En effet, nos adversaires qui veulent circonscrire cette lutte au plan juridique, pour mieux embrouiller l’opinion, attaquent la réforme sur son adéquation avec la Constitution et les lois déjà en vigueur, et sur son opportunité.
Mais cette lutte est hautement politique, puisque la réforme met en jeux des intérêts économiques et géostratégiques qu’il faudrait dévoiler pour gagner l’opinion. Il s’agit d’une lutte contre le recours à la violence sur les biens publics et prives et sur les personnes.
Ce recours, depuis la réforme de 2016, est déjà considéré comme des délits de droit commun.
Mais, ce n’est qu’après les violences du 3 au 8 mars 2021, vu sa l’ampleur de leur nature destructrice qui n’ont même pas épargné les Forces de Décence et de Sécurité, au sein des Commissariats et des Gendarmeries, ni le pouvoir judiciaire, au sein des Tribunaux, qu’il a fallu les considérer comme des actes terroristes, étant donne leur objectif déclaré de prendre le pouvoir par la rue.
Ils sont ainsi considérés, par la réforme, comme des « actes criminels » et non plus comme des délits de droit commun.
En fait, ce qui est visé par ces actes, c’est la déstabilisation du pays par des puissances extérieures et des multinationales du pétrole et du gaz, pour hâter la fin du régime en place.
Leur objectif est d’imposer une nouvelle politique de redistribution de l’exploitation du pétrole et de gaz, de mettre fin à la coopération avec la Chine et la Turquie, de légaliser le mariage l’homosexuel, et pour un retour aux politiques d’austérité budgétaire afin de mettre fin à la transition encours, du Capitalisme libéral au Capitalisme d’Etat, avec le retour de l’Etat dans le domaine marchand.
C’est ce retour qui fait de l’Etat, un puissant outil de développement économique socialement et territorialement inclusif, en mesure d’accompagner un secteur privé national fort, capable de compétir avec les investisseurs étrangers, dans une perspective de recouvrement de notre souveraineté économique.
Cette réforme donne donc à l’Etat des moyens juridiques plus appropriés, pour défendre sa nature républicaine, démocratique et laïque, la stabilité de nos Institutions qui est garante de la sécurité du peuple, de la paix civile, et de sa souveraineté, dans ses choix de société, de politiques publiques, et de coopération économique internationale.
Cette réforme est donc au cœur de la lutte entre les forces patriotiques, républicaines et démocratiques, et les forces apatrides au service de puissances extérieures et de multinationales, qui luttent contre le pouvoir actuel, pour imposer leur volonté a notre peuple.
Il s’agit donc de lutter politiquement contre les Sénégalais qui font leurs jeux en abusent, à cet effet, de nos libertés démocratiques conquises de haute lutte par notre peuple.
Donc, il ne faudrait surtout ne pas tomber dans leur jeu de judiciarisation de cette lutte, qui est véritablement politique, parce que républicaine, démocratique et patriotique.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 27 juin 2021