La sentence infligée par la Cour pénale internationale à Ahmed Al Mahdi a été réduite de deux ans. Le Malien avait été condamné à neuf ans de prison pour sa participation dans la destruction de neuf des Mausolées de Tombouctou lors de l’occupation du nord du Mali par les jihadistes d’Ansar Dine et d’Aqmi en 2012. Ahmed Al Mahdi devrait quitter le 18 septembre 2022 la prison écossaise où il avait été envoyé pour purger sa peine.
Deux arguments en particulier ont convaincu les juges. Ils estiment tout d’abord que l’ancien chef de la hesbah, la police des mœurs de Tombouctou, pourra se réinsérer socialement.
Ils considèrent aussi que sa coopération avec le bureau du procureur a été sans faille. Dès ses premiers interrogatoires par les enquêteurs du procureur au Niger, où il était détenu suite à son arrestation par la force Barkhane, Al Mahdi avait souhaité coopérer.
Devant la Cour, il avait ensuite plaidé coupable de crimes de guerre. Et avait fourni de nombreuses informations au procureur, lui permettant d’étoffer ses dossiers sur les crimes commis au Mali.