Après un bras de fer suite a la mise sur pied de Sénégal Airlines, la Belgique et le Sénégal ont fumé le calumet de la paix. Ils sont en train de renégocier un nouvel accord aérien. Une série de rencontres a été initiée depuis ce lundi, selon des sources proches du ministère des transports aériens.
Trois mois après la décision prise par Karim Wade d’interdire la compagnie belge, Brussels Airlines de desservir Banjul, Freetown et Conakry à partir de Dakar, le gouvernement sénégalais est revenu à de meilleurs sentiments. Il a accepté de renégocier avec la Belgique un nouvel accord aérien. C’est ainsi que depuis lundi, Karim Wade et Etienne Shouppe, les ministres des deux pays chargés du transport aérien se rencontrent pour trouver un terrain d’entente.
On se rappelle que le 4 janvier dernier, les responsables de Brussels Airlines avaient reçu une lettre des autorités sénégalaises leur demandant de cesser à partir du 5 janvier tout vol reliant Bruxelles avec d’autres destinations africaines, telles que Banjul, Freetown ou encore Conakry via Dakar. Des opérations que Brussels Airlines effectuait depuis huit ans en collaboration avec la précédente compagnie nationale Air Sénégal International.
Après notification de cette décision, le gouvernement belge était monté au créneau demandant au Sénégal de revenir sur sa décision sous peine de ruptures diplomatiques.
L’Etat du Sénégal, via Cheikh Tidiane Senghor, directeur général des transports aériens, avait sorti un communiqué pour rappeler qu’aucun accord n’est signé, ni ratifié par les autorités compétentes des deux pays.
« L’accord était juste appliqué à titre provisoire sur la base d’un mémorandum signé par les directeurs de l’aviation civile du Sénégal et de la Belgique. C’est donc sur la base d’une autorisation provisoire et exceptionnelle que Brussels Airlines avait la possibilité de transporter des passagers en continuation sur Conakry, Banjul et Freetown à partir de Dakar. Les autorités n’ont pas renouvelé l’autorisation compte tenu que celle-ci avec ou sans droits de trafic, constitue en réalité une prise de trafic détourné et donc une concurrence déloyale au détriment de Sénégal Airlines et de toutes les compagnies aériennes africaines sur la base de la décision de Yamoussoukro », avait-il déclaré dans son communiqué.
Finalement les deux Etats se sont retrouvés et sont actuellement autour d’une table pour voir la meilleure manière de collaborer.
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