Quand j’ai lu hier dans L’OBS les témoignages -accusations contre le sieur Mamadou SALL, un député doublé de president de conseil départemental, selon la presse, son business m’a fait trembler. Saviez-vous que ce député existe au Sénégal et nous représente? J’ai découvert sa présence sur terre avec les articles de presse sur les « mariages parlementaires ».
Si les faits sont avérés, on doit se demander si, comme à l’accoutumée, ce député a bénéficié de la formation des parlementaires en début de législature sur les missions, rôles et responsabilités du député. Si c’était le cas, soit les formateurs n’étaient pas à la hauteur ou leur appréciation sur sa copie après l’évaluation est LEÇON NON SUE.
Quel est le nom de cette performance qui consiste à passer si allègrement de représentant du peuple à bourreau du peuple à travers un business aussi infamant alors que l’Etat et son démembrement (le conseil départemental) vous a affecté deux véhicules 4*4, fait gagner officiellement (dessous-de-table non pris en compte) presque 3 millions de francs CFA (1.300.000 F CFA d’indemnités parlementaires, 1.250.000 F CFA d’indemnités de PCD et deux dotations mensuelles de carburant par l’Assemblee nationale et le conseil départemental) en plus de multiples avantages en nature, en espèces, en protection, et diverses facilités, etc.?
Si ce Monsieur est l’auteur des faits qui lui sont reprochés, comment doit-il se comporter en matière de gestion budgétaire au niveau de son conseil départemental dont il est l’ordonnateur et au sein des structures étatiques où il exerce de droit les fonctions de PCA?
Comment peut-on, dans un État de droit, opérer si illégalement et immoralement à visage aussi découvert en narguant même ses « clientes »?
Est-ce la conséquence d’une garantie d’impunité et de protection en toutes circonstances ?
S’agit-il de la manifestation d’un excès de confiance en ses gris gris ou simplement de l’ignorance?
Un élu du peuple n’a pas le droit d’ignorer aussi gravement les grandes capacités de l’Etat de démêler l’écheveau dans de pareils montages en matière de gangstérisme.
D’ailleurs, on doit s’interroger sur le rôle et la responsabilité de certaines autorités étatiques (complicité, omissions, négligences, etc.) dans la commission de telles forfaitures si les faits sont avérés.
J’ai été deux fois député, mais mes voyages et tous les documents y relatifs étaient directement gérés par le service du protocole de l’Assemblee nationale.
Comment un député peut-il « se marier »et trouver un passeport diplomatique pour sa « nouvelle dulcinée » sans passer par ce respectable service?
Comment les services du Ministère des Affaires étrangères peuvent-ils instruire de tels dossiers sans l’implication des services compétents de l’Assemblee nationale?
Maintenant, parlons d’une des causes très complexes qui facilite ce genre de bordel qui ne doit surprendre personne.
De Senghor à Wade, pour un député, une seule épouse pouvait bénéficier d’un passeport diplomatique. C’est vrai que dans un pays où la polygamie est légale, le député polygame se retrouve naturellement dans une situation très difficile pour choisir injustement sa bénéficiaire, sa préférée.
Avec le nouveau régime, toutes les épouses de « l’honorable » (2, 3, 4) ont désormais droit au passeport diplomatique.
Si le bonhomme a une seule épouse comme moi, imaginons qu’il soit tenté par le diable ou la cupidité humaine des voraces qui veulent bien se remplir à satiété la panse et les poches, il peut se « marier » encore avec une 2e, une 3e et une 4e, puis divorcer autant de fois s’il le souhaite ou si le business l’exige et se remarier encore et encore et juridiquement il rend éligibles à nos beaux passeports diplomatiques de couleur noire avec leurs dorures à toutes les fausses élues de son harem.
Que faire maintenant ?
Les scandales et les crises doivent engendrer des sanctions et des réformes.
Aux gouvernants de prendre leurs responsabilités pour redorer le blason du Sénégal.
Bonne journée.
Prof. Aliou SOW
Président du MPD Liggeey
la solution est simple on a pas élu la femme le passeport revient de droit qu’au representant de l’état pas à son conjoint. Il ne part pas en vacances mais en mission s’il veut aller en vacances qu’il cherche visa pour son conjoint.
Vraiment triste de voir que l’image de ce beau pays soit ainsi salie!!! Honte de savoir que l’étranger nous regarde! Pitié pour les générations futures qui ne réciteront que les leçons apprises des adultes d’aujourd’hui!!!
De telles affaires aussi sérieuses que graves devraient interpeller tout citoyen soucieux de son pays. Nous devrions surtout nous préoccuper de ses tenants et de ses aboutissants. Car les scandales de plus en plus récurrents qui se passent chez nous, traduisent des comportements excessifs. Il est clair que de tels actes infames, mettant en cause des députés « élus du peuple », écornent fortement l’image de notre pays, déjà entachée sur le plan international.
Hélas! notre assemblée nationale n’est pas à son premier gros scandale, il y’a eu l’affaire du faussaire, le député Bougazelli, concernant les faux billets de banque. De tels faits gravissimes, provenant de la législature la plus farfelue de l’histoire du pays, ne surprennent guère. Car nous avons des députés qui se sont détournés de leur mission, de défense des intérêts des populations, qui les ont réellement élus.
Quoiqu’ entrainant de graves séquelles à notre pays et à son image, ces nombreux scandales au cœur de l’état, posent un réel problème de gouvernance. Mais aussi et surtout de dirigeants aptes pour la bonne gouvernance. Il y’a lieu sincèrement, d’orienter la réflexion ainsi que les actions futures à mener, vers la résolution de la problématique des choix et modes de désignations ou d’élections de nos dirigeants.
C’est l’un des enseignements fondamentaux à tirer de tous ces scandales extravagants. Néanmoins il convient de mettre les moyens nécessaires pour freiner cette hémorragie, car la ma gouvernance et ses effets néfastes, sont entrain de détruire le pays à petit feu.
Une union sacrée de tous les démocrates et patriotes sincères défenseurs de la république est requise, pour contraindre nos dirigeants à changer leurs façons de procéder. Ils devront se rendre à l’évidence que la fin de la récréation a déjà sonné, afin de les pousser à sauvegarder le salut et la paix dans notre pays.