Ousmane Ndiaye, météorologue à l’Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), fait partie des auteurs du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dont il est d’ailleurs le point focal national. Pour rappel, le rapport, dévoilé le 9 août 2021 et validé par 195 pays, conclut à une intensification sans précédent du dérèglement climatique, a rapporté sétal.net .
Ce rapport sans équivoque, c’est le mot qu’ils ont utilisé, montre que ce qu’on appelle les phénomènes extrêmes que cela soit ces inondations-là, les sécheresses qu’on connait en agriculture, les vagues de chaleur, etc., vont aller crescendo. L’avancée de la mer et l’augmentation de la température, ça, il n’y a aucun doute, c’est sûr que ces signaux-là vont continuer dans le futur. Donc, les pays qui ont moins de moyens que nous sommes (le Sénégal) doivent développer des plans stratégiques dans le long terme, (tabler) sur les 20 à 30 années. Ces phénomènes extrêmes-là vont augmenter et d’intensité et de fréquence. On est en train de préparer un résumé du rapport pour le partager avec le gouvernement. La semaine prochaine, on l’aura. On a les experts qu’il faut au Sénégal et voir comment on va travailler sur le long terme avec les données qu’on a. Maintenant, le dimensionnement et tout ça, il faudrait tenir compte de ce rapport-là, c’est important », a-t-il expliqué à emedia.
Prise en charge de la météo dans le plan ORSEC
Sur la situation pluviomètre, il a décrit que « la semaine du 1 au 8 août, on a eu des pluies conséquentes. Ce qui a fait que le sol était rempli et sa capacité de stockage vraiment dépassé. » Ensuite, a-t-il poursuivi, le niveau maximal a été atteint, le 14 août. Ce qui n’a pas arrangé les choses. « Durant la semaine du 13 au 20 août, on a eu vraiment des successions de précipitations. Le 14 août, on a eu des précipitations qui ont dépassé les 50 mm, Dalifort, 59, Rufisque, 101,5 mm, Mbao, 100 mm, Guédiawaye, 98,1 mm, Keur Massar, 86,5 mm. »
Puis, « il a plu les 15, 16, le 17 août, une série de précipitations, ce qui a fait vraiment, qu’on a eu cette situation-là. » Par ailleurs, « si on compare le total pluviométrique, seulement sur la semaine du 14 au 20 août, on voit qu’à part Dakar, Yoff, Gorée et Dakar-Plateau, qui ont moins de 150 mm, tous les autres postes ou points pluviométriques ont dépassé les 150 mm. On a eu 207 mm à Guédiawaye, 200 mm à Rufisque, 215 mm à Mbao. Cela donne un peu les chiffres qui montrent qu’on a une situation exceptionnelle », a relevé le météorologue.
Poursuivant, il a souligné que « comparé à l’année passée, où on a eu en un seul jour des pluies exceptionnelles, (cette année), il y a eu une semaine d’avant où il y a eu beaucoup de précipitations, et il s’en est suivi une autre semaine où on a accumulé encore des précipitations. »
Toutefois, a-t-il ajouté, « on va vers l’accalmie, cette semaine. A partir de ce soir (dimanche, 22 août), jusqu’à la fin de la semaine, on aura une accalmie sur le Nord et sur le Centre. » D’après ses prévisions, « un seul phénomène est prévu, le 23 dans la matinée, vers le 24, qui sera focalisé vers le Sud mais avec des possibilités de débordement sur le Centre. On est en train de suivre ça de très près. Donc, il y a de faibles probabilités pour que cela atteigne Dakar. A part cela, c’est l’accalmie au Nord et au Centre. Au Sud, la Casamance, vers Ziguinchor, les phénomènes pluvio-orageux vont continuer. »
Pour finir, il a plaidé pour la prise en charge de la météo, dans le plan ORSEC, en plus de lui octroyer plus de moyens. « C’est important dans le suivi des précipitations, dans les prévisions, dans la mise en place de système d’alerte précoce sur les précipitations. Il faudrait des moyens pour étoffer notre réseau », a-t-il conclu.
Ceux qui feraient le parallèle entre les fortes pluies qui sont tombées en Belgique, en Allemagne, en Belgique et en Grèce sont des malhonnêtes ! Les tenants du pouvoir au Sénégal a tendance à faire cela pour mettre dans la tête des populations que ce genre de calamité naturelles existent partout, même dans les pays développés ! Trop facile comme manipulation, mais il ne faut pas confondre les crues de rivières qui quittent leur lit suite à des pluies abondantes et très rares en Europe, et nos inondations dues au manque de canalisation adéquates dans nos villes, en particulier en banlieue de Dakar, Fatick-ville et Touba ! Dans les endroits où les rivières avaient débordés, dans les pays précités, au bout d’une semaine il n’ y a plus aucun signe d’inondations, et les habitants ont repris une vie presque normale parce que les rivières sont dans leurs lits ! Pourquoi la cité « BAOBAB » de grand M’bao/mer n’est jamais inondé, alors qu’avant sa création, c’était un grand lac et des champs cultivés par des gens du village ? Rien de sorcier, un Français, par sa sociét « FINANSEN » basée à Dakar a aménagé, assainie pendant plus d’un an ces centaines de parcelles avant de les revendre à 11 millions à partir de 2010 ! La cité « BAOBAB » de Grand M’bao, face à la RN 1 ELTON AVANT RUFISQUE est devenue, avec grand M’bao, l’un des plus beaux endroits du Sénégal ! Xam Xam Mo YOR REW – DOU PEKHE » ( Balla Moussa Fofana) le PM idéal en 2024 !
Qui a testé la capacité de stockage? Arrêtez de claironner n’importe quoi face à un problème séculaire et omniprésent avec lequel nous sommes condamnés à vivre encore pour longtemps