La peur est l’énergie qui contracte, méprise, impose, force et blesse. Le pouvoir actuel vit dans la peur. Depuis la prise de fonction du président Sall, la judiciarisation de la politique a été instaurée comme modèle de perpétuation de son régime. On crée des dossiers a toute personne susceptible de le battre lors d’élections régulières et transparentes puisque manquant terriblement de charisme et étant en total déphasage avec les croyances et espérances de la
nouvelle génération.
Nous avons un régime sans intellectuel, qui ne pense pas aux conséquences de ses actes, cette loi scélérate qui assimile les désordres découlant de manifestations à du terrorisme est un recul inacceptable de nos acquis, cela veut dire que les gilets jaunes français sont des terroristes, cela veut dire que les jeunes qui se sont dressés contre l’arrestation arbitraire de Ousmane Sonko sont des terroristes.
La judiciarisation de la politique mis en branle par un homme sans charisme, est la seule arme qui lui reste pour se maintenir au pouvoir, il n’a aucune légitimité populaire, ne comprend ni l’économie, ni le bon sens, ni la raison. Il tient des discours aériens, décousus, d’inconstance, que les gens ne comprennent pas.
Quand la seule préoccupation est de se maintenir par tous les moyens au pouvoir, quand la seule préoccupation est de gagner la prochaine élection, l’homme politique devient un dictateur moralement aveugle.
Le seul objectif de cette loi est d’avoir la voix libre pour détruire le fichier électoral sans protestation, d’arrêter les opposants sans coup férir, détourner les suffrages des Sénégalais, cacher son impopularité, enchainer les Sénégalais, et nous imposer un troisième mandat qui au demeurant ne sera jamais accepté par les sénégalais.
Le Sénégal est à la croisée des chemins, et le peuple sénégalais doit choisir un chemin, et il me vient à l’esprit cette fameuse citation de Kierkegaard : ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais c’est le difficile qui est le chemin. Le peuple sénégalais devra encore malheureusement arracher le dépôt qui l’a confié à ce régime en choisissant le chemin de la mobilisation de toutes ses forces dignes et patriotiques pour dire non.
L’équilibre entre les pouvoirs étant été rompu, le Sénégal devient de facto une démocratie bananière. La résistance face à l’oppression ne sera jamais assimilée a de l’insurrection ou au terrorisme. Les vrais malfaiteurs et terroristes sont ceux qui aliènent les ressources nationales, détournent l’argent public, détournent les ressources naturelles, trahissent leurs promesses, accroissent la pauvreté, de même que les bandits fonciers.
Mamadou D Dioum
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Bien résumé et bien écrit. Malheureusement comme tu l’as si bien dit, nous n’avons pas d’intellectuels dignes de ce nom parmi le regroupement au pouvoir: Que des Moutons de panurge.
Que le bon Dieu nous vienne en aide!!!!