Très apprécié dans son domaine, Mohamed SYLLA est aujourd’hui un partenaire social incontournable dans le département du Bas Rhin, situé à l’est de la France et également dans une grande multinationale de plus de 45 000 Salariés en France.
Il est incontestablement aujourd’hui un modèle de réussite de la diaspora guinéenne en Europe et plus particulièrement en France, disposant d’un solide réseau à tous les niveaux dans la sphère administrative, politique et syndicale.
Intègre, dynamique et persévérant, le CNRD pourrait s’appuyer sur son expertise et son réseau pour une transition sans faille. C’est une personnalité ressource très influente de la diaspora qui côtoie un cercle très restreint de la majorité présidentielle Française.
Actuellement Secrétaire Général de l’UNSA dans le Bas Rhin (France) et membre du club de la Presse de Strasbourg Europe, il a activement contribué au cours des quinze (15) dernières années à se faire une place incontournable dans la gestion des organisations, dans l’interface avec les institutions et dans la défense des droits des salariés.
En Mai 2020, Monsieur SYLLA, a participé, avec la préfecture du bas Rhin (Strasbourg ), le ministère du travail et les partenaires sociaux, à l’élaboration de la mise en place d’une charte d’engagement visant à promouvoir le dialogue social dans le département du bas Rhin (Strasbourg et environs) en période de covid 19.
Il a pu à travers ces travaux réalisés dans le cadre de cette charte COVID 19, apporter une analyse objective sur la gestion de la covid en Guinée en apporter quelques pistes.
« … Le pays manque cruellement de politique de santé crédible et durable. La gestion de Covid19 est une véritable illustration. Il est évident que l’organisation de notre système de santé met en péril le peuple de Guinée face à cette pandémie. La population, dépourvue de toute force, est exposée sans cesse à des foyers de contamination avec les dizaines de personnes contaminées et laissées dans la nature sans aucune mesure. C’est inadmissible dans un Etat de droit … »
Mohamed SYLLA sera parmi les premiers à solliciter l’intervention de tous les acteurs dans la gestion de covid 19 en Guinée « … En Guinée, le respect des gestes barrières et la distanciation sociale ne suffissent pas, il est urgent de revoir tout le système de santé : Implication de tous les acteurs (professionnels de santé, pouvoir public et local, l’armée et les chefs d’entreprises). Le gouvernement doit innover dans sa manière de lutter contre l’épidémie de Coronavirus… »
Né en 1980 à Coyah, Mohamed SYLLA fait partie, de celles et ceux de la diaspora guinéenne, qui pourront repondre éventuellement à l’appel à la diaspora lancé par le colonel Mamady DOUMBOUYAH, Président du CNRD, arrivés tous les deux à la même année en France, en 2004 : L’un orienté vers l’armée et l’autre vers les études de droit.
Mohamed SYLLA est diplômé à la fois de la faculté de droit des universités de Strasbourg et de Paris 10 (Nanterre). Très actif dans la défense individuelle et collective des droits des salariés et des institutions représentatives du personnel ( IRP) , il est par ailleurs membre de l’observatoire départemental du dialogue social.
Auteur du harcèlement Moral en Entreprise (en cours d’édition), en 2017 le figaro dans un de ses articles reprenait les propos de Monsieur SYLLA concernant les conditions de travail des salariés dans une grande firme Multinationale « … La direction est dans le déni total, elle est déconnectée des réalités. Ce qu’a montré l’émission, ce ne sont pas des cas isolés, il y a un vrai malaise.
Suite à l’appel à la diaspora lancé par le colonel Mamady DOUMBOUYAH, Président du CNRD, notre quotidien a pu recueillir les sentiments de Mohamed SYLLA ?
« … En tant que légaliste il m’est impossible de saluer un coup d’état. Par contre, la situation actuelle de la guinée peut-elle être assimilée à un coup d’état ? La réponse est NON.
Depuis la modification de la constitution par Alpha Condé, notre pays était dans une inégalité constitutionnelle mettant en péril tous les actes administratifs, judiciaires et législatifs. Il n’y avait point un Etat en Guinée depuis cette date. La junte militaire dirigée par le Colonel DOUMBOUYAH, a simplement procédé le 05 septembre dernier à une opération de service d’ordre : c’est l’œuvre d’une armée républicaine.
De ce point de vue, je salue le courage et le patriotisme du colonel Mamady DOUMBOUYAH et ses troupes. La Guinée, notre pays, traverse, à travers les événements du 05 septembre dernier, un moment important de son histoire.
Tristement effondrée, à l’image du cyclone d’Haïti, la Guinée a besoin de l’aide de l’ensemble de ses citoyens de l’intérieur et de l’extérieur pour sa reconstruction constitutionnelle, sociale et économique. Pour cela, il faut impérativement une véritable révolution des compétences humaines.
En 2008, Haïti après le cyclone avait besoin d’aides humanitaires. La Guinée après le 05 septembre a besoin de compétences humaines, de tout bord, de savoir-faire et de patriotisme… ».
L’homme de terrain, Le natif de Coyah, Très redoutable dans la gestion des organisations en France n’exclut pas l’idée d’accompagner bénévolement le CNRD dans la gestion de cette période transitoire en se privant de toute forme de rémunération salariale.
« … C’est le moment pour La diaspora de faire preuve de patriotisme. Si les actes du CNRD confirment le discours du 05 septembre dernier, personnellement je n’exclurais pas ma participation dans la gestion de mon pays en accompagnant le CNRD dans cette période transitoire et ce, sans percevoir aucun salaire. Je perçois cela, comme une mission humanitaire, un devoir à l’égard de mon pays. » conclut Monsieur Mohamed SYLLA qui suit les événements de la Guinée avec beaucoup d’attention.
Fervent patriote, Mohamed SYLLA répondait déjà lors de son passage dans notre quotidien en 2015 à la question de savoir. Quelle est votre vision de l’avenir de la Guinée, étant loin de ce pays ?
« Vous savez, il y a quelques mois, j’ai vu un reportage sur la Guinée. Un reportage d’un quart d’heure. Il parlait d’Ebola et de grande pauvreté. Je me souviens avoir été triste. Je me suis alors demandé comment mon pays en est arrivé là. Une rage. Un silence. J’ai senti grandir en moi un élan douloureux. Et j’ai versé une larme.
Cette rage. Cette colère tout à fait saine, je suis convaincu qu’elle est commune à tous les guinéens de la génération. Et c’est cela qui est formidable. Car, je ne doute pas que cette jeunesse sacrifiée saura sublimer la rage. Je suis persuadé qu’elle fera de cette pulsion le moteur du changement.
En un mot comme en mille, je crois en mon pays. Je crois en mon pays parce que quand Pandore a ouvert sa boite, seul est resté l’espoir… »
La rédaction de guinéetime