Bien avant qu’il ne saisisse la chambre d’accusation de la Cour d’appel, le notaire Me Serigne Mbaye Badiane avait été inculpé par le doyen des juges, à la suite d’un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). C’est pour empêcher la poursuite de l’instruction du premier cabinet que le notaire avait saisi la chambre d’accusation, qui a conforté la procédure.
Le notaire Me Serigne Mbaye Badiane, mis en cause par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) dans une transaction foncière avec la Sicap, a été inculpé par le juge du premier cabinet et mis en liberté provisoire. Pour autant, les faits de blanchiment de capitaux retenus par la cellule ont été requalifiés par le parquet en abus de biens sociaux. Dans les prochains jours, le notaire sera entendu dans le fond du dossier et pour cause. En vérité, c’est à la suite de son inculpation que le notaire avait introduit un recours devant la Chambre d’accusation, pour contester la compétence du doyen des juges à l’inculper sans autorisation préalable de sa hiérarchie. Le notaire avait convoqué les nouveaux textes régissant le statut de notaire pour récuser l’instruction en cours au niveau du premier cabinet. Mais la chambre d’accusation, comme le révélait « L’As », ne l’avait pas suivi, reconnaissant au doyen des juges les compétences à poursuivre son instruction, après avoir inculpé Me Serigne Mbaye Badiane.
Dans la foulée, les renseignements financiers reprochaient à l’ancien directeur de la Sicap d’avoir signé le contrat d’achat du terrain situé dans la banlieue avec le notaire, en lieu et place du syndic. Si le notaire a jugé l’opération régulière, Omar Sarr a expliqué à la Centif qu’il ne pouvait pas savoir qu’un syndic avait été désigné dans le dossier ; c’est pourquoi il a signé le contrat avec le notaire.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info