Combien de fois a t-on entendu qu’un homme ou une femme avait trouvé la mort en plein coït? Selon une étude dont nous vous proposons une synthèse, s’il faut pratiquer une activité sportive régulière, l’acte sexuel constitue l’activité sportive par excellence pour réduire le risque de mourir en faisant l’amour.
Le sexe peut vous tuer si vous n’êtes pas en forme. C’est la conclusion d’une équipe de chercheurs américains du Tufts Medical Center à Boston et de Harvard qui s’est penchée sur le lien entre la fréquence d’une activité physique ou sexuelle avec le risque d’accident cardiaque.
En se basant sur des études scientifiques déjà existantes sur l’activité physique périodique et l’activité sexuelle, les chercheurs ont voulu savoir si le fait de ne pas avoir une activité physique régulière augmente le risque de crise cardiaque pendant ou directement après l’acte sexuel ou l’activité physique. [xalimasn.com]
La conclusion des chercheurs, dont l’étude a été publiée dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association:
«Les accidents cardiaques graves sont associés de manière significative à l’activité sportive et sexuelle épisodique; cette association est atténuée pour les personnes qui ont un niveau élevé d’activité physique habituelle.»
Le docteur Issa Dahabreh explique ainsi que la probabilité d’avoir une crise cardiaque est en moyenne 3,5 fois plus élevée pendant une activité physique qu’au repos, rapporte le LA Times. De la même manière, la probabilité d’avoir une crise cardiaque pendant ou immédiatement après l’acte sexuel est 2,7 fois plus élevée que quand on ne fait pas l’amour.
Mais cela ne veut pas dire que l’exercice physique et le sexe sont mauvais pour la santé, ou que les nombreuses études montrant les effets bénéfiques de l’activité sexuelle sont à jeter à la poubelle, prévient Jessica Paulus, co-auteure de l’étude. Le risque d’infarctus du myocarde pendant l’activité sexuelle est en effet moindre pour les personnes qui pratiquent une activité physique régulière. Ainsi, pour chaque heure d’activité physique supplémentaire hebdomadaire, le risque d’infarctus diminue en moyenne de 45% et celui de mort subite par arrêt cardiaque de 30%.
C’est quand des personnes qui n’ont pas d’activité physique régulière font un exercice intense, comme peut l’être l’acte sexuel, que les risques augmentent de manière significative, comme l’explique Jessica Paulus:
«Sur 1.000 personnes, chaque session individuelle d’activité physique ou sexuelle par semaine fait augmenter le nombre de crises cardiaques ou de mort par arrêt cardiaque de un ou deux. Les recommandations de notre étude sont en accord avec les préconisations actuelles: ceux qui veulent se mettre au sport doivent le faire progressivement et en consultant un clinicien ou un médecin, surtout pour les personnes à risque.»
Slate.fr