Les instances de coordination de la lutte contre le vih sida sont dans une situation de léthargie dans la région de Dakar. Les raisons avancées sont liées à l’irrégularité des réunions de coordination ainsi que la tenue des ateliers de suivi des bilans d’activités. Une situation aggravée par une absence totale d’implication des collectivités locales dans cette croisade contre la pandémie.
Ce sont, entre autres, autant de sujets de préoccupations majeures soulevés au cours des débats qui ont marqué hier jeudi les travaux de l’atelier de partage qui boucle le régime de gestion intégrée et multisectorielle organisé à l’intention des membres du Comité de suivi restreint de la lutte contre le sida dans la région de Dakar. Une zone gravement menacée par plusieurs facteurs de vulnérabilité à la pandémie mondiale.
La région de Dakar qui regroupe 25% de la population sénégalaise n’est plus en sécurité face à la grave menace du Sida. Pour cause, la pauvreté y a atteint des proportions inquiétantes, l’épidémie étend partout ses tentacules et se féminise, la migration de la population s’aggrave en même temps que la poussée de la prostitution clandestine et l’augmentation des professionnels du sexe de même que la propagation incontrôlée des rapports sexuels de tous genres. C’est pour riposter à tous ces signaux que les acteurs du sida se sont mobilisés dans le cadre d’un atelier de réflexion sur la gestion multisectorielle de la question du Sida qui a démarré mardi dernier et qui a bouclé ses travaux hier jeudi à l’Ecole Normale Supérieure.
La rencontre a permis aux participants d’échanger sur les nombreux facteurs de vulnérabilité notés dans la région de Dakar, où le taux de prévalence frôle celle de la moyenne nationale de 0, 7 %. C’est une des raisons qui fait que les acteurs impliqués dans la croisade contre la pandémie s’expliquent mal la léthargie et l’absence d’harmonie notée dans les actions menées contre la maladie. Ils se demandent pourquoi les collectivités locales ne sont-elles pas impliquées dans les activités ?
En somme, des questions et contraintes qui sont à l’origine de cette initiative d’Abdoulaye Seye, le Chargé de programme du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) et d’autres acteurs d’avoir organisé cet atelier qui a abouti à un état des lieux complet de la question. Au finish renseigne-t-il parmi les recommandations faites il y a lieu d’amener les acteurs notamment la société civile et le secteur privé à intégrer davantage la coordination pour une meilleure réponse au vih. Il a par ailleurs souligné la nécessité de corriger les manquements notés. Une journée de réflexion est prévue dans ce sens afin de renforcer la gestion intégrée pour la région de Dakar.
Les participants de cette rencontre ont également soulevé la nécessité d’une mobilisation de ressources additionnelles dans la région de Dakar par rapport à l’appui des partenaires au développement afin de mieux impliquer les collectivités locales. La rencontre a enregistré la participation de plusieurs acteurs impliqué dans la lutte contre le Sida, le Conseil régional de Dakar ainsi que des représentants des maires. Ce qui peut donner lieu déjà à un début de collaboration entre les différents acteurs.
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