A la suite des sorties publiques de l’ancien député Cheikh Oumar Sy, l’ex directeur de Cabinet Politique de Maître Abdoulaye Wade, Babacar Gaye et de mon confrère, le journaliste Adama Gaye prétextant l’illégalité du consensus prôné par les clubs de football en prélude de l’assemblée générale élective du 7 août prochain au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CCIAD), je voudrais, apour la gouverne de l’opinion publique, replacer les choses dans leur contexte actuel, restaurer l’autorité et rétablir la vérité, sans verser dans une quelconque polémique encore moins dans la grandiloquence.
Le consensus a toujours existé dans le sport. Il a été toujours comme mode domestique entre compromis et consensuel. En janvier 2020 s’est tenu à Genève, un forum mondial sur le travail dans le sport où tous les points ont été adoptés par consensus. En France, l’Assemblée du sport fort de 180 membres, censée devenir un lieu pérenne d’échanges et de propositions sur la politique sportive de la France, a tenu ses séances dans une atmosphère consensuelle, au-delà des clivages politiques et des querelles de camps, je peux en citer d’autres au CIO, et dans d’autres pays comme le Canada et ailleurs…
Saviez-vous c’est quoi un consensus pour une gouvernance sportive ? c’est la mise en œuvre d’un ensemble de dispositifs, les règles, les normes, les protocoles, les conventions… pour assurer une meilleure coordination par des parties prenantes d’une organisation dont chacune détenant une parcelle de pouvoir afin de prendre des décisions consensuelles et de lancer des actions concertées. Ce qui permet de répondre aux attentes sociales, de prendre en compte les évolutions liées à la discipline sportive afin de mettre en cohérence la stratégie des acteurs (État, mouvement sportif, collectivités territoriales et monde économique) pour déboucher sur une gouvernance collégiale à responsabilités réparties et dont les propositions seront formulées dans un rapport définitif.
Et au-delà des intérêts, des logiques partisanes, C’est la majorité de la famille du football qui s’est accordée sur un tel projet de transformation de la gouvernance du football et l’ensemble des clubs toutes ligues confondues a reconnu le caractère historique et inédit d’un tel accord. Et nous remercions le Comité National Olympique Sportif Sénégalais (CNOSS) qui a compris que le sport moderne se trouve traversé par des enjeux financiers, d’adversité politique, d’intérêts alors qu’il doit prôner la participation et la performance. C’est pourquoi la mère des fédérations a eu cette sagesse d’initier un tel chantier, de le porter et d’y inviter l’État du Sénégal à travers le ministère des Sports. Il faut remarquer que ce chantier a réuni les 4 parties prenantes, notamment messieurs Saër Seck, Mbaye Diouf Dia, Mady Touré et Augustin Senghor pour trouver une stratégie commune et être dans une relation de confiance et de construction afin d’être de pouvoir partager une vision ensemble.
Tous ceux qui s’agitent, se réfugient derrière le manteau d’un collectif et non celui du mouvement sportif. Où étaient-ils quand il s’est agi du consensus sur les textes et statuts de la FSF et validé par l’État du Sénégal, la FIFA et la CAF ? Les collectifs dont ils se réclament sont dans l’informel et à l’intérieur de ces structures, ils se comportent en despote mal éclairé pour rallumer des braises. Leur chantage et menace ne passera nullement car ce sont des politiciens en quête de popularité qui, comme des affamés veulent toujours se régaler dans tous les râteliers, les mangeoires et les broutoirs. Le cardinal Mazarin en avertissant le roi de France lui disait : « Il y a des hommes qui simulent ce qu’ils ne sont pas et dissimulent ce qu’ils sont ».
Sportivement !