XALIMANEWS : Le directeur général de l’Aéroport a profité d’une réunion de coordination avec le ministre du Tourisme et du Transport aérien pour apporter des précisions à la suite de la publication d’un classement plaçant les aéroports d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et de Lomé (Togo) devant l’AIBD, rapporte le site d’information Lactuacho.
«Je voudrais répondre à un classement qui indique que le Togo et la Côte-d’Ivoire sont devant nous. En réalité, les auteurs n’ont regardé que le trafic interafricain, c’est-à-dire le trafic sous-régional, lit-on sur Aps. Si l’on ne tient compte que de ce trafic, le Togo, de par sa position de hub sous-régional, à travers la compagnie Sky, est aujourd’hui en première position. Mais si l’on considère le trafic de façon globale, quand, en 2020, le Sénégal était en période de Covid, à 1,1 million de passagers, le Togo en était à 600 000 »,expliqué Doudou Kâ.
Le Dg de l’AIBD a précisé que quand la capitale sénégalaise est à 2,6 millions de passagers, Lomé est à 900 000. «Donc, ce n’est pas comparable. Et d’ailleurs, les aéroports de Dakar et Lomé ne sont pas les mêmes hubs», a-t-il soutenu.
Le DG de l’AIBD a tenu à rappeler que si plusieurs pays peuvent faire partie d’un même hub, le Sénégal, lui, ne se positionne pas comme un hub sous-régional mais plutôt comme un hub intercontinental.
«Notre objectif, c’est d’être un hub entre l’Europe et l’Afrique et entre les Etats-Unis et l’Afrique. Les autres pays de la sous-région comme le Togo se présentent comme des hubs de la sous-région. Donc, c’est totalement différent», a précisé Doudou Kâ. Pour lui, l’AIBD garde sa place de leader de la sous-région, après Casablanca Maroc) et en concurrence avec Abidjan (Côte d’Ivoire) et Accra (Ghana). «Encore que notre concurrent direct, c’est Casablanca», a insisté M. Kâ.
«Actuellement, on est seulement à moins de 20% par rapport au trafic de 2019. On a fait une simulation de trafic et le scénario de base au départ était que le trafic de 2019 allait être retrouvé en 2024. Avec l’évolution du trafic actuel, l’estimation fait qu’aujourd’hui, le trafic de 2019 va être retrouvé en 2023. Cela veut dire qu’on est aujourd’hui dans de bonnes dispositions, dans les meilleures conditions pour notre stratégie de financement», a fait savoir le DG de l’AIBD.