Un scénario imaginaire : dans le choc à hauts risques de la troisième journée des éliminatoires de la CAN Orange 2012 entre le Sénégal et le Cameroun, l’un des deux adversaires mène sur le score de deux buts à zéro et vers la fin du match, patatras, survient une coupure d’électricité. Communément appelé délestage, l’incident amène l’arbitre à mettre fin à la partie. Le match est reprogrammé à plus tard avec un marquoir remis à zéro. Une catastrophe pour l’équipe qui avait la faveur du résultat. Bien qu’imaginaire, cette scène pourrait bien survenir lors de la rencontre du samedi 26 mars au stade Léopold Sédar Senghor. Cela a d’ailleurs été le cas le 9 février dernier, lors du match amical entre les Lions du Sénégal et le Syli national de la Guinée. A trois minutes du coup de sifflet final, l’enceinte dakaroise a été plongée dans le noir par une coupure d’énergie électrique. Le Sénégal menait 3-0. Le match n’a jamais pu se terminer.
La veille, les visiteurs avaient vu leur séance d’entraînement et de reconnaissance de l’aire de jeu perturbée par ce même délestage. La goute d’eau qui fit déborder un vase de frustrations pour les visiteurs. « Nous avons subit assez d’actes anti sportifs et de désagrément qui nous font croire que tout a été mis en œuvre pour saper le moral de mes joueurs. Nous sommes logés dans un hôtel situé à près de 100 kilomètres de la capitale, et être obligé d’interrompre une séance d’entrainement à cause coupure courant, toutes ces détails me font croire que la Fédération sénégalaise de football n’est pas très fair-play », s’était plaint Michel Dussuyer, sélectionneur de la Guinée.
Programmé en début de soirée (18h TU), le match capital Sénégal-Cameroun est aussi exposé à ce genre de désagrément, d’autant que la situation va de mal en pis en ce qui concerne la fourniture en énergie électrique. Les délestages sont devenus si fréquents que certains politiques ont manifesté dans les rues de Dakar pour exiger une solution urgente à cette crise. Dans le cadre du match décisif du 26 mars, les autorités sportives disent avoir pris des dispositions spéciales. « Nous nous sommes dotés d’un groupe électrogène en position automatique. Dès qu’il y a coupure, le groupe est déclenché », a tenté de rassurer Bakary Sadiakou, directeur du stade Léopold Sédar Senghor qui précise par ailleurs que des garanties ont été obtenues auprès de la société d’électricité du Sénégal afin que l’enceinte du stade soit mise hors délestage. On croise les doigts…
Source : Footafrica365.fr