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Macky Sall/ Ousmane Sonko: quand l’un brouille l’esprit de l’autre, (par Ousmane Awa Gueye)

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Sortir Macky Sall de la tête d’Ousmane Sonko est presque chose impossible. Je le constate de jour en jour. Le président Sall occupe une place importante dans le subconscient du leader de PASTEF. Du coup, ce dernier déploie plus d’énergie à triompher du président Sall que faire triompher le projet politique ayant présidé à son engagement politique. Rappelons que le contentieux entre Sonko et Macky quoique lourd, sur fond d’injustice ne concerne pas le projet de changement porté devant emporter l’adhésion du Sénégalais lamda. En lui, beaucoup de jeunes voient un espoir, cet espoir est à préserver, le réserver, c’est pour Sonko, réconcilier le militant avec son pays, avec sa proposition pour le Sénégal voulu, avec les valeurs fortes de la République et non l’opposer à un individu qui n’est que passager. Macky Sall n’est pas son adversaire. Il est son interlocuteur. L’adversaire de Sonko, c’est l’injustice, l’arbitraire, la compromission etc.

Ce projet politique va au-delà des personnes. Donc, Les priorités sont bien loin de la personne de Macky Sall. En dehors de Dakar, il n’existe pas de leadership affirmé de PASTEF dans les 13 autres régions du Sénégal. Cette question devait concentrer toutes les énergies de Sonko et compagnie. Ce focus non nécessaire sur la personne de Macky Sall ne fait que détourner l’attention des militants dudit parti des objectifs de l’organisation d’affiliation. Plus de débat d’idées, mais des attaques personnelles, ce qui installe un fossé entre le militant et l’idéologie qu’il incarne. Depuis 2019, les débats d’idées qui faisaient le charme au parti PATEF se font rares.

Parlons d’un fait. À vue d’œil, là où un militant de PASTEF n’est pas investi pour ces locales, c’est soit le sabotage, soit une désertion absolue. Ces investitures ont fini par révéler des tares congénitales. On l’a vu dans beaucoup de localités. Un tel fait témoigne qu’en dehors de Sonko, le militant n’imagine pas être dirigé par un autre compatriote même dans une coalition électorale. C’est ce culte de la personnalité qui a tué toutes les organisations d’antan. Énormément de travail à faire. Beaucoup d’insuffisances. Un tas d’erreurs à corriger. L’opposition au Sénégal ne travaille pas. Elle est fainéante et se réfugie dans les réactions épidermiques. Certes le pouvoir a tous les défauts mais l’opposition ne vaut pas plus. Il y a encore du chemin à faire. Ne pas être comme tel c’est faire ce qu’il n’est pas en mesure de faire. Sinon, pas de différence.

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