du Président. Tous les conseils d’administration ont l’obligation d’avoir une majorité de membres indépend
La Sénélec: Problème de leadership et de management Par Harouna Hanne
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