Xalimanews- Le débat sur la gestion des inondations ne cesse de battre son plein dans les médias depuis les fortes pluies du week-end dernier. L’Etat est-il capable de régler le problème des populations ou pas ? Ibrahima Hann, ingénieur urbaniste et aménagiste invité sur le plateau de SenShow à la sentv hier a affirmé « l’année dernière, la manière dont la population de keur Massar s’était mobilisée, le Président pour calmer le jeu à la place de régler les inondations, il avait parlé de départementalisation de Keur Massar. Ajouter à cela, le ministre Oumar Gueye avait parlé d’un programme déjà ficelé pour régler les inondation, il parlait même d’aménagement et d’urbanisation. Mais aujourd’hui si on compare ce qu’ils disaient et la situation, on constante que lorsqu’ils parlaient, non seulement ils n’avaient pas de programme bien planifié par rapport à des objectifs bien définis, mais aussi que les projets qu’ils avaient programmé, la majeure partie a été entamé à la veille de l’hivernage. Ce qui nous pousse à se poser la question de savoir est qu’ils savent ce qu’ils font ? Et aussi, est ce que les milliards dont ils parlent existent réellement ? Parce que j’estime qu’en tant que Président avec toutes les difficultés que vivent les populations, si ces milliards existaient, il allait le mettre dans ces projets pour régler les inondations ».
Il ajoute, « autre aspect très important, eux tous parlent de gestion des inondations, et quand on gère une chose, c’est parce qu’elle existe, alors que ce qui nous intéresse est l’éradication des inondations, pas sa gestion ».
« Par contre, tout le problème est inondations est causé par un mauvais plan d’aménagement du territoire, mais le directeur de l’aménagement du territoire, ça fait des années qu’il affirme avoir un bon plan d’aménagement du territoire, mais c’est cette année qu’il nous dit que le plan sera bientôt validé. Ce qui veut dire qu’il ne disait pas la vérité durant toutes ses années », regrette-t-il.
Les milliards annoncés pour la gestion des inondations existent-ils réellement ?
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Soyons tout de meme sérieux, avec autant de milliards annoncés pour venir à bout des inondations, il y’avait de quoi règler entièrement la question de l’assainissement du pays. Il faudrait un jour ou l’autre qu’un audit sérieux soit diligenté pour réaliser la traçabilité de cette énorme manne financière. Le manque de transparence qui caractérise la gouvernance du Macky a fini de ruiner le pays et installer les populations dans un total désarroi.
En tout état de cause ces dernières devraient prendre toutes leurs responsabilités en conséquence. L’occasion leurs est donnée durant les prochaines élections locales d’exprimer leurs dépits en changeant les gestionnaires de leurs localités. Un signal fort devrait être lancé à tous les responsables qui n’auront pas répondu de manière satisfaisante à leurs attentes. Le même type de sanctions devrait être appliqué aux parlementaires ainsi qu’à l’exécutif lors des élections législatives et présidentielles.
Ceux ci demeurent leurs meilleurs outils permettant de faire les choix pragmatiques, opportuns de ceux qui devront présider à leurs destinées. Le vote est donc une affaire très sérieuse qui interpelle le citoyen dans sa conscience. Ainsi compris, nous ne devrions plus laisser de place à ces politicards arrivistes, aventureux qui n’en ont que pour leurs privilèges et promotions personnelles. Cette vision nombrilique de la gestion de la cité devrait être bannie, au profit d’une gouvernance patriotique, mettant en avant les seuls intérêts des administrés.
Mais cette attitude de noblesse ne semble pas pénétrer la plupart de nos hommes politiques. Plus que jamais, la politique du ventre demeure une réalité incontournable qui fausse les règles du jeu démocratique. C’est pourquoi les pratiques malsaines, qui visent à se maintenir illégitimement aux postes de commande pour certains, demeurent courantes. A travers de tels comportements malhonnêtes, il est clair que le combat citoyen pour la démocratie est loin d’être gagné.