Lors d’un sommet virtuel de deux heures, hier mardi 7 décembre, le président américain Joe Biden a confié à son homologue russe Vladimir Poutine sa vive préoccupation face aux actions prêtées à Moscou du côté de son voisinage ukrainien. Quant au président russe, il a dénoncé le potentiel militaire croissant de l’Otan aux frontières de la Fédération, et demandé des « garanties juridiques » sur le non-élargissement de l’alliance vers l’Est.
Selon la Maison Blanche, Joe Biden a prévenu Vladimir Poutine que Washington et ses alliés répondraient par des mesures fortes, notamment économiques, en cas d’escalade militaire du côté de l’Ukraine.
Les États-Unis dénoncent l’augmentation du nombre de troupes russes à la frontière, et le président américain réaffirme son soutien à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de ce pays. Il appelle au retour de la voie diplomatique entre Kiev et Moscou.
Le président russe a par ailleurs proposé à son homologue américain de lever toutes les mesures de rétorsion visant les missions diplomatiques de leurs deux pays, prises ces derniers mois en pleines tensions bilatérale. Histoire de repartir sur un bon pied. Mais Joe Biden n’a pas fait de « promesses ni de concessions » face aux demandes de M. Poutine, assure son conseiller à la sécurité nationale.
Moscou avait indiqué, en amont de l’entretien, ne pas s’attendre à des avancées majeures. Joe Biden et Vladimir Poutine sont néanmoins convenus que leurs équipes resteraient en contact pour assurer le suivi de leur discussion. Selon le Kremlin, les relations entre les deux pays « ne sont pas dans un état satisfaisant ». De quoi espérer une rencontre en chair et en os, pourquoi pas au printemps.