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Lettre au président Macky Sall: Fatick parle à son fils

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Selon une lettre, parvenue à Senego. Fatick parle son fils.

J’espère qu’un sort plus doux nous sera réservé pour ces années de règne qui restent. Oui, je sens au moins que le président nous doit des postes de responsabilités dignes de notre mérite et que ce traitement actuel cessera de nous être injustement infligé.

Fatick n’a pas encore ce qu’il mérite. Aucun ministre avec portefeuille, aucune direction de première catégorie, aucune infrastructure générant des emplois pour la jeunesse, aucun projet d’avenir.
Réagissez Monsieur le président, digne fils de Fatick, réagissez pendant qu’il est encore temps.

Réunissez vos frères et sœurs ; réunissez-les sous les auspices de la fraternité, du tendre amour et de la considération et remettez-leur par votre pouvoir de nomination au nom de l’obéissance et des sacrifices consentis, des postes de responsabilités. Offrez leur les plaisirs du mieux-être afin d’apaiser leur douleur et diminuer leur colère face à la misère car c’est de l’union des cœurs qu’ils tirent leur plus grand charme pour vivre solidaires. On dit que la pauvreté installe la haine bien des fois.
Nous vous avons tout donné président quand vous en aviez besoin pour tracer le chemin qui vous a mené au Palais présidentiel. Imaginez si vous aviez perdu les élections locales de 2009. Au Sénégal, la culture politique voudrait que toute personne qui aspire à diriger le pays commence d’abord à diriger sa localité.

Depuis 2012, c’est comme un drame qui s’abat sur Fatick et rend nostalgiques certains férus de l’épopée qui fit la gloire et la fierté de ses enfants d’appartenir à cette belle contrée. Fatick est fatiguée. La marche politique depuis Mamadou DIA, en passant par Alioune SENE, Adrien SENGHOR, Mame Birame DIOUF, Macky GASSAMA, Coumba Ndoffene Bouna DIOUF, Mamadou DIATTARA, Mbagnik DIOUF…ne doit pas s’estomper avec vous.
Donnez à d’autres filles ou fils de Fatick l’opportunité de poursuivre le chemin des gloires. Nous ne voulons pas trop vous importuner autant en vous demandant des postes ou des privilèges mais nous souhaitons juste que vous songiez à ce lieu où tout est parti; vous nous le devez. Je vous prie.

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