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Un président réduit à sa plus simple expression (Par Yatma Dieye)

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« Et rappelle-toi, prophète, le moment où les mécréants complotaient contre toi pour t’emprisonner ou t’assassiner ou te bannir. Ils complotèrent, mais Allah a fait échouer leur complot, et Allah est le meilleur en stratagèmes. (Al Anfâl, 8, verset 30) »  

Tel est pris qui croyait prendre, et le réveil du lion endormi fut brutal, un lion « sans dent, ni griffes, comme une place démantelée »Mais il importe d’étudier la genèse de tous ces évènements pour comprendre ce qui s’est passé : tout cela aurait pu ne pas arriver car ,au lieu de chercher midi  à quatorze heures ,il eût été plus facile de procéder à des réquisitions  à la SONATEL pour établir la téléphonie de l’accusatrice :un jeu d’enfant pour qui connaît le professionnalisme de la SR, mais sans doute  voulait-on  s’éloigner de la thèse du complot. Je ne suis pas de ceux qui pensent quece complot est ourdi par de simples comparses ; demandons-nous à qui profite le crime ; ceux qui tentent de dédouaner Sa Majesté n’ont qu’à revoir les cas de Karim WADE et de Khalifa SALL pour bien se faire une idée de l’état d’esprit du prince face à des adversaire sérieux

J’ai le droit de ne pas partager l’analyse de cet enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Wal Quotidien 13-14 mars 2021) selon laquelle les acteurs politiques et la société civile ont montré leurs limites dans le dénouement de la crise. Selon lui, l’idée qui prévaut chez les membres de la société civile et des partis politiques, idée selon laquelle les chefs religieux ne doivent pas se mêler des affaires politiques et doivent rester dans leur espace religieux, vient de montrer toute son impertinence. Selon moi, l’idée de confiner les chefs religieux uniquement dans un espace bien délimité n’a jamais prospéré au Sénégal. Les exemples qui le prouvent font légion. Quand il parle de « manifestations dont le soubassement n’est rien d’autre que l’agitation de deux hommes politiques qui ont montré un entêtement qui a impacté désastreusement notre Sénégal… », je disnon, il ne s’agit pas de cela ; il s’agit d’un citoyen victime d’un odieux complot ; devait-il se taire et laisser la machine insidieuse l’anéantir ? C’est une règle élémentaire de justice pour toute personne dont la réputation est ternie de laver son honneur, je ne vois pas d’entêtement là -dessus. De plus, que « la société civile se soit rangée derrière Ousmane Sonko , au lieu d’être équidistante des chapelles politiques… » n’est pas conforme à la vérité. Et il ajoute : « son rôle (la société civile) n’était pas de scander le nom d’un homme politique et d’encourager des manifestations dévastatrices…Pendant ce temps, Y en a marre, pour sortir de son requiem(?)tente de s’agripper. » Terrible accusation, qui n’engage que son auteur ! Mais le bouquet, ce fut la sortie du ministre Cheikh « niébé » qui après avoir qualifié la sortie du leader de Pastef d’illégitime, nous dit sans sourciller que le Chef « a toujours une grande considération pour ces guides religieux ! » (Témoin 11 mars 2021) ce, après qu’il eut superbement ignoré leur appel ; il est vrai qu’à Ndoumbélane le ridicule ne tue pas.

On dit que l’homme de Ndoumbélane est adepte de la paix. Voire ; peut-on appeler à la paix en maintenant dans ses geôles des hommes sous de fallacieuses accusations ? Si les chefs religieux ne prennent garde, ils risquent d’être roulés dans la farine. Jean de La Fontaine a dit :

« Il faut faire aux méchants une guerre continuelle

La paix est fort bonne de soi, j’en conviens, mais de quoi sert-elle

Avec des ennemis sans foi ?

Les loups et les brebis, livre III, fable XIII

Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque

[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. Ah Yatmo, ton titre est d’une inspiration divine. Celui qui ne connait certainement point les voies de Dieu, comme le verset introductif que tu as cité, aura toujours de mauvais surprises dans sa vie. On a pensé avoir réduit l’opposition à sa plus simple expression au point de se croire mbuur bi Jolof, évoquant Birima ci kaddu yu nèew ya, juste pour se rendre compte qu’on est « un président réduit à sa plus simple expression ». Merci concitoyen.

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